C'est ce qu'a souligné la chancelière fédérale Angela Merkel à l'issue de son entretien avec le président Jacob Zuma. « L'Afrique du Sud est l'un de nos principaux partenaires sur le continent africain », a-t-elle indiqué.

Lors de leur rencontre à la Chancellerie fédérale, les deux dirigeants ont également abordé d'autres dossiers internationaux, tels que la situation dans cette région de l'Afrique.

La coopération entre les deux pays est déjà très étroite et amicale. « L'Afrique du Sud est l'un de nos principaux partenaires sur le continent africain », a-t-elle indiqué, ajoutant que l'Afrique du Sud jouait aussi un rôle important au niveau international.

Priorité au climat et à l'énergie

À l'approche de la conférence mondiale sur le climat, la chancelière fédérale a salué l'engagement de l'Afrique du Sud dans ce domaine : « L'Afrique du Sud occupe la présidence du groupe des 77, et nous nous réjouissons du fait que ce pays, en tant qu'hôte de conférences passées sur le climat, s'investisse fortement afin de contribuer au succès de Paris climat 2015 au début du mois prochain », a-t-elle affirmé.

Relations commerciales étroites

Mme Merkel a aussi mis en avant la coopération économique étroite entre les deux pays. Il est réjouissant que l'Allemagne demeure le deuxième partenaire commercial de l'Afrique du Sud et que plus de 600 entreprises allemandes aient une présence forte dans ce pays, selon elle. « Nos échanges commerciaux connaissent une croissance continue. Ils atteindront 15,5 milliards d'euros cette année : du jamais vu », a constaté la chancelière.

Le président Jacob Gedleyihlekisa Zuma a lui aussi fait l'éloge des intenses relations économiques et commerciales entre les deux pays. Il a mentionné que d'autres possibilités d'investissement avaient été abordées, dans le secteur maritime d'Afrique du Sud, par exemple.

L'Afrique du Sud est le principal partenaire commercial de l'Allemagne sur le continent africain ». Les relations économiques entre les deux pays sont étroites, notamment en ce qui concerne les énergies renouvelables, mais aussi dans les domaines de l'eau et des infrastructures. En 2014, le volume des échanges bilatéraux s'est chiffré à 13,2 milliards d'euros. L'Afrique du Sud a importé pour environ 8,3 milliards d'euros de marchandises et ses exportations ont atteint 4,9 milliards d'euros. Cela place l'Allemagne au deuxième rang des partenaires commerciaux de l'Afrique du Sud. Le pays africain est membre depuis 2011 du groupe BRICA (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud).

Renforcer la coopération au développement et la coopération scientifique

Dans le domaine de la coopération au développement, les relations entre l'Allemagne et l'Afrique du Sud sont déjà étroites : un partenariat énergétique bilatéral est en place, en plus de coopérations scientifiques et en matière de formation professionnelle. « Il y a déjà quelques projets pilotes dans le cadre de la coopération au développement », a indiqué Mme Merkel.

Cependant, cet engagement pourrait être développé encore davantage. « Nous souhaiterions que se multiplient les contacts par le biais de stagiaires ou de jeunes Sud-Africains faisant des études ou un doctorat chez nous », a insisté la chancelière fédérale.

Le gouvernement fédéral considère l'Afrique du Sud comme un « partenaire de développement mondial » et il aspire à une étroite concertation avec elle au sein d'organes internationaux. L'énergie et le climat, la gouvernance, l'administration publique ainsi que la prévention du VIH/Sida sont quelques-unes des priorités de la coopération au développement bilatérale.

Lutter ensemble contre le terrorisme

La chancelière fédérale et le président d'Afrique du Sud ont parlé des défis auxquels est confronté le continent africain. « Nous avons parlé du Burundi et nous espérons que l'Afrique du Sud pourra aussi partager ses expériences afin de contribuer à une solution pacifique », a déclaré la chancelière allemande.

La question du terrorisme en Afrique a aussi été abordée, qu'il s'agisse de l'État islamique, qui s'est formé en Libye, ou de Boko Haram, qui a pris racine au Nigéria. « Dans ce domaine, il faut une étroite coopération entre l'Europe et l'Afrique. L'Afrique du Sud jouera ici aussi un rôle important », a souligné Mme Merkel.

Le président Zuma a notamment souligné les préoccupations en matière de sécurité partagées par l'Allemagne et l'Afrique du Sud dans le contexte des conflits se déroulant en Afrique du Nord et au Proche-Orient.

Maîtriser la crise des réfugiés

Les deux dirigeants se sont entendus pour dire qu'il fallait lutter contre les causes de la fuite des migrants afin de maîtriser la crise des réfugiés. Au vu des flux migratoires en Afrique du Sud, l'Union africaine a elle aussi un grand intérêt à ce que la crise se résorbe, a expliqué la chancelière fédérale.

Le président sud-africain a souligné que « l'Allemagne et l'Afrique du Sud jouent un rôle de premier plan dans ces dossiers internationaux, et nous nous sommes entendus pour poursuivre à l'avenir notre excellente coopération, tant sur le plan bilatéral que sur le plan régional. »

Le président Jacob Zuma était accompagné d'une délégation de sept ministres sud-africains, dont la ministre du Travail, la ministre de l'Environnement, la ministre des Relations internationales et de la Coopération, le ministre du Commerce et de l'Industrie et la ministre des Sciences et de la Technologie. À l'issue de son entretien avec la chancelière fédérale, le président sud-africain a été reçu par le président fédéral Joachim Gauck. Il a également participé à un séminaire portant sur la formation professionnelle et à un événement de l'initiative pour l’Afrique subsaharienne de l’économie allemande, à Berlin. Jacob Zuma est président de la République sud-africaine depuis 2009 et président du Congrès national africain (ANC) depuis 2007.