La chancelière s'est félicitée du développement des relations économiques germano-qatariennes. « Je crois que nous pouvons faire encore plus dans ce domaine, mais nous avons déjà de très bonnes bases de départ », a-t-elle déclaré à la suite de sa rencontre avec l'émir du Qatar, Cheikh Tamim Bin Hamad Al Thani, à Berlin.

Ce ne sont pas seulement les entreprises allemandes qui investissent au Qatar. Le Qatar investit également en Allemagne. « Et toutes les entreprises concernées en Allemagne apprécient cette collaboration ». Mme Merkel a dit apprécier le Qatar en particulier en tant qu'investisseur stratégique poursuivant un engagement à long terme.

Priorité aux secteurs de l'environnement et de l'énergie

S'agissant du développement des relations, Mme Merkel a dit croire en particulier à un approfondissement de la coopération dans les domaines des technologies de l'environnement, des énergies renouvelables et de l'efficacité énergétique appliquée aux méthodes de construction. L’Allemagne, avec sa multitude d'offres en matière d'infrastructures, pourrait être un bon partenaire du Qatar.

Angela Merkel réclame de bonnes conditions de travail pour les travailleurs étrangers

Mme Merkel a également abordé la tenue prévue de la Coupe du monde de football au Qatar en 2022. « J'ai expliqué très clairement que nous souhaiterions que les conditions de travail pour les travailleurs étrangers soient bonnes, en particulier dans un pays riche comme le Qatar. » L'émir a indiqué que des erreurs avaient été commises, mais que l'on s'était attaqué au problème, et que de nombreux changements avaient été mis en route, y compris en ce qui concerne la situation des travailleurs étrangers. Le Qatar travaille sérieusement à l'amélioration de la situation, a-t-il assuré.

La situation sécuritaire dans l'ensemble de la région, notamment la lutte contre la milice terroriste de l'État islamique, était également à l'ordre du jour de la rencontre. Le conflit au Proche-Orient et la situation en Libye et en Tunisie ont également été abordés.

Structure de l'économie du Qatar : les secteurs du pétrole et du gaz représentaient environ 58 % du produit intérieur brut en 2012. Dans les années à venir, la croissance devrait être soutenue en particulier par les investissements de plusieurs milliards prévus dans les secteurs du développement urbain, des infrastructures de transport ainsi que des services. Une importance particulière est accordée au secteur des services financiers.

Les grandes entreprises qatariennes sont majoritairement aux mains de l'État. Le Qatar est encore considéré comme un « pays de boom » avec un potentiel économique non encore épuisé et un marché âprement disputé. Le pays est en train de mener de vastes projets d'infrastructures (construction de routes, canalisations, chemins de fer, aéroport et port). Grand exportateur de gaz et de pétrole, le Qatar est un acteur important sur le marché international de l'énergie. Le pays dispose des troisièmes réserves de gaz naturel au monde.