L’urgence d’une désescalade

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Crise en Ukraine L’urgence d’une désescalade

La chancelière fédérale Angela Merkel s’est de nouveau entretenue au téléphone avec le président ukrainien Petro Porochenko et le président français François Hollande. Le renforcement des contrôles aux frontières par la Russie et la poursuite des négociations gazières sont toujours à l'ordre du jour.

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Les deux entretiens ont porté avant tout sur l'évolution actuelle de la situation en Ukraine. Il a également été question des possibilités offertes pour parvenir à un cessez-le-feu et mettre en œuvre le plan de paix annoncé par M. Porochenko.

Le porte-parole du gouvernement fédéral Steffen Seibert a expliqué que Mme Merkel et M. Porochenko s'étaient accordés à dire que la Russie devait « contrôler ses frontières avec l'Ukraine d'une manière efficace » « afin que l'afflux d'armes et de combattants cesse ou du moins soit endigué ». C’est la seule façon d’assurer un cessez-le-feu durable.

La Russie doit contenir les séparatistes

Le gouvernement russe doit « user de son influence sur les séparatistes prorusses dans l'est de l'Ukraine » afin de mettre un terme à la violence qu'ils exercent, a déclaré M. Seibert. Il a souligné que la chancelière fédérale avait, dans ce contexte, « expressément salué » les contacts directs entre les présidents russe et ukrainien. Elle est d'avis que « la désescalade impérativement nécessaire n'est possible que par une action commune ».

Poursuivre les négociations gazières

Les discussions interrompues lundi sur l'approvisionnement en gaz de l'Ukraine par la Russie devraient reprendre selon le chef de la diplomatie allemande Frank-Walter Steinmeier. À l'issue d'une rencontre avec les ministres des Affaires étrangères des trois États baltes, à Tallin, il avait lancé cet appel : « Nous attendons que les Russes restent ouverts à la poursuite de ces négociations ».

Lundi, le porte-parole adjoint du gouvernement fédéral Georg Streiter avait également déclaré : « Nous ne pensons pas que les discussions ont définitivement échoué. Nous considérons plutôt que nous ne sommes pas encore parvenus à un accord ». La volonté de fournir les efforts nécessaires pour y arriver est toujours présente et « par conséquent, nous ne devons pas encore perdre espoir ».

M. Streiter a poursuivi en ces termes : « Nous saluons les efforts déployés par la Commission européenne visant à poursuivre ces discussions ». Le porte-parole du ministère fédéral des Affaires étrangères a ajouté : « Pour l'heure, toutes les possibilités de négociations n'ont pas encore été épuisées ». Nous avons assisté à plusieurs reprises à des ajournements. Les deux camps ainsi que l'UE sont en fin de compte tributaires d’un arrangement raisonnable. C'est pourquoi l'Allemagne soutient « vigoureusement » les efforts du commissaire européen M. Oettinger visant à amener les deux parties en conflit « à s'engager en faveur d'une solution négociée à l'amiable ».

L'Ukraine et la Russie mènent des négociations gazières, auxquelles participe également l'UE. Ces négociations ont pour objectif de sécuriser l'approvisionnement énergétique de l'Ukraine par la Russie. Celles-ci concernent notamment le futur prix du gaz qui doit être fixé en fonction des « prix pratiqués sur le marché européen » et prendre également en compte le montant des arriérés de paiement de l'Ukraine. Depuis le 16 juin, l'entreprise semi-publique russe Gazprom a suspendu ses livraisons de gaz à l'Ukraine jusqu'à nouvel ordre. Cela reste cependant sans impact direct sur les autres pays acheteurs de gaz naturel russe.

Prêts à prendre des sanctions supplémentaires

« Nous continuons de pousser en faveur d'un cessez-le-feu », avait expliqué et fait remarquer le porte-parole adjoint du gouvernement fédéral M. Streiter. « Nous n'assistons pas à une évolution stable. Cela nous inquiète et nous souhaitons que la situation se stabilise. »

Nous maintenons notre position et de ce fait, nous sommes prêts à prendre des mesures plus poussées si de nouvelles actions de la Fédération de Russie devaient aller dans le sens d'une déstabilisation croissante », a déclaré M. Streiter, se référant à la situation globale, et il a conclu en disant : « Tout ce qui se passe actuellement dans la région ne contribue pas précisément à la stabilisation. »