L'attentat qui a visé un marché de Noël à Berlin a suscité des réactions d'horreur dans le monde entier. Des représentants des milieux politiques et de la société ont exprimé leur sympathie et témoigné leur solidarité avec l'Allemagne. Ainsi, le président français François Hollande a déclaré que « les Français partagent le deuil des Allemands ».
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« C'est un jour très difficile », a déclaré la chancelière fédérale Angela Merkel mardi. Douze personnes ont perdu la vie et plusieurs dizaines ont été blessées lors d'un attentat qui a visé lundi un marché de Noël à Berlin.
Des représentants des milieux politiques et de la société ont adressé leurs condoléances aux familles et aux proches des victimes et des blessés, souhaitant à ces derniers un prompt rétablissement et de la force pour continuer.
Dans de nombreuses réactions, ils ont exprimé leur émoi et leur tristesse face à l'attentat, mais également leur détermination à continuer de vivre de manière libre et ouverte. Ainsi, le ministre fédéral de l'Intérieur Thomas de Maizière a appelé à ne pas « laisser la peur déterminer nos vies ».
Lors d'une conférence de presse tenue mardi, M. de Maizière a déclaré : « Nous ne pouvons permettre que notre manière de vivre libre et responsable soit détruite. Si nous reculons, les ennemis de la liberté auront gagné. » « Nous sommes endeuillés et nous nous battons pour notre liberté », a-t-il ajouté.
Le ministre fédéral des Affaires étrangères Frank-Walter Steinmeier avait déjà adressé lundi ses condoléances aux familles, proches et amis des victimes. « Nous ne savons pas encore avec certitude ce qui exactement s'est passé ce soir. Les services de sécurité travaillent à plein régime afin de sécuriser le lieu de la catastrophe et mettre la main sur les coupables », avait écrit le ministre sur Twitter.
Cet acte ne frappe pas seulement Berlin en plein cœur, a affirmé le ministre fédéral de la Justice Heiko Maas, mais « il nous frappe tous. Nos pensées sont avec les familles et les amis des victimes. » « Nous devons tout mettre en œuvre afin de faire toute la lumière sur cet acte abominable », a-t-il souligné.
« C'est une terrible nuit pour Berlin et notre pays », a déclaré lundi soir le président fédéral Joachim Gauck, qui s'est dit « bouleversé tout comme d'innombrables autres personnes ». « Je suis en pensée avec les victimes, avec leurs familles et avec tous ceux qui sont inquiets pour un membre de leur famille ou un ami », a-t-il dit. M. Gauck a remercié les secouristes et les forces de sécurité pour leur intervention.
Mardi, Joachim Gauck a déclaré à Berlin : « La haine des coupables ne nous entraînera pas vers la haine. Elle ne fissurera pas notre vivre-ensemble. Notre cohésion ne s’affaiblit pas lorsque nous sommes agressés, elle se renforce. » Suite à cet acte choquant, les Allemands prennent conscience du fait que « nous vivons dans une communauté forte où le droit et l'humanité importent », a-t-il constaté.
Les réactions politiques et les témoignages de sympathie ont afflué et continuent d'affluer du monde entier. Ainsi, le président français François Hollande a déclaré : « Les Français partagent le deuil des Allemands face à cette tragédie qui frappe toute l’Europe. » Le président du Conseil italien Paolo Gentiloni a exprimé sur Twitter sa « solidarité avec Angela Merkel et la population allemande ».
Le président américain Barack Obama a condamné « avec la plus grande fermeté » ce qui s'est passé à Berlin et a déclaré : « Nous sommes solidaires de Berlin dans la lutte contre tous ceux qui menacent notre manière de vivre et notre société. » Les États-Unis sont prêts à fournir de l'aide, y compris pour l'enquête, a précisé le président. Lors d'une conversation téléphonique avec Angela Merkel, M. Obama a exprimé sa profonde sympathie et a demandé à la chancelière de bien vouloir transmettre ses condoléances aux proches des victimes. Il a souhaité aux blessés un prompt rétablissement.
Le président de Commission européenne Jean-Claude Juncker a déclaré : « Mes pensées et celles de l'ensemble de la Commission européenne sont avec les familles et les proches de tous ceux qui ont été tués ou blessés à Berlin. Nous sommes unis aux victimes dans un deuil profond. » Dans un message posté sur le réseau social Twitter, le président du Conseil européen Donald Tusk s'est dit « profondément bouleversé » : « Je suis en pensée avec les victimes. L'Europe est prête à aider. » Le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon a qualifié l'attentat d' « acte abject ».
La Turquie a également envoyé un message à Berlin, condamnant l'attentat et assurant l'Allemagne de sa solidarité.