Pour le ministre fédéral des Affaires étrangères, Frank-Walter Steinmeier, c’est là un « succès historique de la diplomatie ».

L’Iran a rempli les engagements qu’il avait pris dans l’accord sur le nucléaire. C’est un pas important vers la mise en œuvre intégrale de l’accord global qui vise à empêcher l’Iran, de manière tangible et vérifiable, de se doter de l’arme atomique.

Le gouvernement fédéral appelle Téhéran à continuer d’exploiter de façon constructive cette possibilité de normaliser ses relations avec la communauté internationale. Cela englobe expressément le respect de toutes les résolutions en vigueur des Nations Unies. Ainsi, on attend de l’Iran qu’il renonce à mener ou à tester tout programme de missiles contraire aux résolutions pertinentes du Conseil de sécurité des Nations Unies. Le gouvernement fédéral exhorte par ailleurs Téhéran à jouer un rôle constructif dans la région, concernant en particulier les négociations en cours sur la Syrie mais aussi les relations avec Israël.

En tant que membre du groupe E3+3, également appelé P5+1, l’Allemagne se mobilise pour que ce succès tout récent soit suivi d’autres mesures de confiance constructives. Cela vaut tout particulièrement pour la poursuite du processus de conférence de Vienne et pour la cessation des violences recherchée au Proche-Orient.

« Succès historique de la diplomatie »

Concernant la mise en œuvre des engagements pris par l’Iran dans l’accord de Vienne sur le nucléaire, M. Steinmeier a déclaré : « Dans une région réellement exposée aux crises et aux conflits, nombreux sont aujourd’hui ceux qui peuvent un peu souffler. » Du moins le risque réel d’une course aux armements nucléaires dans la région est-il banni pour un certain temps, a-t-il estimé.

En contrepartie, les sanctions économiques et financières appliquées contre le programme nucléaire iranien ont été levées. Les opérations commerciales avec l’Iran sont donc de nouveau permises, a-t-il déclaré. « Il y a donc une chance de voir les relations entre l’Iran et le monde dans son ensemble entrer dans une nouvelle phase, même si d’autres conflits restent latents et que des divergences de vues et conflits d’intérêts persistent. »

La diplomatie est précisément à même de mettre un terme à des antagonismes apparemment insurmontables et de désamorcer des crises dangereuses, ce qui permet d’espérer que l’on parviendra également à désamorcer d’autres crises et conflits aigus dans la région, en particulier concernant la Syrie, a conclu le chef de la diplomatie allemande.