Le dialogue national se poursuit

  • Page d'accueil
  • Le gouvernement fédéral

  • Actualités

  • Service

  • Médiathèque

Table ronde en Ukraine Le dialogue national se poursuit

« Le gouvernement fédéral se félicite vivement de la poursuite de la table ronde à Kharkiv », a déclaré le porte-parole du gouvernement fédéral, Steffen Seibert. Le dialogue national est le meilleur moyen de trouver une issue pacifique à la crise par les échanges.

Temps de lecture: 3 min.

Deuxième table ronde en Ukraine réunissant des représentants de Kiev et de l’est du pays

La deuxième table ronde s’est déroulée dans l’est de l’Ukraine.

Photo : picture-alliance/dpa/epa/KRAVCHENKO

Les critiques selon lesquelles les discussions à la table ronde seraient restées infructueuses sont injustifiées, a-t-il ajouté.

« Les tables rondes ne sont pas un organe de décision mais un forum visant à ce que l’éventail et la diversité des opinions puissent être exprimés publiquement dans le pays », a souligné M. Seibert à Berlin. Les discussions font ensuite l’objet de prises de décisions au sein des institutions démocratiques dont c’est la vocation.

Steffen Seibert poursuit : « Il est intéressant de noter qu’aucun des participants des milieux politique et syndical, des Églises et de la société civile, de l’est, de l’ouest ou du sud du pays n’a remis en question l’intégrité territoriale de l’Ukraine ». L’un des thèmes importants qui n’a cessé d’alimenter les discussions est la décentralisation, a-t-il précisé.

Mission d’observation électorale de l’OSCE :
100 observateurs de long terme de l’OSCE, dont huit Allemands, sont déjà sur place pour assurer la surveillance des élections présidentielles en Ukraine. Ces prochains jours, 900 observateurs de court terme supplémentaires se rendront en Ukraine afin de contrôler le déroulement des élections présidentielles sur l’ensemble du territoire.

Lors d’une interview accordée au quotidien allemand « Frankfurter Allgemeine Zeitung », la chancelière fédérale Angela Merkel avait auparavant évoqué, parmi les points critiques à l’égard de l’attitude de la Russie dans le conflit ukrainien, l’annexion de la Crimée et la déstabilisation de certaines régions en Ukraine.

« La Russie suit des orientations différentes »

Malgré de profondes divergences de vues, la chancelière fédérale souhaite rester fidèle au partenariat avec la Russie. Cela suppose cependant de respecter un minimum de valeurs communes qui doivent se traduire par des actions politiques concrètes, a affirmé Mme Merkel.

« Actuellement, la Russie adopte à nouveau un ancien mode de pensée s’articulant autour de zones d’influence. Cela n’est cependant pas adapté à notre époque », déclare la chancelière. Elle souligne toutefois également que la coopération basée sur le droit international et les ententes internationales apporte des avantages à tout le monde, y compris à la Russie.

Angela Merkel rappelle que l’Ukraine visait depuis longtemps un accord d’association avec l’Union européenne (UE). Durant les négociations, l’UE n’avait jamais cessé de formuler également des offres de coopération à l’intention de la Russie. Rien ne justifie par conséquent que la Russie s’en prenne à l’intégrité territoriale de l’Ukraine, a souligné la chancelière fédérale.

L’objectif : des solutions diplomatiques

Angela Merkel demeure attachée à la coopération et au dialogue avec la Russie. « Personne en Europe n’aspire à des sanctions », explique la chancelière. La Commission européenne a élaboré des propositions à cet effet. Si les sanctions s’avèrent inévitables, les États membres agiront avec cohésion.

L’Europe ne se laissera pas diviser, a affirmé Mme Merkel. Nous agissons également de concert avec les partenaires transatlantiques. « Cette unité de vues de l’Ouest est un bien précieux ». Les efforts communs déployés visent à ce que les élections présidentielles puissent se dérouler en Ukraine le 25 mai, a poursuivi la chancelière.

Entretien téléphonique avec Arseniï Iatseniouk

Jeudi dernier, la chancelière fédérale a téléphoné avec le premier ministre Arseniï Iatseniouk. Ils se sont tous deux accordés à dire que la crise devait être résolue au sein du pays. Pour ce faire, tous les acteurs de la société civile qui renoncent à la violence doivent avoir leur place.