Lancement d’une nouvelle phase de coopération

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Sommet UE-Afrique à Malte Lancement d’une nouvelle phase de coopération

Les chefs d’État et de gouvernement de l’Union européenne et de l’Afrique ont adopté à La Valette un plan d’action pour lutter contre la migration irrégulière et les causes profondes de la migration. Ce plan prévoit par ailleurs d’offrir aux jeunes en Afrique de meilleurs débouchés.

La chancelière allemande en conversation avec des chefs de gouvernement africains

Le fonds d’affectation spéciale d’urgence de l’UE est destiné à aider les pays africains à faire face à la crise migratoire

Photo : Bundesregierung/Bergmann

La chancelière fédérale Angela Merkel estime que la mise en œuvre du plan sera un processus assez long.

Le plan d’action vise parallèlement à faciliter les possibilités légales de trouver un emploi ou de faire des études dans l’Union européenne. L’UE crée un fonds destiné à financer des projets liés à la migration. La Commission européenne fournira 1,8 milliard d’euros à cet effet.

Lors du Sommet de La Valette, Angela Merkel a évoqué le « début d’une nouvelle phase de coopération ». Lutter contre la migration irrégulière est à ses yeux une priorité. « Les pays d’Afrique peuvent y parvenir eux-mêmes, grâce à une meilleure gouvernance et une plus forte inclusion des sociétés civiles ainsi que la croissance économique et des perspectives d’avenir pour les jeunes », a déclaré la chancelière.

Création d’un fonds d’affectation spéciale de l’UE doté de 1,8 milliard d’euros

Pour ce faire, l’Union européenne décide de créer un fonds d’affectation spéciale d’urgence. L’Allemagne apporte également une aide sur le plan bilatéral, a précisé Mme Merkel. « Nous aiderons par exemple à mettre en place auprès de l’Union africaine des programmes supplémentaires portant sur la formation des jeunes. Plus la lutte contre la migration irrégulière sera efficace, plus nous soutiendrons bien entendu les échanges légaux, que ce soit sous forme de stages, de places d’études ou encore de migration légale de main-d’œuvre. Du côté européen, nous l’avons dit très clairement : notre avenir réside dans la légalité des échanges et non dans le financement des trafiquants et des passeurs », a poursuivi la chancelière.

Établir des « rapports de camaraderie »

Avant le début du sommet, la chancelière avait déjà souligné : « À mes yeux, cet échange est essentiel puisqu’il s’agit de mettre un terme progressivement aux agissements des trafiquants et des passeurs. » Elle avait dit par ailleurs que cette rencontre était importante pour établir « des rapports de camaraderie avec l’Afrique » mais en même temps une relation « impliquant, en dehors de l’aide, des exigences et des attentes clairement formulées ».

Adoption d’un plan d’action

Dans la matinée, les participants ont adopté un plan d’action visant à

  • lutter contre les causes profondes de la migration en redoublant d’efforts pour la paix, la stabilité et le développement économique,

  • promouvoir et organiser des possibilités de migration régulière,

  • protéger les migrants et les demandeurs d’asile, en particulier les groupes les plus vulnérables,

  • lutter contre la traite et l’exploitation des migrants,

  • améliorer la coopération en matière de retour et de réadmission.

Approfondir la coopération avec les pays d’origine et de transit

C’est Angela Merkel qui avait pris l’initiative de ce sommet lors du Conseil européen extraordinaire du 23 avril 2015. Ces derniers mois, elle avait largement plaidé pour que l’UE renforce sa coopération avec les pays d’origine et de transit des réfugiés.

Pour la chancelière allemande, il est évident que « c’est ici le point de départ d’un long processus. En effet, nombreux sont ceux qui se demandent si ce sommet suffit à résoudre le problème. Il est clair que non, mais nous avons néanmoins commencé à nous y attaquer de façon systématique. Ce sommet était donc important et absolument nécessaire selon moi, mais il nous reste tout de même un très gros travail à faire. »