Mieux protéger les frontières extérieures de l'UE

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Conseil européen à Bruxelles Mieux protéger les frontières extérieures de l'UE

Afin d'endiguer l'afflux de migrants, l'Union européenne (UE) veut décider d'ici à l'été prochain si elle veut se doter d'un corps européen de gardes-frontières et de gardes-côtes. En outre, le Royaume-Uni devrait rester membre de l'Union européenne.

La chancelière fédérale Angela Merkel s’exprime lors de la conférence de presse à l’issue du Conseil européen

Angela Merkel constate des progrès en matière d'enregistrement des réfugiés. Il faut cependant assurer plus rapidement la capacité opérationnelle des hotspots.

Photo : Bundesregierung/Bergmann

À Bruxelles, la chancelière a souligné l'importance des discussions de Vienne en vue d'une solution politique en Syrie.

Les chefs d’état et de gouvernement de l'UE se sont accordés à Bruxelles sur la nécessité d'endiguer l'afflux de migrants en Europe. Pour protéger l'intégrité de l'espace Schengen, il est indispensable de reprendre le contrôle des frontières extérieures de l'UE.

Le Conseil européen a continué de plaider en faveur d'un maintien du Royaume-Uni dans l'UE en montrant clairement qu'il était prêt à faire des concessions dans les négociations.

Un signe de solidarité

En matière de lutte contre le terrorisme, le sommet a envoyé un signal clair de solidarité entre les pays et en particulier avec la France. À présent, il s'agit de mettre en œuvre les décisions adoptées en février. À cet effet, le système d'information Schengen doit être encore mieux utilisé et la coopération des États membres avec Frontex et Europol doit être activée.

Les consultations ont également porté sur la poursuite du développement de l'Union économique et monétaire et du marché unique en tant que fondement de la croissance en Europe. Les participants au sommet ont salué les décisions prises lors de la COP21 qui s'est tenue à Paris.

Le Conseil européen s'est exprimé en faveur du traité de libre-échange transatlantique. Selon la chancelière, l'objectif est de « parvenir à un accord politique durant le mandat du président américain Barack Obama ».

La chancelière fédérale a remercié la présidence luxembourgeoise du Conseil pour sa très bonne coopération durant ces « mois émouvants et mouvementés ». Elle se réjouit à la perspective de la relève néerlandaise. Les Pays-Bas prendront en effet la présidence du Conseil de l'UE durant le premier semestre 2016.

Corps européen commun de gardes-frontières et de gardes-côtes

À la fin de la première journée de consultations, la chancelière fédérale Angela Merkel a déclaré que tout le monde était conscient du fait que la question de la protection de l'intégrité de l'espace Schengen et celle des flux migratoires étaient étroitement liées. « Nous avons décidé que le Conseil et le Parlement devraient, si possible, adopter une position sur la proposition de la Commission européenne de sécuriser les frontières extérieures durant la présidence néerlandaise. »

Il s’agit d’un « objectif ambitieux », a affirmé la chancelière.

Des progrès sont à noter en matière d'enregistrement des réfugiés, a déclaré Mme Merkel. Il faut cependant assurer plus rapidement la capacité opérationnelle des hotspots. Le plan d'action UE-Turquie a également été abordé lors du sommet. Dans ce contexte, il s'agit maintenant de conclure rapidement les travaux sur « la manière de mobiliser les trois milliards d'euros destinés au mécanisme d'aide aux réfugiés en Turquie ».

En amont du Conseil européen, la chancelière fédérale s'était déjà prononcée en faveur des propositions présentées mardi (15 décembre) par la Commission européenne en vue de la création d’un corps européen de gardes-frontières et de gardes-côtes aux frontières extérieures de l'UE. L'Allemagne soutient « très fortement » la mise en œuvre d'un tel projet, a affirmé Mme Merkel, qui a ajouté qu'elle s'emploierait à ce que ces propositions puissent être débattues le plus rapidement possible.

Le Royaume-Uni doit demeurer un partenaire important

La chancelière fédérale a insisté sur le fait que tous souhaitent que le Royaume-Uni demeure au sein de l'UE. « Nous avons aussi clairement indiqué que nous étions prêts au compromis, mais toujours dans la perspective du maintien des piliers de l'Union européenne. Et la non-discrimination et la liberté de circulation en font justement partie », a déclaré Mme Merkel. Elle a dit espérer un résultat d'ici février 2016. Le président du Conseil européen Donald Tusk coordonnera la suite du processus de discussion.

C'était la première fois que le premier ministre David Cameron présentait en Conseil européen ses revendications en matière de réforme de l'UE. Celles-ci comprennent des garanties en ce qui concerne le maintien du Royaume-Uni au sein du marché unique de l'UE ainsi que la poursuite de l'amélioration de la compétitivité de l'UE. En outre, il s'agit de renforcer les parlements nationaux et de créer des options de retrait (« opt-out ») pour le Royaume-Uni dans une Union plus étroite. M. Cameron souhaite que le Royaume-Uni obtienne la possibilité de priver les immigrants provenant du reste de l'UE de certaines prestations sociales. À cet égard, la chancelière a réaffirmé les principes de la non-discrimination et de la liberté de circulation.

La chancelière a toutefois jugé positive la déclaration de M. Cameron selon laquelle le Royaume-Uni ne s'oppose pas à une coopération intensifiée au sein de la zone euro.

Entente sur un processus de travail avec la Turquie

Avant le début officiel du sommet, plusieurs chefs d'État et de gouvernement de l'UE, y compris la chancelière allemande, avaient rencontré le premier ministre turc, Ahmet Davutoğlu, et s'étaient entendus sur la mise en œuvre du plan d'action UE-Turquie. La réunion avait eu lieu à l'invitation du chancelier fédéral autrichien Werner Faymann.

Selon Mme Merkel, les participants ont convenu d'un processus de travail ouvert à tous les États membres. Les États se penchent sur la manière de réduire « fortement et clairement » la migration irrégulière. Ils souhaitent également discuter de canaux légaux de migration. Ainsi, des contingents de réfugiés pourraient être accueillis par des États européens « sur une base volontaire ».

La chancelière fédérale Angela Merkel a souligné l'importance des discussions de Vienne en vue d'une résolution politique du conflit syrien. Cela ne sera toutefois pas possible avec le régime actuel, a-t-elle ajouté. L'évolution de la situation en Libye constitue également à ses yeux une première lueur d'espoir. L'UE est prête à soutenir le gouvernement d'union nationale, a-t-elle indiqué.