Le cessez-le-feu en Syrie doit être appliqué « rapidement et pleinement ». C'est ce qu'ont affirmé la chancelière fédérale Angela Merkel, le premier ministre britannique David Cameron, le président américain Barack Obama et le président français François Hollande à l'issue d'une vidéoconférence. Ils réclament que le respect du cessez-le-feu fasse l'objet d'une surveillance intensive.
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Mardi soir, la chancelière fédérale Angela Merkel, le premier ministre britannique David Cameron, le président français François Hollande et le président américain Barack Obama se sont entretenus de la situation en Syrie. Ensemble, ils ont réclamé que les parties au conflit appliquent « rapidement et pleinement » le cessez-le-feu.
Les États-Unis et la Russie s'étaient entendus sur un cessez-le-feu dans la guerre civile syrienne. Celui-ci doit prendre effet samedi à la première heure.
Outre le respect de l'accord de cessation des hostilités, les parties au conflit doivent se distancier de toute entreprise ayant pour but une extension de territoire. L'aide humanitaire doit encore pouvoir parvenir dans les régions où la population en a urgemment besoin. Les parties au conflit sont liées par la résolution 2254 du Conseil de sécurité des Nations Unies. Celle-ci les contraint à prendre part aux pourparlers de paix placés sous la direction des Nations Unies à Genève afin de parvenir à une solution politique du conflit. L'objectif doit en être une intégration rapide au processus politique initiant la transition en Syrie. À cette fin, une nouvelle constitution doit être adoptée et des élections libres doivent avoir lieu.
Selon les chefs d'État et de gouvernement, il faut en priorité calmer la situation et soulager la détresse humanitaire de la population. La fin des attaques aériennes par les armées russe et syrienne est également essentielle à l'apaisement de la situation.
En particulier, aucune attaque aérienne ne doit viser les groupes syriens modérés et la population civile. Une transition politique devrait suivre, conformément à la résolution 2254 du Conseil de sécurité des Nations Unies.
Le ministre fédéral des Affaires étrangères Frank-Walter Steinmeier avait souligné, dès le début de la semaine, qu'il fallait travailler à de nouvelles avancées sur le plan humanitaire. Les préparatifs en vue de la reprise du processus politique doivent également être poursuivis. « Car seuls des progrès dans la mise en œuvre des trois éléments de Munich que sont la réduction des violences, les avancées sur le plan humanitaire et le processus politique permettront de se frayer un chemin hors du maelström de cette terrible guerre civile syrienne. »
Avant le début de la conférence de Munich sur la sécurité, le groupe de soutien international à la Syrie avait débattu, le 11 février, de la situation en Syrie. Tous les participants ont souscrit lors de cette rencontre aux principes de Vienne et convenu d'étapes concrètes pour améliorer l'accès humanitaire et aménager un cessez-le-feu dans tout le pays.
Les principes définis fin octobre 2015 à Vienne par près de 20 pays et organisations participants - dont l'Allemagne - comprennent les points clés suivants :
- que la Syrie reste un État et une communauté où les personnes de tous groupes ethniques et religieux puissent cohabiter pacifiquement ;
- qu'aient lieu au plus vite un cessez-le-feu et un processus de transition politique ;
- que soient stoppées les attaques contre des civils et que tous mènent la lutte contre les terroristes de l'État islamique et d'Al-Qaïda.