Des souffrances humaines incommensurables

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75e anniversaire de « l'opération Barbarossa » Des souffrances humaines incommensurables

Il y a 75 ans débuta la guerre de destruction contre l'Union soviétique, lancée par Hitler. « Nous ne devons jamais oublier ce que les Allemands ont infligé à l'Union soviétique », a déclaré le chef de la diplomatie allemande au Bundestag. La paix en Europe est indissociable des relations entre l'Allemagne et la Russie.

Temps de lecture: 3 min.

Chars allemands lors de l'opération Barbarossa sur le front de l'Est en 1941

En 1941, Hitler lança, avec l'opération Barbarossa, une campagne militaire contre les Soviétiques

Photo : picture alliance / Mary Evans Picture Library

Le 22 juin 2016 marque le 75e anniversaire de l'attaque de l'Allemagne nazie contre l'Union soviétique. Sous le nom de code « opération Barbarossa », Hitler lança une campagne militaire contre les Soviétiques. À l'issue de cet assaut, au moins 27 millions de citoyens soviétiques, pour la plupart des civils, ont perdu la vie.

« La guerre déclenchée par l'Allemagne nazie le 22 juin 1941 a infligé des souffrances incommensurables à des millions de personnes dans la région qui est aujourd'hui la Russie, en Ukraine et au Bélarus », a souligné la porte-parole adjointe du gouvernement fédéral, Ulrike Demmer, lors de la conférence de presse gouvernementale à Berlin. « Le gouvernement fédéral n'oubliera jamais que ce sont les peuples de l'Union soviétique et les soldats de l'Armée rouge qui ont déploré le plus grand nombre de victimes à l'époque. », a-t-elle ajouté.

Maintenir le dialogue

« Il y a 75 ans aujourd'hui, l'enfer se déchaînait », a clamé le ministre fédéral des Affaires étrangères, Frank-Walter Steinmeier lors d'une commémoration au Bundestag. « Nous ne devons jamais oublier ce que les Allemands ont infligé à l'Union soviétique », a-t-il martelé.

La responsabilité de l'Allemagne pour la paix en Europe est indissociable de la responsabilité des relations qu'elle entretient avec la Russie. « Nous devons veiller à ce qu'une histoire des extrêmes n'ouvre pas la voie à un avenir des extrêmes », a averti M. Steinmeier.

L'objectif de sécurité durable de la Russie ne peut cependant être réalisé qu'en partenariat avec l'Europe, et non contre l'Europe. « Nous devons renforcer les liens entre les personnes », a déclaré le ministre fédéral des Affaires étrangères. C'est dans ce contexte que Frank-Walter Steinmeier et son homologue russe ont lancé il y a peu l'année germano-russe des échanges pour la jeunesse.

Échange de données sur les prisonniers de guerre

Par ailleurs, M. Steinmeier et son homologue russe M. Lavrov veulent redonner leur nom aux nombreux prisonniers de guerre allemands et soviétiques inconnus. Un projet commun doit aider à rechercher et numériser des documents d'archives, ont-ils indiqué dans une déclaration commune. Les informations collectées seront regroupées dans des bases de données électroniques. Les deux hommes politiques espèrent ainsi que l'on « pourra, dans la mesure du possible, mettre les noms des personnes décédées en captivité en relation avec leurs sépultures. »

Durant la Seconde Guerre mondiale, plus de 5,7 millions d'officiers et de soldats soviétiques ont été faits prisonniers par les Allemands. À l'époque de l'Allemagne national-socialiste, cela était synonyme de misère et de mort pour beaucoup de citoyens de l'ex-Union soviétique. Plus de trois millions de prisonniers soviétiques sont morts en captivité aux mains des Allemands. Entre 1941 et 1945, 3,15 millions de soldats de la Wehrmacht ont été faits prisonniers par les Soviétiques. Parmi eux, 1,1 million sont morts.

Nouvelle exposition à Berlin

Une nouvelle exposition sur la Potsdamer Platz, au cœur du centre touristique de la capitale, est consacrée aux auteurs et aux victimes de la guerre de destruction. Des panneaux fournissent des informations sur la préparation et la planification de la campagne militaire lancée en 1941. Lors de l'inauguration de l'exposition, la déléguée à la Culture et aux Médias Monika Grütters a rappelé le devoir perpétuel de se souvenir des crimes commis sous le règne de terreur national-socialiste.