Angela Merkel souhaite que soient trouvées « des solutions durables »

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Réfugiés sur la route des Balkans Angela Merkel souhaite que soient trouvées « des solutions durables »

Selon la chancelière, la situation tendue à la frontière gréco-macédonienne n'aura pas pour effet de tarir le flux de réfugiés vers le nord. « Les personnes qui fuient les bombardements d'Alep ou les meurtriers de l'EI ne seront pas choquées par la situation en Grèce », a affirmé Mme Merkel dans une interview.

Temps de lecture: 3 min.

Des réfugiés sous des tentes à la frontière gréco-macédonienne

La situation des réfugiés à la frontière gréco-macédonienne est précaire

Photo : picture alliance / dpa

L'Europe doit adopter une position commune dans la politique des réfugiés, selon Angela Merkel. L'engagement commun pris par les 28 États membres le 18 février en fournit le fondement, a-t-elle indiqué. « Nous voulons protéger ensemble les frontières extérieures de l’UE, lutter contre la migration illégale et réduire le nombre de réfugiés arrivant en Europe », a affirmé la chancelière fédérale Angela Merkel dans une interview accordée au quotidien Magdeburger Volksstimme (2 mars). Concernant la situation précaire des réfugiés à la frontière gréco-macédonienne, la chancelière a ajouté : « Nous ne pouvons laisser la Grèce seule face à ce problème. »

Des milliers de réfugiés sont bloqués du côté grec de la frontière gréco-macédonienne, près d'Idomeni ; leur nombre augmente de jour en jour. Le 26 février, le gouvernement macédonien avait fermé le poste frontière et empêché le passage de migrants, notamment en tirant des gaz lacrymogènes.

Mettre fin à la politique du laisser passer

Après sa rencontre avec le premier ministre croate Tihomir Orešković (1er mars), la chancelière a souligné qu'il fallait revenir aux procédures Schengen et rompre avec la « politique du laisser passer ». À la mi-février, lors du dernier Conseil européen, les États de l'UE se sont engagés à revenir progressivement au système de Schengen, a rappelé Mme Merkel.

Il n'existe aucun droit pour les demandeurs d'asile à sélectionner le pays d'Europe dans lequel ils formulent leur demande, a-t-elle ajouté. Les États de l'UE doivent plutôt protéger efficacement leurs frontières extérieures et veiller à ce qu'aucun pays ne soit dépassé par le nombre de réfugiés arrivant sur son territoire.

La marche à suivre dans la politique des réfugiés sera examinée lors de la réunion UE-Turquie prévue le 7 mars. Nous y « évaluerons la situation et devrons ensuite déterminer comment nous procéderons ensemble », a déclaré la chancelière fédérale.

« Nous devons trouver des solutions durables qui seront encore défendables demain, mais surtout, des solutions qui ne décident pas de façon unilatérale ce que d’autres pays auront ensuite à supporter », a déclaré Mme Merkel dans le quotidien Magdeburger Volksstimme. « Nous devons effectuer aujourd’hui de nombreuses actions communes en Europe. Mais cela est possible, et des premiers succès en cours sont déjà discernables. »

Abandonner les initiatives nationales isolées

Refouler le problème des réfugiés vers la frontière la plus proche n’est pas une solution. C’est ce qu’a souligné le ministre fédéral des Affaires étrangères, Frank-Walter Steinmeier, en faisant référence aux incidents violents survenus à la frontière gréco-macédonienne. Au contraire, il est nécessaire de répartir les charges en Europe.

Les images provenant de la frontière gréco-macédonienne prouvent bien « que les initiatives nationales isolées ne sont pas la solution », a déclaré le ministre fédéral des Affaires étrangères Frank-Walter Steinmeier en marge de sa rencontre à Washington avec le secrétaire d’État américain aux Affaires étrangères John Kerry (1er mars). Afin de gérer la crise des réfugiés régnant le long de la route des Balkans, on a besoin d’« une approche européenne commune ».

Une plus grande volonté de coopération

M. Steinmeier espère que la rencontre entre les chefs de gouvernement de l’UE et la Turquie prévue le 7 mars aura pour conséquence « le renforcement de la volonté de coopérer des États européens ». Il a rappelé que la Grèce et quelques autres États européens, dont l’Allemagne, portaient actuellement la majeure partie des charges.

Face à cet état de fait, il ne peut pas y avoir qu’une réponse, « mais nous avons besoin d’une multitude de réponses, tels que des accords nationaux et européens avec les pays limitrophes de la Syrie, comme avec la Turquie par exemple », a réclamé le ministre.

Désamorcer ensemble le conflit syrien

L’un des principaux motifs de fuite est le conflit armé en Syrie. Une contribution des États-Unis est indispensable pour y mettre fin. « Celle-ci pourrait nous permettre de désamorcer le conflit en Syrie et de réduire la pression migratoire. » Dans ce contexte, les États-Unis sont de toute importance, a insisté Frank-Walter Steinmeier.