Extension de l’opération Sophia

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Soutien à la Libye Extension de l’opération Sophia

L’opération Sophia qui vise à lutter contre les passeurs en Méditerranée se poursuit et est étendue. Dorénavant, les navires de la marine allemande empêchent également le trafic d’armes en haute mer vers la Libye et appuient les gardes-côtes libyens. Le Bundestag en a décidé ainsi.

Temps de lecture: 4 min.

L’intervention de la Bundeswehr en Méditerranée (EUNAVFOR MED – Opération Sophia). Photo aérienne de la frégate « Karlsruhe »

L’opération Sophia est une stratégie de l’UE : European Union Naval Force Mediterranean (EUNAVFOR MED)

Photo : Bundeswehr/Ann-Katrin Winges

Le but de l’opération Sophia est en premier lieu de démanteler les réseaux de trafic de clandestins et de traite des êtres humains dans la partie sud de la Méditerranée centrale. En outre, elle soutient les gardes-côtes libyens et la marine libyenne en échangeant des informations, en assurant des mesures de formation et en renforçant les capacités. Le sauvetage des réfugiés en détresse en mer demeure partie intégrante du mandat en tant qu’obligation de droit international.

Le gouvernement fédéral avait demandé auparavant l’extension du mandat auprès du Bundestag allemand. Le mandat prend fin le 31 juillet 2017.

Les navires, aéronefs et hélicoptères de l’opération Sophia sont déployés en haute mer et dans l’espace aérien international entre les côtes italiennes et libyennes. Ils surveillent la zone maritime et contribuent en fournissant les résultats de leurs actions de reconnaissance à donner une vue d’ensemble des activités des passeurs qui mettent en péril la vie d’êtres humains pour en faire leur profit. Les navires impliqués sont autorisés à arraisonner les bateaux dans les eaux internationales et à fouiller ceux qu’ils soupçonnent de servir à des passeurs. L’opération pourra désormais également contribuer à lutter contre le trafic illicite d’armes en haute mer.

Une mission européenne

L’opération Sophia est une stratégie de l’UE qui, outre la lutte contre les réseaux de trafic de clandestins, se concentre sur les causes de départ dans les pays d’origine et de transit. La stratégie globale dénommée « European Union Naval Force Mediterranean » (EUNAVFOR MED - Force navale de l’Union européenne en Méditerranée) est une opération de l’Union européenne destinée à combattre le trafic d’êtres humains.

Par ailleurs, elle vise à contribuer à stabiliser et à sécuriser la frontière maritime méridionale de l’UE. Un échange intense avec les acteurs régionaux et internationaux, les missions civiles et militaires en Méditerranée et les pays du Maghreb (Maroc, Tunisie et Algérie) a lieu à cet effet.

Une obligation de droit international

La Libye est le pays de transit avec les plus forts mouvements migratoires vers l’Europe. Depuis 2013, plus de 400 000 réfugiés et migrants ont déjà traversé la Méditerranée en passant par ce pays. La raison en est la situation sécuritaire qui reste instable et le manque de contrôle de l’État sur de vastes zones côtières. De plus, depuis 2014, la Libye est un pays toujours plus en proie à la menace terroriste, venant notamment de l’organisation terroriste État islamique (EI).

C’est la raison pour laquelle, depuis le début de l’opération en juin 2015, l’Allemagne participe au sauvetage des réfugiés et des migrants en détresse en haute mer. Jusqu’à présent, les bateaux de la marine ont participé au sauvetage de plus de 15 000 personnes. Cet engagement de droit international demeure partie intégrante du mandat global.

Zone d’intervention de l’opération Sophia

La zone d’intervention élargie de l’opération Sophia s’étend aux zones maritimes au sud de la Sicile au large du littoral libyen et tunisien, à l’intérieur de la région de la Méditerranée centrale et méridionale.

Vient s’y ajouter la zone aérienne au-dessus de ces territoires. Malte et la zone maritime autour, dans un rayon de 25 milles marins, ainsi que les eaux territoriales de la Libye sont exclues.

Créer les conditions nécessaires

Afin d’adapter l’actuel mandat, il a tout d’abord fallu remplir deux conditions : d’une part, l’adoption d’une résolution des Nations Unies sur le respect de l’embargo sur les armes contre les groupes extrémistes et, d’autre part, l’adoption d’une décision du Conseil de l’UE sur la prolongation et l’extension de l’opération. Après que les membres du Conseil de sécurité des Nations Unies ont eu adopté un projet de résolution au milieu du mois de juin, la décision a été prise directement au niveau du Conseil de l’UE lors de la réunion des ministres des Affaires étrangères.

L’opération Sophia fait partie d’une stratégie globale de l’UE qui, outre la lutte contre les réseaux de trafic de clandestins, se concentre également sur les causes de départ dans les pays d’origine et de transit. La stratégie globale s’appelle « European Union Naval Force Mediterranean » (EUNAVFOR MED - Force navale de l’Union européenne en Méditerranée).

Deux navires allemands sont actuellement déployés dans le cadre de cette opération, la frégate « Karlsruhe » et le ravitailleur « Frankfurt am Main ».