Comme l’a déclaré vendredi le porte-parole du gouvernement fédéral, Steffen Seibert, lors de la conférence de presse gouvernementale, Berlin soutient la demande faite par le chef de la Mission spéciale d’observation de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), Ertugul Apakan, et le représentant spécial de l’OSCE pour l’Ukraine, Martin Sajdik, pour que les armes se taisent dans l’est de l’Ukraine lors des fêtes de Pâques orthodoxes célébrées ce week-end.

Cessez-le-feu indispensable

« Après la recrudescence des combats durant les derniers jours et les nombreuses victimes, dont bon nombre parmi la population civile, cette cessez-le-feu avec les séparatistes serait un pas très important dans la bonne direction », a insisté le porte-parole.

Le gouvernement fédéral préconise par ailleurs « de faire le maximum pour qu’un cessez-le-feu durable succède à une possible trêve pascale », a-t-il ajouté.

Le cessez-le-feu est l’un des éléments cruciaux de l’ensemble de mesures adoptées à Minsk en février 2015 pour résoudre le conflit ukrainien. Un autre volet essentiel est le retrait des armes lourdes de la ligne de contact.

Faire avancer le processus politique

Selon M. Seibert, un tel cessez-le-feu constituerait un grand soulagement pour les habitants de la région. « De plus, il créerait le cadre de sécurité nécessaire pour permettre au parlement ukrainien de faire avancer le processus politique, c’est-à-dire les élections locales et les amendements à la Constitution relatifs à la décentralisation. »

Les quatre membres du format Normandie (la Russie, l’Ukraine, la France et l’Allemagne) étaient convenus de se mobiliser pour ce cessez-le-feu. Comme l’a déclaré M. Seibert, le ministère fédéral des Affaires étrangères prévoit d’organiser prochainement une nouvelle réunion en format Normandie au niveau des ministres des affaires étrangères.