Les chefs d’État et de gouvernement de l'UE se sont entretenus à Milan sur les programmes de lutte contre le chômage des jeunes. Ils étaient d'accord sur le fait que le recours aux moyens existants doit être facilité.
Actuellement, il s'agit en premier lieu que l'argent circule, selon la chancelière fédérale Angela Merkel. « Pour l'heure, la question n'est pas que l'argent ne suffit pas, la question est qu'il doit circuler », a souligné Mme Merkel à l'issue des des consultations à Milan.
Mais il est également très important de savoir où investir, a développé Mme Merkel. « Nous devons savoir quels sont les métiers d'avenir. » Elle a ajouté qu'elle voit, par exemple, dans l'ensemble du secteur du numérique des opportunités d'avenir pour les jeunes. Mme Merkel a évoqué le programme du gouvernement fédéral sur la mobilité, qui permet jusqu'en 2018 à des jeunes chômeurs provenant surtout de pays du sud de l'Europe de venir en Allemagne pour suivre une formation.
Outre le président du Conseil italien Matteo Renzi et la chancelière fédérale Angela Merkel, le président du Parlement européen Martin Schulz, le président de la Commission européenne José Manuel Barroso et le président du Conseil européen Herman Van Rompuy ont pris part au sommet de Milan. Les partenaires sociaux étaient également représentés.
Auparavant, les responsables des administrations nationales publiques du travail ainsi que les ministres du Travail avaient eu des échanges de vue sous la présidence du directeur de l'Agence fédérale pour l'emploi, Frank-Jürgen Weise. La Banque européenne d'investissement a elle aussi rendu compte de son activité.
Promouvoir l'emploi des jeunes est pour la chancelière un dossier qui lui tient à cœur. Lors de la conférence de Berlin qu'elle avait convoquée à l'été 2013 et de la réunion de suivi à Paris, les ministres, chefs d’État et de gouvernement ainsi que les représentants de l'UE compétents en la matière s'étaient accordés sur un grand nombre de mesures et sur la mise à disposition de moyens.
Afin de lutter contre le chômage des jeunes dans l'Union européenne (UE), la Commission européenne a débloqué six milliards d'euros. Le Fonds social européen et la Banque européenne d'investissement fournissent à la disposition des États membres des fonds supplémentaires qui se chiffrent en milliards.
Le nombre de chômeurs a diminué l'année dernière, même s'il ne s'agit que d'une légère baisse.
Selon les données d'Eurostat, le taux de chômage dans l'UE s'élevait en août 2014 à 11,5 %. Sur la même période, le taux de chômage des jeunes était de 21,6 %, c'est-à-dire presque deux fois plus élevé. L'on constate toutefois de premiers signes d'amélioration : en juin 2013, 23,5 % des jeunes étaient encore sans emploi. Les plus faibles taux en août 2014 étaient affichés par l'Allemagne (7,6 %), l'Autriche (8,2 %) et les Pays-Bas (10,1 %). L'Espagne (53,7 %), la Grèce (51,5 % en juin 2014), l'Italie (44,2 %) et la Croatie (43,9 % au deuxième trimestre 2014) présentaient les taux les plus élevés.
Ce qui compte à présent est que les moyens disponibles parviennent rapidement aux personnes concernées et que les réformes structurelles nécessaires dans les pays membres de l'UE soient lancées. La Commission européenne avait pour cela demandé aux pays concernés d'établir des « programmes opérationnels ». Elle va à présent les examiner sans délai en vue de leur approbation.
À Milan, il a été question en premier lieu de l'avancée de l'application de l'Initiative pour l'emploi des jeunes et de la Garantie pour la jeunesse. Figuraient également à l'ordre du jour les questions de mobilité sur le marché du travail européen et sur le marché du travail de chaque pays. En outre
L'Initiative pour l'emploi des jeunes : l'Initiative pour l'emploi des jeunes s'adresse aux jeunes gens de moins de 25 ans qui ne sont ni dans une relation de travail ni en formation. Ils doivent en outre résider dans des régions de l'UE où le taux de chômage des jeunes s'élève à plus de 25 %. Cela représente pour l'instant 20 États membres. Pour cette initiative, six milliards d'euros sont disponibles. Pour pouvoir accéder aux fonds, les États membres sont tenus d'élaborer des programmes opérationnels, qui devront ensuite être approuvés par la Commission européenne. À ce jour, tous les États concernés ont présenté un programme opérationnel. Les programmes de la France, de l'Italie et de la Lituanie ont d'ores et déjà été autorisés. Les décisions concernant toutes les demandes doivent être prises d'ici la fin de l'année.
Prenons un exemple : la France reçoit 432 millions d'euros. Grâce à cet argent, elle finance des projets pour le conseil et la réorientation de personnes particulièrement peu qualifiées et encourage la mobilité des apprentis.