De nombreux points communs

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Première ministre norvégienne Erna Solberg à Berlin De nombreux points communs

L’Allemagne et la Norvège veulent intensifier leur coopération en matière de politique de sécurité et dans la résolution des crises sanitaires mondiales. La Norvège participera en outre au sommet du G20 en tant que pays invité.

Temps de lecture: 4 min.

La chancelière fédérale Angela Merkel et la première ministre norvégienne Erna Solberg lors d’une conférence de presse conjointe

La chancelière fédérale Angela Merkel et la première ministre Erna Solberg voient de nombreux terrains d’entente entre les deux partenaires

Photo : Bundesregierung/Güngör

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Telles sont les déclarations faites par la chancelière fédérale Angela Merkel à l’issue de son entretien avec la première ministre Erna Solberg à la Chancellerie fédérale.

Lors d’une conférence de presse commune avec la première ministre Erna Solberg, la chancelière fédérale Angela Merkel a mis en avant les relations bilatérales étroites et amicales. Celles-ci concernent en particulier la politique internationale de sécurité ainsi que les politiques économique et migratoire.

« Un tiers des importations allemandes de gaz naturel provient de Norvège. Ce pays demeure donc une source d’énergie très importante pour l’Allemagne », a-t-elle affirmé.

La première ministre Erna Solberg a ajouté : « L’Allemagne est non seulement notre principal partenaire commercial avec la Suède, mais aussi un acteur politique et un allié de poids ». Cela montre une position commune sur de nombreuses questions internationales.

Coopération sur le plan de la politique de sécurité

Concernant l’étroite coopération avec la Norvège au sein de l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord (OTAN), Mme Merkel a déclaré : « Nous nous sommes conjointement obligés à appliquer les décisions de Varsovie et à œuvrer ensemble au renforcement de la présence dans les États baltes. Nous croyons que nous pouvons encore approfondir cette coopération. »

D’autres défis militaires restent cependant encore à surmonter parmi lesquels, par exemple, la lutte contre l’État islamique à laquelle participe l’Allemagne, mais aussi la Norvège.

Partenaires du G20

L’Allemagne s’apprêtant à prendre la présidence du G20, Angela Merkel a souligné : « Nous avons invité la Norvège en tant que pays partenaire. » Il a donc également été question du programme de la présidence allemande du G20.

Les points communs sont nombreux : en matière d’éducation, et notamment celle des filles et des femmes, mais aussi dans les questions de santé et celles en lien avec les migrations.

Mme Solberg a poursuivi : « Nous allons tenter de soutenir les objectifs et les efforts de l’Allemagne. L’éducation et l’implication des femmes dans la vie professionnelle, voilà des thèmes sur lesquels la Norvège peut sans doute apporter une contribution précieuse. »

Lutte commune contre les épidémies

Après la crise d’Ebola, l’Allemagne, la Norvège et le Ghana avaient lancé une initiative de lutte contre les épidémies (« Lessons Learnt from Ebola »). À ce sujet, la chancelière a affirmé que « l’un des points de la présidence du G20 [serait] de pouvoir, avec l’Organisation mondiale de la santé, la Banque mondiale et les Nations Unies, faire la preuve des réussites issues de ces efforts. L’Allemagne et la Norvège vont pouvoir coopérer de façon très intense sur ce point également. »

Mme Solberg a elle aussi évoqué l’importance de ces initiatives internationales communes : « Nous devons voir comment il est possible à l’avenir de prévenir les grandes épidémies de par le monde et d’améliorer notre situation dans ce domaine. Nous devons par-dessus tout examiner de quelle façon il est possible d’améliorer la protection des pays fragiles. »

Coopération en Europe

À l’instar de l’Allemagne, la Norvège suit aussi avec beaucoup d’attention la sortie du Royaume-Uni de l’UE. « Nous étions d’accord sur le fait qu’une demande du Royaume-Uni conformément à l’article 50 peut et doit être émise avant que nous puissions agir », selon Mme Merkel.

Des conditions-cadres économiques stables seront cruciales non seulement pour l’Allemagne et l’Europe, mais pour l’Europe dans son ensemble, a affirmé Mme Solberg. C’est pourquoi l’UE et le Royaume-Uni doivent tout d’abord envisager les possibles aspects de la suite de la coopération.

Concernant le sujet des migrations, la première ministre norvégienne a déclaré : « Nous devons trouver des solutions afin de soulager la pression sur l’Europe. » Il faut pour cela trouver, en coopération avec la Turquie, des voies « nous permettant d’endiguer la fraude, la traite des êtres humains et autres », selon Mme Solberg. En matière de relocalisation et de réinstallation de réfugiés, la Norvège coopère avec ses partenaires.

Elle a ensuite évoqué l’est de l’Ukraine et la situation humanitaire dans la région du Donbass : « Je suis heureuse que l’Allemagne soit en train de trouver de bonnes solutions, en Europe et dans le cadre du « format Normandie », pour créer une meilleure situation de droit international pour l’Ukraine. »

Relations économiques
Plus de 80 % de l’ensemble des exportations norvégiennes ont lieu vers les pays membres de l’UE, et près de 65 % de ses importations de marchandises proviennent de pays de l’UE. L’Allemagne est le principal partenaire commercial de la Norvège et y a surtout exporté en 2015 des véhicules automobiles, des machines ainsi que des produits chimiques et pharmaceutiques. De Norvège ont notamment été importés, outre du pétrole et du gaz, du poisson et des produits chimiques ainsi que des produits de l’aluminium pour l’industrie automobile allemande.