L’Allemagne continue de réclamer le droit de visite

  • Page d'accueil
  • Le gouvernement fédéral

  • Actualités

  • Service

  • Médiathèque

La Bundeswehr en Turquie L’Allemagne continue de réclamer le droit de visite

Le gouvernement fédéral poursuit ses efforts pour obtenir par la voie politique un droit de visite de parlementaires allemands sur la base aérienne turque d’Incirlik. Ursula von der Leyen, a profité d’un déplacement en Jordanie pour sonder un site alternatif.

Temps de lecture: 3 min.

La ministre allemande de la Défense Ursula von der Leyen pendant la visite de la base aérienne d’Al Azraq en Jordanie.

Ursula von der Leyen s’est informée en Jordanie sur les conditions générales sur la base aérienne d’Al Azraq.

Photo : Bundeswehr

Les visites de parlementaires allemands tant à Incirlik que sur la base de l’OTAN située à Konya doivent être possibles. Le gouvernement fédéral partage ce point de vue, a déclaré le porte-parole du gouvernement fédéral, Steffen Seibert, lors de la conférence de presse gouvernementale, avant d’ajouter que les différences entre Incirlik et la base de Konya étaient néanmoins parfaitement connues de tous.

Le blocage de ces visites se limite actuellement à la base aérienne d’Incirlik. « Nous essayons à ce sujet d’influer à différents niveaux sur le gouvernement turc », a-t-il poursuivi.

Un retrait possible de Konya doit, en revanche, être discuté avec les partenaires de l’OTAN, a expliqué le porte-parole. Selon lui, la possibilité se présentera peut-être d’aborder ce sujet en marge du sommet de l’OTAN cette semaine.

Déplacement de la ministre fédérale de la Défense en Jordanie

Ursula von der Leyen s’est rendue en Jordanie le 19 mai. Elle a rencontré sur place une équipe de reconnaissance de la Bundeswehr qui examine d’autres sites susceptibles d’accueillir le contingent de la Bundeswehr stationné à Incirlik.

« Ma première impression de la base aérienne d’Al Azraq, ici en Jordanie, a été positive », a déclaré la ministre allemande après sa rencontre avec l’équipe de reconnaissance. Mme von der Leyen a visité un aérodrome en Jordanie. Les conditions opérationnelles pour les missions d’avions ravitailleurs et d’avions de reconnaissance Tornado sont bonnes, a-t-elle estimé. « Les entretiens politiques avec la Turquie se poursuivent néanmoins à différents niveaux », a insisté le porte-parole du ministère fédéral de la Défense, Jens Flosdorff, pendant la conférence de presse gouvernementale de lundi.

Des soldats allemands de l’OTAN à Konya

La question du déploiement d’autres soldats allemands en Turquie s’était également étendue à la base de l’OTAN située à Konya. Le porte-parole du gouvernement fédéral, Steffen Seibert, avait attiré l’attention dès vendredi (19 mai) sur le caractère particulier du déploiement sur cette base. « Contrairement à la base aérienne d’Incirlik, Konya est notamment une base de l’OTAN. Il en décolle des avions de reconnaissance de l’OTAN qui remplissent deux missions importantes : ils apportent une contribution à la coalition anti-EI et en même temps – ce qui est important – ils jouent un rôle essentiel dans la surveillance de l’espace aérien de la zone OTAN », avait-il rappelé.

Les avions-radars AWACS sont donc une capacité commune de l’OTAN, et non nationale. « En d’autres termes, même si l’Allemagne y participe en envoyant des effectifs, le déploiement d’avions AWACS de l’OTAN ne peut être décidé que par l’OTAN dans son ensemble. Or, il n’y a aucune discussion au sein de l’OTAN concernant un éventuel retrait de Konya », a commenté le porte-parole.

M. Seibert a poursuivi en disant que l’important était d’examiner des sites alternatifs pour le contingent d’Incirlik afin de pouvoir disposer de possibilités détaillées au cas où l’on ne parviendrait pas à une solution avec la partie turque. La visite et l’examen d’autres sites en remplacement d’Incirlik sont donc logiques dans les circonstances actuelles. « La chancelière est tout à fait sur la même ligne », avait déclaré M. Seibert dès mercredi dernier (17 mai).

Ensemble contre l’EI

Depuis la base d’Incirlik, des avions allemands survolent les territoires de la Syrie et de l’Iraq dans le cadre de missions de la coalition internationale contre l’État islamique. Après les attentats à Paris en novembre 2015, la France avait demandé du soutien dans la lutte contre l’« EI ». L’Allemagne soutient la coalition au moyen d’avions de reconnaissance Tornado et d’avions ravitailleurs pour le ravitaillement en vol des avions de combat.

Le Bundestag allemand avait décidé le 4 décembre 2015 d’engager des forces armées pour la prévention et la lutte contre les actions terroristes de l’organisation « État islamique ».