Les questions climatiques peuvent être résolues uniquement à l’échelon international

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La chancelière fédérale Angela Merkel pendant son discours lors du Dialogue de Petersberg sur le climat

L’Allemagne entend ratifier l’Accord de Paris sur le climat avant le mois de novembre

Photo : Bundesregierung/Kugler

Elle a dit considérer l’Accord de Paris comme une « avancée historique » et qu’il s’agit maintenant de concrétiser les engagements nationaux.

« Cette 7e édition du Dialogue de Petersberg s’inscrit dans une ère nouvelle puisque nous disposons aujourd’hui d’un accord mondial contraignant sur le climat », a noté la chancelière fédérale à Berlin.

« Tous les États se sont engagés à contenir le réchauffement planétaire en dessous de 2 degrés Celsius, voire si possible de le limiter à 1,5 °C », a rappelé la chancelière, avant de préciser que ce niveau ferait l’objet d’une vérification tous les cinq ans afin de l’adapter à l’objectif global.

Le Dialogue de Petersberg sur le climat est une conférence informelle. Les participants y discutent de ce qui est nécessaire en vue d’une mise en œuvre complète, efficace et rapide de l’accord. Le Dialogue participe à la préparation de la conférence annuelle des Nations Unies sur les changements climatiques organisée en fin d’année. Cette année, le pays hôte est le Maroc. La 22e Conférence des Parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (COP22) se tiendra du 7 au 18 novembre à Marrakech.

La protection du climat, une question de survie selon Mme Merkel

La lutte contre le changement climatique est une mission planétaire qui peut être résolue uniquement à l’échelon international. « Nous sommes conscients bien entendu que nous sommes impliqués à des niveaux de responsabilité différents dans le changement climatique et que nous ne disposons pas tous des mêmes moyens de faire face à ce défi », a relevé la chancelière.

« Il n’est pas exagéré de dire que la lutte contre le changement climatique n’est ni plus ni moins qu’une question de survie. »

L’accord adopté en décembre 2015 à Paris lors de la COP21 fixe pour la première fois un cadre internationalement contraignant pour la transition énergétique mondiale. Il arrête un processus contraignant en droit international afin de contenir le réchauffement planétaire nettement en dessous de 2 °C. L’objectif est même de limiter la hausse des températures à moins de 1,5 °C par rapport à l’ère préindustrielle. Il est prévu par ailleurs de parvenir à la neutralité carbone dans la seconde moitié du XXIe siècle. Les riches pays industrialisés doivent en outre établir d’ici à 2020 un calendrier de financement concret concernant les modalités de leur soutien aux régions particulièrement touchées par le changement climatique.

Développer constamment les plans de protection du climat

Des progrès ne sont pas seulement nécessaires dans le domaine de l’énergie, mais aussi dans ceux de l’économie, des transports et des ménages, a poursuivi la chancelière allemande.

Il importe que les grandes économies prennent le leadership. C’est pourquoi l’Allemagne, ajoute-t-elle, fera de ce dossier une priorité de sa présidence du G20 l’année prochaine.

Lier les fonds de soutien à la lutte contre le changement climatique

Les pays plus riches doivent aider les pays plus pauvres à mettre en œuvre les projets de protection du climat prévus et à atteindre les objectifs climatiques fixés, a relevé Mme Merkel.

Les pays industrialisés apportent un soutien financier aux régions du monde qui sont les plus touchées et les plus démunies face au changement climatique. Lors de l’ouverture du Dialogue de Petersberg, le ministre fédéral de la Coopération économique et du Développement, Gerd Müller, et la ministre fédérale de l’Environnement, de la Protection de la Nature, de la Construction et de la Sûreté nucléaire, Barbara Hendricks, ont présenté des projets de partenariat.

« Nous voulons que l’Accord de Paris puisse entrer en vigueur le plus rapidement possible et nous voulons faire de lui une réalité sur le plan juridique », a souligné Mme Hendricks.

Les décisions prises à Paris s’inscrivent dans la continuité d’un engagement pris par les pays industrialisés en 2009. Ceux-ci s’étaient alors accordés pour mobiliser 100 milliards de dollars par an jusqu’en 2020 pour financer la lutte contre le changement climatique. Cet engagement est prolongé jusqu’en 2025. Un nouvel objectif plus élevé sera ensuite fixé pour les financements climat à partir de 2025.

Objectif visé : une ratification rapide

L’Accord de Paris sur le climat entrera en vigueur dès qu’il aura été signé par au moins 55 pays responsables d’au moins 55 % des émissions de gaz à effet de serre. « Faisons donc de l’Accord de Paris une réalité », a lancé la chancelière à l’adresse des participants.

Le gouvernement fédéral présentera mercredi un projet de loi en vue de la ratification par l’Allemagne de l’Accord de Paris. Si le Bundestag approuve ce projet, l’Allemagne pourra clore le processus de ratification avant même la COP22 de Marrakech.