L’économie mondiale interconnectée doit gagner en solidité

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Sommet du G20 sur la politique financière L’économie mondiale interconnectée doit gagner en solidité

Le ministre fédéral des Finances a estimé que le G20 Finances à Baden-Baden avait été un succès. La coopération des principaux pays industrialisés et émergents en est sortie « plus renforcée qu’affaiblie », a conclu M. Schäuble après cette rencontre de deux jours.

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Le ministre fédéral des Finances Wolfgang Schäuble et le président de la Bundesbank, Jens Weidmann, s’entretiennent lors de la réunion du G20 Finances à la Maison thermale (« Kurhaus ») à Baden-Baden

Le ministre fédéral des Finances Wolfgang Schäuble (3e en partant de la droite) saisit l’occasion de cette rencontre pour de multiples échanges avec ses homologues et des experts

Photo : picture alliance / dpa

À l’issue de leur rencontre, les ministres des Finances et les gouverneurs des banques centrales des pays du G20 se sont entendus sur un document final. Cette déclaration des 19 principaux pays industrialisés et émergents et de l’UE traite de la prévention des crises dans le domaine de la finance, des défis de la numérisation et de la politique fiscale internationale. Une priorité particulière a été accordée au renforcement des investissements et à l’amélioration des infrastructures en Afrique (« Compact with Africa »).

Bien que les mesures convenues ne constituent « pas sur le fond une très grande avancée », il existe un consensus quant au fait « que nous nous gardons de toute manipulation de la monnaie et que ne voulons pas d’une concurrence inéquitable », a souligné M. Schäuble. « Nous sommes tous convaincus que le commerce mondial contribue à la croissance de l’économie mondiale et des économies nationales. »

Tout comme l’ensemble de la présidence allemande du G20, cette rencontre entre les ministres des Finances et les gouverneurs des banques centrales du G20 à Baden-Baden avait pour devise : « Formons un monde interconnecté » (« Eine vernetzte Welt gestalten »). « La mondialisation et la numérisation signifient que nous sommes plus étroitement liés et que nous dépendons davantage les uns des autres », a déclaré le ministre fédéral des Finances Wolfgang Schäuble en amont du sommet.

Former un monde interconnecté

L’économie mondiale, davantage interconnectée à travers la mondialisation et le numérique, doit gagner en solidité et devenir moins sensible aux crises soudaines. Pour parvenir à cela, les membres des principaux pays industrialisés et émergents (G20) veulent créer une architecture financière stable, réduire les dettes et faire avancer les réformes structurelles. La mondialisation doit être encadrée par une structure prenant en compte les enseignements tirés des grandes crises économiques et financières de 2008 et 2009. « Le G20 est le bon forum pour une telle gouvernance », selon M. Schäuble.

Les pays du G20 ont réitéré dans leur déclaration finale leur volonté de ne pas manipuler les taux de change et de renoncer à un affaiblissement ciblé de leurs monnaies respectives afin de créer des avantages concurrentiels. Ils ont également souligné que la reprise de l’économie mondiale se poursuivait. Mais le chemin de la croissance est « encore plus fragile que prévu, et les risques pour l’économie mondiale persistent ». C’est pourquoi il importe, d’après M. Schäuble, d’asseoir les économies nationales sur des bases plus solides.

Investir dans l’avenir de l’Afrique

Les représentants du G20 ont également mis à profit cette rencontre pour débattre de la façon de créer davantage d’opportunités d’avenir et d’emplois en Afrique. L’élément clé est ici le « Compact for Africa », une offre de partenariat d’investissement. L’objectif est d’améliorer les conditions de l’investissement privé dans les pays d’Afrique. Conjointement avec des banques de développement et le Fonds monétaire international (FMI), les ministres des Finances du G20 veulent parvenir à ce que les organisations internationales établissent des partenariats avec les pays d’Afrique afin de trouver des investisseurs privés.

Les pays du G20 vont accompagner ce processus. Plusieurs pays ont fait part de leur intérêt pour ce projet : les ministres des Finances de Côte d’Ivoire, du Maroc, du Rwanda, du Sénégal et de la Tunisie participaient au sommet. Ils ont présenté à Baden-Baden leurs suggestions et leurs attentes. La conférence sur le thème du « Partenariat avec l’Afrique » qui se tiendra à Berlin en juin reviendra sur ce thème.

Améliorer la cybersécurité dans le secteur financier

La numérisation du secteur financier fait partie intégrante de la mondialisation, avec tous les avantages et les inconvénients qu’elle comporte. Elle permet en effet d’accéder rapidement et de façon peu coûteuse à l’argent et aux services financiers, mais les cyberattaques peuvent aussi causer énormément de tort au secteur financier interconnecté, et ce, à l’échelle mondiale. La cybersécurité a donc également constitué un thème d’importance lors des échanges entre les ministres des Finances du G20.