L’UE a fait un « bon pas » en avant

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Conseil européen L’UE a fait un « bon pas » en avant

Le coup d'envoi d'une véritable politique européenne de défense et le feu vert à l’ouverture de la deuxième phase des négociations sur le Brexit : voilà deux résultats essentiels du Conseil européen de Bruxelles.

Photo de groupe des chefs d'État et de gouvernement participant à la CSP

Lors d'une cérémonie officielle, le Conseil européen a donné le coup d'envoi d'une nouvelle politique européenne de défense.

Photo : © European Council

À propos de l'Union économique et monétaire, la chancelière fédérale Angela Merkel s'est déclarée confiante sur le fait que des solutions conjointes pourraient être trouvées d'ici l'été 2018.

Vendredi, lors de la conférence de presse de clôture avec Emmanuel Macron, la chancelière fédérale Angela Merkel a remercié le président français pour la bonne coopération, qu'elle a qualifiée d' « intensive, amicale et conviviale ».

L'Allemagne et la France sont des acteurs décisifs en Europe lorsqu'il s'agit de trouver des solutions. En effet, l'Europe ne peut avancer que si l'Allemagne et la France défendent une position commune, a souligné Mme Merkel.

Développer l’Union économique et monétaire dès maintenant

Outre les politiques de défense et migratoire communes, les chefs d'État et de gouvernement réunis à Bruxelles pour le « sommet européen » des 14 et 15 décembre ont discuté de l'avenir de l'Union économique et monétaire ainsi que de l'union bancaire. L'Union européenne se trouve actuellement dans une situation économique très favorable. Après des années de crise, l'économie croît à nouveau.

C'est le bon moment de procéder à des réformes structurelles et de poursuivre le développement de l'Union économique et monétaire, selon la chancelière. Au sein de la zone euro, la nécessité de réformes fait l'unanimité. L’Allemagne et la France souhaitent harmoniser leurs positions d'ici mars. « La volonté est là, et c'est l'élément décisif », a souligné Mme Merkel.

La chancelière fédérale Angela Merkel et le président français Emmanuel Macron lors de la conférence de presse de clôture du Conseil européen

Angela Merkel et Emmanuel Macron lors de la conférence de presse vendredi

Photo : Bundesregierung/Bergmann

Les négociations sur le Brexit passent à la prochaine phase

Vendredi, deuxième jour du Conseil européen, les 27 États restants de l'UE ont officiellement constaté que des progrès suffisants avaient été accomplis dans les négociations actuelles sur le Brexit. « Nous avons fait un grand pas en avant », a déclaré Mme Merkel. « La deuxième phase peut commencer. » Celle-ci visera à définir le cadre des relations futures entre le Royaume-Uni et l’UE.

La chancelière a salué la très bonne coopération et la forte cohésion entre les 27 États restants de l’UE. Elle a affirmé avoir bon espoir que cela perdure durant la phase qui s’ouvre.

Étape solennelle vers une union de défense

Le Conseil européen avait solennellement donné jeudi le coup d’envoi d’une politique européenne de défense forte : un « pas de géant », comme l'avait souligné la chancelière Angela Merkel. 25 États membres souhaitent coopérer afin de renforcer la sécurité de l'Europe. Une « lacune historique » a ainsi été surmontée rapidement.

En outre, le Conseil a discuté avec le secrétaire général de l'OTAN Jens Stoltenberg des relations de l'UE avec l'OTAN.

La coopération structurée permanente (CSP) est également connue sous le nom de « Permanent Structured Cooperation », ou PESCO. Dans le cadre de celle-ci, les États membres de l'UE peuvent collaborer plus étroitement dans les domaines de la sécurité et de la défense. Outre le Danemark, le Royaume-Uni et Malte, tous les États membres y participent. Les États de la CSP souhaitent mettre en œuvre conjointement des projets de défense sélectionnés. 17 projets ont été choisis jusqu'ici, dont la mise en place d’un commandement médical européen, l’interconnexion des plateformes logistiques et l’amélioration de la gestion de crise européenne. La CSP ne prévoit toutefois pas la création d'une armée européenne.

