Angela Merkel réclame une réforme de l’OMS

  • Page d'accueil
  • Le gouvernement fédéral

  • Actualités

  • Service

  • Médiathèque

New York : « assurer un avenir de qualité » Angela Merkel réclame une réforme de l’OMS

En marge de l’Assemblée générale des Nations Unies, la chancelière fédérale a réclamé une réforme radicale de l’Organisation mondiale de la santé afin d’être mieux préparé à affronter des crises comme celle du virus Ebola.

Temps de lecture: 2 min.

Un panneau indiquant un centre de traitement Ebola

L’Allemagne, le Ghana et la Norvège se sont mobilisés pour une meilleure gestion des crises en cas d’épidémie du genre Ebola

Photo : picture alliance / dpa / Palitza

« L’épidémie d’Ebola l’année dernière a été un signal d’alerte fort. À l’ère de la mondialisation, les maladies infectieuses peuvent se propager à la vitesse de l’éclair », a déclaré Mme Merkel à New York. Il est temps d’assurer une meilleure gestion des crises face aux épidémies et de veiller à améliorer en profondeur les systèmes de santé, a-t-elle souligné.

Pour y parvenir, la chancelière allemande, son homologue norvégienne Erna Solberg et le président du Ghana John Mahama ont lancé une initiative « Ebola – Lessons Learned » destinée à améliorer la gestion internationale des crises en matière de santé.

Tirer les enseignements de la crise et transmettre rapidement les informations

La chancelière a insisté sur deux aspects essentiels. Premièrement, en cas d’apparition d’une maladie quelque part dans le monde, comment pouvons-nous accéder aux informations nous permettant d’évaluer dans quelle mesure cette maladie représente un danger non seulement à l’échelle du pays même mais aussi au niveau transnational, voire mondial ? Il est nécessaire que ces informations soient transmises dans les plus brefs délais et qu’elles soient diffusées de façon transparente partout dans le monde. Deuxièmement, lorsque nous disposons de ces données, il ne faut pas que nous cherchions à les dissimuler ou que nous en ayons peur, mais il faut au contraire que nous les utilisions à fond afin de mettre en route tout un système.

Reconstruction des systèmes de santé

L’un des enjeux majeurs – après l’aide humanitaire d’urgence – est, selon Mme Merkel, de reconstruire les systèmes de santé et de stabiliser durablement les pays concernés. Afin de renforcer les systèmes de santé dans les pays en développement, l’Allemagne débloquera 600 millions d’euros supplémentaires d’ici à 2019. Car des systèmes de santé forts sont une condition préalable essentielle à la stabilité sociale et politique de tout pays, et partant à la réussite économique.

Des experts des Nations Unies examinent actuellement l’architecture de réaction aux crises sanitaires pour que les ressources, aussi bien humaines que logistiques et financières, dont dispose la communauté internationale en cas de crise puissent être mieux mutualisées qu’à l’heure actuelle.

Promesse de soutien de concert avec les partenaires du G7

« Nous soutenons l’Organisation mondiale de la santé dans son processus de réforme. Il nous faut une OMS performante qui serve de pivot au système mondial de santé, et la Banque mondiale travaille également avec la Pandemic Emergency Facility (mécanisme de riposte d’urgence aux pandémies) à un fonds d’assurance en cas de crise. De plus, nous nous sommes engagés avec nos partenaires du G7 lors du sommet d’Elmau à aider, au cours des cinq prochaines années, 60 pays à appliquer les normes sanitaires internationales », a déclaré la chancelière à New York.