Concertation étroite avant le sommet UE-Turquie

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Angela Merkel à Paris Concertation étroite avant le sommet UE-Turquie

Dans le contexte de la crise des réfugiés, l'Allemagne et la France sont convaincues que « les solutions unilatérales ne nous aident pas à avancer », comme l'a souligné la chancelière fédérale lors de sa rencontre avec le président français François Hollande. Les deux dirigeants se sont concertés à Paris avant le sommet qui réunira lundi les dirigeants de l’Union européenne et de la Turquie.

La chancelière fédérale Angela Merkel et le président français François Hollande.

Angela Merkel et François Hollande se concertent à Paris en amont du sommet UE-Turquie de lundi

Photo : Bundesregierung/Bergmann

Paris et Berlin sont « totalement d’accord » sur la nécessité de renforcer la protection des frontières extérieures de l’UE. La chancelière a souligné la position franco-allemande commune en faveur d'une solution européenne à la crise : « Nous en avons la conviction commune, les solutions unilatérales ne nous aident pas à avancer. Nous constatons que celles-ci ne contribuent pas à réduire le nombre de réfugiés de manière durable. Même si moins de réfugiés arrivent en Allemagne ces jours-ci, cela ne constitue pas une solution durable, puisque le problème a été déplacé en Grèce. »

Pour une solution européenne globale

Le président français et la chancelière fédérale se sont rencontrés à Paris afin de se concerter étroitement en amont du sommet UE-Turquie et du Conseil européen extraordinaire de lundi. L'objectif du sommet est de s'informer de l'état d'avancement du programme UE-Turquie, notamment « de ce qui a été accompli et de ce qu'il reste à faire dans la lutte contre l'immigration clandestine ».

La chancelière a rappelé l'ampleur du défi auquel fait face la Turquie dans la crise des réfugiés. C'est pourquoi il est « légitime et correct » que l'UE verse trois milliards d'euros à la Turquie pour des projets concrets d’aide aux réfugiés, a-t-elle insisté.

La Turquie a déjà adopté de nombreuses mesures, introduisant des obligations de visa pour de nombreux pays ou créant des permis de travail pour les réfugiés sur son territoire, par exemple. En outre, le gouvernement turc a consenti aux activités de surveillance de l’OTAN en mer Égée. Cette semaine, le gouvernement turc reprendra pour la première fois un nombre important de réfugiés, y compris provenant de Grèce.

La France met un navire à la disposition de l'opération de l'OTAN

Le président français a annoncé que la France mettrait un navire à la disposition de l'OTAN pour son opération en mer Égée. La France soutiendra ainsi les efforts européens conjoints de protection des frontières extérieures de l'UE.

Le lundi 7 mars, les 28 chefs d'État ou de gouvernement de l'UE se retrouveront pour un sommet avec le premier ministre turc Ahmet Davutoğlu. Les participants au sommet discuteront ensemble de ce qui a été accompli jusqu'ici dans la crise des réfugiés grâce au programme UE-Turquie et des manières de développer ce programme. Le sommet sera suivi d'une réunion extraordinaire des membres du Conseil européen. Ces réunions avaient été convoquées par le président du Conseil européen, Donald Tusk.

Des dirigeants européens s'engagent en faveur de la paix en Syrie

Auparavant, Angela Merkel, François Hollande, David Cameron et Matteo Renzi s'étaient entretenus avec le président russe Vladimir Poutine. Les participants à la conférence téléphonique avaient souligné que le cessez-le-feu en Syrie devait être respecté. Lors de la rencontre à l'Élysée, Mme Merkel a qualifié d'« importante » la conversation des quatre chefs d'État et de gouvernement européens avec le président russe. Elle a, en effet, permis aux dirigeants européens de souligner une fois de plus leur « responsabilité commune ».