Lutter ensemble contre les motifs de fuite

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La chancelière fédérale rencontre le premier ministre finlandais Lutter ensemble contre les motifs de fuite

« Nous estimons d'un commun accord qu'il faut combattre les causes de la fuite des migrants », a déclaré la chancelière à l'issue de sa rencontre avec son homologue finlandais Juha Sipilä.

Temps de lecture: 3 min.

La chancelière fédérale Angela Merkel et le premier ministre finlandais Juha Sipilä lors de la conférence de presse commune

La chancelière fédérale Angela Merkel et le premier ministre Juha Sipilä insistent sur leur grande convergence de vues

Photo : Bundesregierung/Denzel

Elle a souligné les excellentes relations entre les deux pays ainsi que le partenariat étroit dans les domaines de la protection du climat, de l'aide au développement et de l'engagement en Afghanistan.

Lors de la première visite officielle du premier ministre finlandais Juha Sipilä à Berlin, les deux chefs de gouvernement se sont entretenus principalement de la problématique des réfugiés. La chancelière fédérale Angela Merkel a souligné la grande convergence de vues, notamment en ce qui concerne la lutte contre les causes de la fuite des migrants.

Les principaux thèmes abordés ont été les solutions à la guerre civile en Syrie et la situation des agences humanitaires de l'ONU, du Programme alimentaire mondial et du Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) dans la région. « Tout doit être mis en œuvre afin d'éliminer les causes qui incitent aux migrations dans les camps de réfugiés », a affirmé la chancelière fédérale. Le rôle de la Turquie et la sécurité des frontières extérieures constituent en outre des facteurs particulièrement importants.

Sommet extraordinaire de l'UE sur la question des réfugiés

Le thème de la répartition équitable des charges liées à l'arrivée d'un grand nombre de migrants entre les États membres de l'UE sera également au premier plan du Conseil européen de mercredi. Il y sera question de la mise en place de « hotspots » dans les pays ayant des frontières extérieures (l'Italie et la Grèce), et l'Allemagne et la Finlande pourront y mettre en avant de nombreuses positions communes. « Sans hotspots, il ne pourra pas non plus y avoir de distribution des réfugiés », selon Mme Merkel.

La chancelière fédérale a également affirmé qu'elle s'engagerait en faveur d'un gouvernement stable en Libye avec lequel il serait possible de discuter, notamment de route méditerranéenne empruntée par les réfugiés. De plus, il faudra poursuivre les discussions avec la Turquie afin que la frontière gréco-turque soit mieux protégée. La chancelière s'est déjà entretenue par téléphone à ce sujet avec le président Tayyip Erdogan et le premier ministre Ahmet Davutoglu.

La chancelière fédérale Angela Merkel et le premier ministre Juha Sipilä en conversation

Vue sur le quartier gouvernemental de la terrasse

Photo : Bundesregierung/Denzel

La chancelière fédérale s'est de nouveau montrée optimiste quant au fait que les motifs de fuite des réfugiés pourraient être combattus en commun. Cependant, la peur n'est pas bonne conseillère, a-t-elle expliqué, et il faudra renforcer l'aide sur place et organiser la procédure d'accueil des réfugiés au sein de l'UE. « Ce n'est pas en construisant des clôtures que nous y parviendrons, mais en apportant notre soutien et notre aide dans les pays concernés », a déclaré Angela Merkel.

Conformément à la Charte des droits fondamentaux, l'Europe a une obligation morale d'aider. Pour que cela réussisse, tous les pays d'Europe ainsi que les États-Unis et la Russie doivent cependant prendre part à la lutte contre les motifs de fuite.

Éloge du programme de réforme finlandais

Faisant référence aux relations bilatérales, la chancelière fédérale a salué le programme de réforme ambitieux de la Finlande ainsi que son commerce prospère. La compétitivité de la Finlande s'en verra accrue. « Cela aura également des répercussions positives sur nos relations bilatérales », a-t-elle souligné.

Le premier ministre finlandais s'est félicité des bonnes relations de son pays avec l'Allemagne et a remercié le gouvernement fédéral pour la solidarité et la responsabilité dont il faisait preuve dans le cadre de la crise des réfugiés. Il a rappelé que la Finlande avait déjà accueilli 12 000 réfugiés cette année, dont 3 000 au cours de la seule semaine dernière.

Proportionnellement au nombre d'habitants, cela correspond environ au nombre de demandeurs d'asile en République fédérale, a-t-il expliqué. C'est pourquoi il convient désormais de traiter la question de la répartition des charges en Europe, de mettre en place des « hotspots » aux frontières extérieures de l'UE et de trouver des approches pour combattre à long terme les motifs de fuite, a insisté M. Sipilä.