Angela Merkel : une réponse ferme de l’Europe

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Ukraine Angela Merkel : une réponse ferme de l’Europe

Face à la crise ukrainienne, la chancelière fédérale a exigé une réponse ferme de l’Europe et de ses partenaires. Dans sa déclaration de politique générale au sujet du Conseil européen, elle n’a pas exclu, si la situation se détériore, des répercussions sur les relations avec la Russie.

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Des femmes munies du drapeau ukrainien font s’envoler des colombes.

Angela Merkel : le Conseil européen va fixer à Bruxelles les sanctions de la phase « 2 ».

Photo : picture alliance / AP Photo

Le « soi-disant référendum » organisé en Crimée n’était conforme ni à la Constitution ukrainienne ni aux normes du droit international, a constaté Angela Merkel dans sa déclaration devant le Bundestag allemand. Pour permettre un contrôle international dans l’est de l’Ukraine, le gouvernement fédéral se mobilise pour une mission forte de l’OSCE.

La Russie isolée

La chancelière a souligné que les prises de position de l’OSCE et du Conseil de l’Europe concernant les événements en Crimée étaient sans aucune ambiguïté. « La Russie est largement isolée au sein de toutes les organisations internationales », a constaté Mme Merkel. La communauté internationale ne reconnaîtra pas l’issue du « soi-disant référendum » en Crimée, a-t-elle ajouté. Il s’agit selon elle d’une modification unilatérale du tracé des frontières.

La proposition de résolution du Conseil de sécurité des Nations Unies au sujet de l’Ukraine a échoué car la Russie y a opposé son veto, ce que Mme Merkel considère comme « peu surprenant ». Néanmoins, « le fait que les treize membres du Conseil de sécurité aient voté pour cette résolution, ou se soient abstenus comme la Chine, est on ne peut plus clair », a déclaré la chancelière.

Allongement de la liste des personnes sanctionnées

Selon Mme Merkel, la reconnaissance de l’indépendance de la Crimée par la Russie, au mépris du droit international, ainsi que la conclusion d’un traité entérinant son adhésion à la Fédération de Russie doivent avoir des conséquences. Ces actions « exigent une réponse résolue et unie de l’Europe et de ses partenaires», a-t-elle insisté.

Elle a poursuivi en disant que le Conseil européen de Bruxelles allait maintenant fixer le deuxième niveau des sanctions, la phase « 2 », qui prévoit de compléter la liste de responsables visés par des restrictions de visas et des gels d’avoirs.

Des répercussions sur les relations avec la Russie

La chancelière n’a pas exclu qu’en cas d’aggravation de la crise, les relations politiques entre l’Union européenne et la Russie puissent également en subir les conséquences : « Tant que les conditions politiques ne sont pas réunies pour un processus de cette envergure, il n’y a plus de G8, ni le sommet, ni le format en tant quel », a déclaré Mme Merkel.

À propos des consultations intergouvernementales germano-russes qui étaient prévues pour fin avril, la chancelière a déclaré que le gouvernement fédéral déciderait si oui ou non elles auraient lieu et sous quelle forme.

L’accord d’association, un signal de soutien

Le volet politique de l’accord d’association entre l’Union européenne et l’Ukraine sera signé pendant le Conseil européen de Bruxelles. « Ce volet politique donne de fortes impulsions, en particulier en vue de la formation d’un État de droit », a rappelé Mme Merkel, avant de noter que l’Union européenne envoyait ainsi également un signal de solidarité et de soutien à l’Ukraine.

La chancelière fédérale a conclu sa déclaration en disant que les événements en Ukraine montraient « à quel point l’œuvre de la construction européenne est précieuse ».