Mme Merkel exige une réponse sévère de l'État de droit

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Violences à Cologne Mme Merkel exige une réponse sévère de l'État de droit

La chancelière fédérale Angela Merkel a exigé que les coupables des violences qui ont eu lieu à Cologne soient aussi vite que possible identifiés et punis. Le ministre fédéral de l'Intérieur Thomas de Maizière a souligné que « si des réfugiés ont participé, il faut en parler ouvertement ». Quiconque souhaite vivre en Allemagne doit en respecter l'ordre juridique.

Temps de lecture: 3 min.

Le 31 décembre 2015, une foule nombreuse est réunie sur le parvis de la gare centrale de Cologne (Rhénanie du Nord-Westphalie)

Durant la nuit de la Saint-Sylvestre, des femmes ont été victimes d'agressions sexuelles et de vols à la gare centrale de Cologne

Photo : picture alliance / dpa

Au cours d'un entretien téléphonique mardi (5 janvier) avec Henriette Reker, maire de Cologne, la chancelière Angela Merkel avait exprimé son indignation face aux « actes de violence répugnants » et aux agressions sexuelles ayant eu lieu dans la nuit de la Saint-Sylvestre. Elle a réclamé une réponse sévère de l'État de droit. Tout doit être mis en œuvre pour enquêter sur les coupables de la façon la plus rapide et la plus exhaustive possible, et pour que ceux-ci soient punis sans considération de leur origine ou de leur passé.

Traduire systématiquement les responsables en justice

Le ministre fédéral de l'Intérieur Thomas de Maizière a également affirmé que chacun des auteurs des faits, quelle que soit son origine, devait être puni. Dans une interview au quotidien allemand Bild (6 janvier), il a affirmé qu'aucune information fiable n'était encore disponible quant à l'identité des coupables. « Si des réfugiés ont participé, il faut en parler ouvertement », a-t-il précisé.

Le ministre fédéral de la Justice Heiko Maas a lui aussi annoncé (le 5 janvier) qu'il n'acceptait pas ces « attaques lâches et odieuses ». Selon lui, il s'agit apparemment d'une dimension totalement nouvelle de criminalité organisée. « Tous les responsables doivent être retrouvés et traduits en justice systématiquement », selon M. Maas, qui a ajouté : « Nous n'avons pas le droit d'accepter que des gens soient livrés sans protection à la violence la plus nue dans nos villes ».

Les agressions contre les femmes ne sont pas acceptables

« Les violences et délits commis dans la nuit de la Saint-Sylvestre à Cologne ainsi que dans d'autres villes sont terrifiants et ne peuvent être tolérés », avait martelé M. de Maizière mardi (5 janvier). « Les agressions contre les femmes, en particulier, sont abominables et inacceptables. »

Manuela Schwesig, ministre fédérale de la Famille, s'est jointe à lui : « Les femmes ne sont pas des proies. Nous ne tolérerons aucune forme de violence envers les femmes », a-t-elle posté sur Facebook (5 janvier).

Ne pas tolérer de sociétés parallèles

M. de Maizière a déclaré mercredi (6 janvier) que l'émergence de sociétés parallèles devait être contrée par tous les moyens. « Nous voulons que le processus d'intégration soit respecté de manière contraignante des deux côtés, l'État et les migrants ». Il doit être clair que « toute personne qui vit et veut vivre ici en Allemagne doit respecter notre droit et notre ordre social, et s'intégrer. Nous nous opposerons avec les moyens de l'État de droit à quiconque ne le fera pas. »

Ceux qui s'y refusent à la longue doivent s'attendre à des désavantages, tels que des baisses de prestations. Les étrangers délinquants devront quitter le pays en cas de délits graves, selon M. de Maizière.

Le ministre fédéral de l'Intérieur a annoncé une application développée par les chaînes de télévision allemandes ARD et ZDF conjointement avec l'Office fédéral des migrations et des réfugiés et le Goethe-Institut. Celle-ci doit également comprendre des indications concernant les règles de vie en société.

Ne pas faire peser de soupçon généralisé sur les réfugiés

Thomas de Maizière a cependant précisé qu'il était tout aussi hors de propos de faire peser sur les réfugiés un soupçon généralisé que de garder le silence face à des structures criminelles lorsqu'elles sont manifestes.

Les autorités policières compétentes, à l'échelon fédéral et des Länder, enquêtent actuellement à plein régime. M. de Maizière entretient pour cela un dialogue intensif avec ses collègues des Länder : « Nous sommes unanimes : les auteurs de telles violences doivent faire l'objet d'enquêtes systématiques ».