Le chef de la diplomatie allemande Frank-Walter Steinmeier appelle les parties au conflit au Proche-Orient à cesser le feu immédiatement. « Il faut tout mettre en œuvre pour éviter les victimes civiles », a-t-il déclaré. 8,5 millions d'euros supplémentaires sont affectés dans le cadre de l'aide humanitaire à Gaza.
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Au vu des affrontements au Proche-Orient, Frank-Walter Steinmeier exige un cessez-le-feu immédiat. « Je suis très préoccupé par le durcissement des combats dans et autour de Gaza, au cours desquels des infrastructures civiles et des bâtiments des Nations Unies ont été bombardés ces derniers jours et ce matin encore », a déclaré M. Steinmeier. « Il faut tout mettre en œuvre pour éviter les victimes civiles et respecter le droit international humanitaire.
La porte-parole adjointe du gouvernement fédéral, Christiane Wirtz, a dit aujourd'hui combien le gouvernement fédéral est « fortement préoccupé » par l'évolution de la situation au Proche-Orient. Les deux camps doivent veiller à employer des moyens adéquats.
Le ministère fédéral des Affaires étrangères débloque 8,5 millions d'euros supplémentaires aux fins de l'aide humanitaire à Gaza. Frank-Walter Steinmeier a déclaré de son côté : « La course à la violence à Gaza entraîne à nouveau la fuite et la souffrance de nombreuses personnes. Comme souvent, les plus touchés sont avant tout ceux qui sont déjà en situation de détresse. Ces personnes ne doivent pas être oubliées dans la crise actuelle ».
Dans le cadre de l'aide humanitaire, différentes mesures d'urgence sont soutenues dans les domaines de l'aide alimentaire et des soins de santé, notamment celles menées par des organisations non gouvernementales et par l'Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient.
En tout, le gouvernement fédéral a débloqué 9 millions d'euros aux fins de l'aide humanitaire depuis le début de la crise.
Lundi, la chancelière fédérale Angela Merkel, les présidents américain et français et les premiers ministres britannique et italien ont tenu une conférence téléphonique. Outre la situation en Ukraine, en Iraq et en Libye, ils ont évoqué les efforts nécessaires pour parvenir à un cessez-le-feu à Gaza.
Les chefs d'État et de gouvernement ont exprimé de concert leur préoccupation face au risque d'une nouvelle escalade et de nouvelles pertes de vies humaines innocentes. L'objectif poursuivi est celui, également formulé par le Conseil de sécurité des Nations Unies, d'un cessez-le-feu humanitaire immédiat et sans conditions dans la bande de Gaza, ont-ils dit.
Dans un entretien accordé le 27 juillet à la radio allemande Deutschlandfunk, le ministre fédéral des Affaires étrangères Frank-Walter Steinmeier avait dit se féliciter du fait que l'Égypte coopère à l'élaboration d'une solution au conflit. « Cependant, une solution ne sera pas possible sans la participation d'autres membres de la Ligue arabe », a souligné le chef de la diplomatie allemande. Des pays comme le Qatar doivent participer aux efforts visant à inciter le Hamas à accepter un cessez-le-feu.
Il faut faire en sorte que roquettes et autres équipements lourds ne soient plus entreposés dans des écoles et des hôpitaux de la bande de Gaza et que la population civile ne soit plus prise en otage. C'est la seule manière de parvenir à un cessez-le-feu qui tienne, selon le ministre. En outre, il faut entreprendre une démilitarisation de la bande de Gaza.
Selon lui, un cessez-le-feu durable ne sera possible que s'il s'accompagne d'améliorations sensibles des conditions de vie des habitants de la bande de Gaza. Israël doit y être prêt.
Les ministres des Affaires étrangères des États-Unis, de la France, de la Grande-Bretagne, d'Allemagne, d'Italie et de la Turquie ainsi que la haute représentante de l’Union européenne pour les affaires étrangères se sont réunis le samedi 26 juillet, à Paris. Ils ont appelé à une prolongation du cessez-le-feu humanitaire.
Là aussi, le ministre fédéral des Affaires étrangères Steinmeier a souligné qu'un cessez-le-feu devait être utilisé afin d'assurer l'acheminement de l'aide humanitaire à la population de la bande de Gaza et afin de préparer les négociations en vue d'un cessez-le-feu durable.
Selon M. Steinmeier, « le cessez-le-feu ne pourra tenir que si Gaza n'est plus le dépôt d'armes du Hamas et si les conditions de vie de la population de la bande de Gaza s'améliorent de manière durable. » La trêve ne pourra être durable que si l'Autorité palestinienne exerce le pouvoir gouvernemental aussi dans la bande de Gaza et si elle peut à nouveau assurer le contrôle des frontières.