Jeudi à la Chancellerie fédérale, la chancelière a affirmé que son invité Jens Stoltenberg était un bon ami. L'ancien premier ministre norvégien dirige à présent l'Organisation du Traité de l'Atlantique Nord (OTAN) en une période de grands défis.

La discussion a porté sur la préparation du sommet de l'OTAN de Varsovie. L'Alliance se réunira les 8 et 9 juillet en Pologne pour aborder des questions de politique de sécurité. D'après Angela Merkel, l'un des volets importants traitera de la façon dont l'OTAN s'adaptera à la nouvelle situation en matière de sécurité en Europe.

Mise en œuvre systématique des décisions

« Le sommet à venir posera des jalons importants pour faire face aux menaces émanant aussi bien de l'est que du sud », a déclaré la chancelière fédérale lors de la conférence de presse commune consécutive à la rencontre.

Dès son dernier sommet en 2014 au pays de Galles, l'OTAN avait adopté d'importants ajustements. Les mesures décidées alors ont été mises en œuvre de manière systématique, selon Mme Merkel. « Nous voulons qu'émane également de ce prochain sommet un signal de fermeté, mais aussi de cohésion de l'Alliance. »

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Relations avec la Russie

À l'est, l'Allemagne a apporté une contribution substantielle à ce processus d'adaptation convenu au pays de Galles, notamment par le biais d'une présence renforcée en mer Baltique, de l'engagement de l'armée de l'air dans le cadre de la police du ciel et d'une compagnie dans les pays baltes et en Pologne. « Nous allons nous engager encore davantage », a assuré la chancelière.

Mme Merkel a affirmé que l'Allemagne avait toujours respecté l'acte fondateur OTAN-Russie et continuerait de le faire à l'avenir. Une nouvelle rencontre du Conseil OTAN-Russie préalablement au sommet de Varsovie serait selon elle souhaitable.

Menace du sud

Une autre menace émane du sud, et celle-ci est constituée de divers dangers : terrorisme islamiste, États fragiles, guerre civile. « Nous verrons de quelle manière nous pouvons renforcer, le cas échéant, notre implication dans ces domaines », a déclaré la chancelière.

Elle a remercié le secrétaire général pour le déclenchement rapide des activités de l'OTAN en mer Égée, soulignant l'importance de cette mission dans la lutte contre les passeurs et les rabatteurs.

D'autres actions dans le cadre de l'Alliance sont actuellement à l'étude, telles que d'éventuelles possibilités d'entraînement et de formation en Iraq, mais aussi de nouvelles mesures de lutte contre les routes des passeurs et des trafiquants en Méditerranée. Mme Merkel et M. Stoltenberg ont entre autres évoqué le nécessaire engagement en Afghanistan ainsi que la future évolution du budget de la Défense.

Rôle de l'Allemagne dans l'OTAN

Le secrétaire général a une nouvelle fois souligné le rôle particulier de l'Allemagne au cœur de l'Europe, mais aussi de l'Alliance. « L'Allemagne a contribué d'excellente manière à nos missions en Afghanistan, au Kosovo, à la police du ciel dans les États baltes, mais également à la constitution de la force opérationnelle interarmées à très haut niveau de préparation d'intervention (VJTF) de l'OTAN. »

Cela montre selon lui très clairement que l'Allemagne est prête à jouer son rôle de meneur.

Présence prévue à l'est

La présence renforcée dans la partie orientale de l'Alliance constitue également un sujet important du sommet à venir. L'Allemagne se tiendra pour cela à disposition, en tant que nation encadrante, pour mettre en œuvre les projets de l'OTAN correspondants. « Cela doit être une contribution à la défense commune, non pour provoquer un conflit, mais pour le prévenir », selon M. Stoltenberg. Il s'agit d'entamer une relation constructive avec la Russie et de maintenir ouverts les canaux d'un dialogue politique.