Donner un avenir à l’Europe

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Conseil européen de Malte Donner un avenir à l’Europe

Les chefs d’État et de gouvernement de l’Union européenne réunis à La Valette ont adopté un plan en dix points concernant les migrations. Une deuxième réunion de travail portait sur l’avenir de l’UE. « L’Europe a son destin entre les mains », a déclaré la chancelière fédérale.

Lors de la réunion des chefs d’État et de gouvernement.

« L’Europe a son destin entre les mains », a déclaré la chancelière fédérale.

Photo : Bundesregierung/Bergmann

Les décisions prises

Les chefs d’État et de gouvernement ont adopté un plan en dix points concernant les migrations. L’UE veut intensifier à l’avenir sa coopération avec la Libye. Il est prévu de soutenir les organisations, les régions et les communes. Des fonds seront mobilisés dans ce but.

Alors que le nombre de réfugiés arrivant en Europe baisse constamment, de plus en plus de réfugiés se noient chaque année en Méditerranée, 4 600 au cours de la seule année 2016.

Afin d’empêcher les bateaux de réfugiés d’entamer cette dangereuse traversée, il a été décidé de former les garde-côtes libyens. L’opération Sophia de l’Union européenne contribuera à protéger les eaux territoriales libyennes.

Le long du littoral libyen, des capacités d’accueil adaptées et des conditions de vie dignes pour les réfugiés seront assurées conjointement avec le HCR (Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés) et l’OIM (Organisation internationale pour les migrations).

Concernant la route de la Méditerranée centrale, la chancelière fédérale Angela Merkel a déclaré : « Les travaux se rapportant au phénomène migratoire commencent à prendre forme. » L’objectif reste le même : lutter contre la migration irrégulière, les passeurs et les structures mafieuses. Mme Merkel a évoqué dans ce contexte les partenariats de migration déjà mis en place avec des pays d’Afrique. Néanmoins, a-t-elle admis, il reste beaucoup à faire.

Agir ensemble à l’échelle mondiale

Lors du déjeuner de travail des chefs d’État et de gouvernement, il a été question du rôle de l’Europe dans le monde. Les participants ont insisté sur leur socle de valeurs communes et sur leur attachement au multilatéralisme, a relevé Mme Merkel.

L’Union européenne doit continuer à conclure des accords de libre-échange. Ce point a fait l’unanimité, a poursuivi la chancelière. Selon elle, l’Europe doit se montrer unie dans l’action et « nous avons notre destin entre les mains ».

C’est sur ce socle de valeurs communes que l’UE recherchera la coopération transatlantique, toujours selon Mme Merkel. Il y a aura là des points « sur lesquels nous serons d’accord, par exemple dans la lutte contre le terrorisme international, » et d’autres sur lesquels les Européens auront des avis divergents. La lutte contre le terrorisme ne justifie nullement un soupçon généralisé vis-à-vis des habitants d’une certaine région ou des croyants de certaines religions.

60 ans d’UE – faut-il regarder en arrière ou en avant ?

Pendant la deuxième réunion de travail, les 27 États membres de l’UE (sans la première ministre britannique Theresa May) ont discuté de l’avenir de l’Union européenne. Le 25 mars, la communauté commémorera à Rome le soixantième anniversaire du Traité de Rome.

Les chefs d’État et de gouvernement ont réfléchi au type de déclaration qu’ils souhaitent adopter à cette occasion. Cette réflexion concerne une période d’une dizaine d’années « pour laquelle nous définirons la manière de procéder et la direction à prendre », a précisé Mme Merkel à l’issue des entretiens, un des éléments étant le programme de Bratislava.

Par ailleurs, il sera question du rôle que l’Union européenne souhaite jouer dans le monde, a poursuivi la chancelière. « Quelle contribution l’UE veut-elle apporter à la mondialisation, de quelles alliances veut-elle être membre et quelle conception a-t-elle de la coopération multilatérale ? »

Angela Merkel a réaffirmé son point de vue, à savoir que ce sera une Union européenne à plusieurs vitesses et « que tous ne participeront pas toujours aux mêmes phases d’intégration ».

Pour finir, la chancelière a affirmé : « La réunion d’aujourd’hui s’est déroulée dans un esprit de communauté, un esprit fortement tourné vers l’avenir et qui s’inscrit donc dans la continuité de ce dont nous avons déjà débattu à 27 à Bratislava. »