Solidarité dans la politique de migration

Jeudi soir, des dossiers de politique étrangère ainsi que la politique migratoire avaient également été abordés. De manière informelle, les chefs d'État et de gouvernement ont débattu de façon très approfondie, dans le cadre du « Leaders' Agenda », de la question migratoire en dehors des frontières extérieures de l'UE et d'une réforme du régime d’asile européen commun (RAEC).

La chancelière fédérale Angela Merkel en conversation avec le premier ministre croate Andrej Plenkovic et le premier ministre finlandais Juha Sipilä avant le début d'une séance de travail du Conseil européen

La chancelière en conversation avant le début de la réunion

Photo : Bundesregierung/Bergmann

Concernant la dimension externe, à savoir la protection des frontières extérieures, les accords avec la Turquie et la Libye ainsi que les partenariats de coopération avec des pays africains, l'on fait état de grands succès, a souligné la chancelière fédérale Angela Merkel. Pour ce qui est de la dimension interne, il reste encore « beaucoup de travail » à fournir en matière de solidarité. Dès son arrivée à Bruxelles, Mme Merkel avait souligné : « Nous n'avons pas uniquement besoin de solidarité dans notre action d'ordre et de contrôle à l'extérieur, au niveau des frontières extérieures, nous avons également besoin de solidarité à l'intérieur de nos frontières ».

Les pays situés le long des frontières extérieures endossent une très grande responsabilité. C'est par ces pays que la plupart des réfugiés ont gagné l'Union européenne ces dernières années. C'est pourquoi les chefs de gouvernement ont également discuté dans la soirée des moyens de soulager les pays accueillant un nombre particulièrement élevé de réfugiés. Des décisions à ce sujet doivent être rendues à l'été 2018.

À la fin de la première journée du Conseil européen, Angela Merkel s'était exprimée sur une autre thématique de politique étrangère : les sanctions contre la Russie. Selon elle, celles-ci doivent être prolongées en dépit des progrès réalisés.

Angela Merkel : un modèle pour les femmes et les jeunes filles

La chancelière fédérale et le premier ministre finlandais Juha Sipilä

Angela Merkel reçoit le prix des mains du premier ministre finlandais

Photo : Bundesregierung/Bergmann

Jeudi, en marge du sommet, le premier ministre finlandais Juha Sipilä a remis à la chancelière fédérale l'International Gender Equality Prize. Ce prix honore Angela Merkel « pour son engagement pour les femmes et les jeunes filles dans le monde entier » et récompense la chancelière pour son travail en tant que gardienne des droits de l'homme et de la dignité humaine, selon M. Sipilä.

La chancelière fédérale a déclaré vouloir prendre ce prix comme un encouragement à réaliser encore mieux les objectifs d'égalité entre les sexes, « car il y a encore beaucoup à faire ». Avec ce prix, la Finlande honore cette année pour la première fois des personnes et des organisations qui se sont engagées tout particulièrement pour l'égalité femmes-hommes.

Quels étaient les autres thèmes à l’ordre du jour ?

La discussion sur les questions sociales ainsi que sur l'éducation et la culture s'est appuyée jeudi sur les débats du sommet social de Göteborg. « Quiconque défend comme moi l'économie sociale de marché sait que nous avons besoin d'une Europe économiquement forte mais aussi socialement équitable », a souligné Angela Merkel.

Pour les jeunes en particulier, l'éducation joue un rôle clé. Les chefs d'État et de gouvernement adopteront de brèves conclusions dans ce sens. Ils s'appuieront pour ce faire sur le programme des dirigeants consacré à l'éducation et à la culture ainsi que sur les résultats du sommet social de Göteborg.