L'Alliance continue de soutenir l'Afghanistan

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Sommet de l'OTAN en Pologne L'Alliance continue de soutenir l'Afghanistan

L'OTAN reste active en Afghanistan ; l'aide financière est maintenue jusqu'en 2020. « Nous poursuivrons notre engagement dans le nord de l'Afghanistan en collaboration avec nos partenaires », a déclaré la chancelière.

Le président américain Barack Obama salue la chancelière fédérale Angela Merkel à l'occasion de la photo de famille du sommet de l'OTAN

La chancelière fédérale a annoncé l'engagement allemand en Lituanie au premier jour du sommet

Photo : Bundesregierung/Bergmann

Auparavant, elle avait annoncé que l'Allemagne allait soutenir la présence renforcée de l'OTAN à l'Est par une contribution en Lituanie.

Le sommet qui s'est tenu vendredi et samedi à Varsovie était placé sous le signe du nouveau contexte de la politique de sécurité en Europe, mais il y a également été question de la situation dans la partie septentrionale du territoire de l'Alliance, qui place celle-ci devant des défis croissants.

Garder en vue l'Afghanistan

L'Afghanistan demeure un thème important. L'OTAN s'y engage depuis 2003 dans le cadre de la FIAS et depuis 2015 dans le cadre de la mission de consultation « Resolute Support », à laquelle participent actuellement 39 pays. Lors du sommet, les partenaires de l'Alliance ont convenu du financement des forces de sécurité afghanes jusqu'en 2020. Cela est particulièrement important afin de continuer de permettre aux forces armées afghanes d'assumer une responsabilité en matière de sécurité. « Nous avons décidé aujourd'hui de poursuivre la mission Resolute Support au-delà de 2016 », a déclaré la chancelière fédérale Angela Merkel samedi à Varsovie.

Le président américain Barack Obama avait déjà affirmé mercredi que les forces américaines allaient poursuivre leur participation avec un contingent de 8 400 soldats. « Nous avons tous clairement indiqué qu'un processus politique de dialogue avec les talibans devait être mené en parallèle afin d'avancer vers une solution politique », a poursuivi Mme Merkel.

Lutter ensemble contre le terrorisme

L'OTAN ressent en outre les répercussions de la guerre civile en Syrie, de la désintégration de l'État en Iraq et en Libye et de l'avancée de l'État islamique. C'est pourquoi les participants au sommet se sont aussi entretenus en détail de la dimension méridionale, « c'est-à-dire des pays du voisinage méridional, de la Syrie, de la lutte contre la guerre civile qui y fait rage, de l'Iraq et de la lutte contre l'EI », a déclaré la chancelière fédérale.

De plus, un certain nombre de nouvelles activités viendront s'ajouter à celles déjà en cours, comme la mission de l'OTAN en mer Égée, par exemple. « Il s'agira notamment d'une intervention de l'unité d'avions AWACS à partir de la Turquie et de mesures de formation en Iraq. » En outre, l'opération « Active Endeavour » sera désormais déconnectée de l'article 5 du Traité de l'Atlantique Nord. L'objectif de cette mesure est d'assurer une meilleure surveillance en Méditerranée, notamment en ce qui concerne la Libye et la lutte contre les passeurs et leurs activités. Dans ce contexte, il importe bien sûr de discuter de la nécessité de solutions politiques, tant en Syrie que dans le cadre du processus politique en Libye. « J'ai, pour ma part, fait valoir encore une fois la nécessité de renforcer notre engagement global en faveur de l'Afrique », a affirmé la chancelière.

Le deuxième jour du sommet de l'OTAN, Angela Merkel a rencontré le président turc Recep Tayyip Erdogan et le président américain pour des entretiens bilatéraux. Avec Barack Obama, elle s'est entretenue de la mise en œuvre des accords de Minsk, qui prévoient une pacification de l'Ukraine. La situation en Ukraine a également été abordée en profondeur lors d'un entretien ayant eu lieu après la fin officielle du sommet de l'OTAN. Il réunissait la chancelière fédérale Angela Merkel, le président américain Barack Obama, le président français François Hollande, le premier ministre britannique David Cameron, le président du Conseil italien Matteo Renzi et le président ukrainien Petro Porochenko.

L'Allemagne soutient la Lituanie

Le thème principal de vendredi, premier jour du sommet, était la présence de l'OTAN à l'Est. À l'avenir, l'OTAN déploiera notamment davantage de troupes chez ses alliés de l'Est. Concernant le renforcement annoncé de la présence de l'OTAN dans les pays baltes et en Pologne, la chancelière fédérale Angela Merkel a déclaré vendredi soir que « l'Allemagne, de concert avec la Norvège, la Brigade franco-allemande et les pays du Benelux, [allait] y apporter sa contribution en Lituanie en tant que nation encadrante. D'autres pays seront responsables dans les autres pays baltes et en Pologne. »

L'alliance avait convenu d'adaptations structurelles lors du dernier sommet au pays de Galles. Celles-ci ont depuis été appliquées. Le déclencheur a été le comportement de la Russie en Ukraine, par lequel celle-ci a remis en question l'ordre européen.

Outre les 28 chefs d'État et de gouvernement s'étaient également réunis les ministres des Affaires étrangères et de la Défense des pays membres de l'OTAN. 39 délégués gouvernementaux, quelque 80 ministres des Affaires étrangères et de la Défense ainsi qu'environ 1 500 journalistes avaient effectué le déplacement. La chancelière fédérale Angela Merkel participait à ce sommet de l'OTAN aux côtés du ministre fédéral des Affaires étrangères Frank-Walter Steinmeier et de la ministre fédérale de la Défense Ursula von der Leyen.

Poursuivre le dialogue avec la Russie

« Mais nous allons aussi, dans le même temps, insister sur le thème du dialogue », a ajouté la chancelière fédérale avant les discussions de vendredi soir, en référence aux relations avec la Russie. « L'Allemagne a eu à cœur de continuer à faire valoir l'acte fondateur OTAN-Russie en sus de toutes les mesures que nous entreprenons. La semaine prochaine aura également lieu un Conseil OTAN-Russie lors duquel seront certainement abordés les résultats de ce sommet. »

Angela Merkel a encore une fois souligné l'importance de ce dialogue dans toutes les activités : « De même qu'il existe par exemple en Syrie des ententes entre les États-Unis d'Amérique et la Russie, je crois qu'il est dans l'intérêt des deux côtés que l'OTAN et la Russie se concertent aussi très étroitement au sujet de leurs activités respectives. »

C'est en mai 2002 que fut fondé le Conseil OTAN-Russie en tant que lieu de dialogue politique. Au vu du comportement de la Russie dans la crise ukrainienne, cette coopération fut suspendue en avril 2014. Le Conseil a pu reprendre vie en avril de cette année à l'initiative du ministre fédéral des Affaires étrangères Frank-Walter Steinmeier.

Lutte contre les cyberactivités

Un troisième domaine était à l'ordre du jour à Varsovie : la lutte contre les cyberactivités. Celle-ci fera l'objet, ainsi qu'il a déjà été fait en Allemagne au sein de la Bundeswehr, d'un département propre qui sera également responsable, en plus des forces armées, de la protection d'Internet, des systèmes de données et de l'ensemble des infrastructures. « Cela aussi est très important », a souligné la chancelière.

Le secrétaire général Jens Stoltenberg a d'ores et déjà annoncé en conférence de presse samedi après-midi le prochain sommet de l'OTAN pour 2017, qui aura lieu au siège de l'OTAN à Bruxelles.