Les ministres de l'UE se consultent sur la marche à suivre

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Crise ukrainienne Les ministres de l'UE se consultent sur la marche à suivre

Lors du Conseil des affaires étrangères de l'Union européenne, le chef de la diplomatie allemande Frank-Walter Steinmeier a exhorté les parties au conflit ukrainien à faire preuve d'ouverture au compromis.

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Face à la montée de la violence militaire, il en a appelé à toutes les parties prenantes.

La « volonté d'avancer et de mettre en œuvre les accords de Minsk » doit être visible, a-t-il ajouté.

Devant la presse, à Bruxelles, le ministre fédéral des Affaires étrangères a exposé les problèmes actuels rencontrés dans la crise ukrainienne. En dépit de contacts intensifs, les négociations avec les protagonistes restent « laborieuses ». M. Steinmeier a précisé : « Nous sommes dans une situation où toutes les parties se réfèrent, jour après jour et semaine après semaine, au protocole de Minsk et où toutes le considèrent comme la base de la poursuite du processus politique. C’est en revanche au niveau de sa mise en œuvre que nous n’avançons pas suffisamment rapidement, voire pas du tout dans certains domaines. »

Appel à l'ouverture au compromis

S'il s'avérait que de nouveaux efforts soient à fournir avec la participation de l'Allemagne, « il nous faut dans ce cas des signaux réellement fiables d'une volonté d'avancer et de mettre en œuvre les accords de Minsk », a affirmé M. Steinmeier. « Actuellement, nous examinons si, cette semaine, il existe, du côté de la Russie et des séparatistes, une plus grande volonté de même que, du côté de l'Ukraine, une volonté de contribuer ici à un compromis. »

Dans ce contexte, la haute représentante de l’Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité FedericaMogherini a fait remarquer qu’un éventuel allègement des sanctions vis-à-vis de la Russie ne serait pas évoqué au niveau des ministres des Affaires étrangères. L’UE doit décider en mars lors de sa prochaine réunion si elle prolongera les premières sanctions adoptées contre la Russie.

Mettre en œuvre les accords de Minsk

M. Steinmeier a déclaré à Bruxelles que la tenue d’une nouvelle réunion des ministres des Affaires étrangères à quatre était incertaine cette semaine. Une réunion quadripartite des ministres des Affaires étrangères de l'Ukraine, de la Russie, de la France et de l'Allemagne s’était tenue le 12 janvier dernier à Berlin. Celle-ci s’était avérée « décevante » aux yeux du ministre fédéral. L'on ne sait pas par conséquent si ni quand le sommet tant espéré des chefs d'État et de gouvernement aura lieu, a souligné M. Steinmeier.

L'un des points importants « qui est décisif pour la suite des événements » est, selon le chef de la diplomatie allemande, la définition de la « ligne de contact » conformément aux accords de Minsk conclus en septembre 2014. Elle est la condition pour parvenir à un désengagement des groupes combattants. Elle constitue également la condition de la mise en œuvre, sur place, de missions d'observation de l'OSCE et de la fourniture d'aides humanitaires. « Malheureusement, nous n'avons pas avancé sur ce point, pas même lundi dernier à Berlin », a constaté le ministre fédéral.

La chancelière fédérale Angela Merkel souhaite toujours une rencontre rapide du groupe de contact. Cela peut ouvrir la voie à un sommet des chefs d'État et de gouvernement à Astana pour de nouvelles consultations, a-t-elle souligné lors d'entretiens téléphoniques répétés avec MM. Porochenko, Poutine et Hollande.

Éviter une escalade dans l'est de l'Ukraine

Lors d'une conférence de presse gouvernementale, lundi, Martin Schäfer, porte-parole du ministère fédéral des Affaires étrangères, avait déploré le fait que la situation dans l'est de l'Ukraine soit difficile et que le potentiel d'escalade militaire et politique soit « tout sauf dissipé ». Le ministre fédéral des Affaires étrangères et l'ensemble du gouvernement fédéral ont exprimé leur « vive inquiétude » quant au risque d'un nouveau conflit militaire ouvert entre les pays voisins, comme ce fut le cas l'été dernier. « Cela ne peut et ne doit plus arriver », a mis en garde le porte-parole. « C'est pourquoi il est dans notre intérêt de faire en sorte que le dialogue entre les parties au conflit soit maintenu, de rechercher le dialogue et d’explorer des moyens d'avancer sur le plan politique », a déclaré M. Schäfer.