Angela Merkel au sujet de la Syrie : faire cesser les actes barbares

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Les contours du drapeau européen sur une carte de l’Europe

Les contours du drapeau européen sur une carte de l'Europe

Photo : Colourbox

Quant à l’industrie européenne, elle doit être protégée contre les pratiques commerciales déloyales.

Quels sont les résultats du Conseil européen ?

Cessez-le-feu et aide humanitaire rapide à Alep

Les chefs d’État ou de gouvernement de l’Union européenne ont condamné les attaques perpétrées par le régime syrien et ses alliés, notamment la Russie, contre des civils à Alep. Il faut mettre un terme aux atrocités et parvenir à un cessez-le-feu durable, estiment-ils. Le Conseil européen veut s’engager afin d’assurer une aide rapide à la population syrienne. La chancelière fédérale a parlé d’« actes barbares » dont devront répondre les parties concernées.

Angela Merkel : « Il apparaît très clairement que ce qui se passe ici, à Alep, constitue une violation du droit international humanitaire et du droit international relatif aux droits de l’homme. Ceux qui s’en sont rendus coupables devront répondre de leurs actes. Les États membres de l’Union européenne s’accordent sur la nécessité de recourir, le cas échéant, à toutes les options disponibles. »

Relations de l’UE avec la Russie

Le sommet européen s’est également préoccupé des futures relations avec la Russie. Ainsi, le président français François Hollande et la chancelière fédérale Angela Merkel ont présenté un compte rendu de leur entretien, à Berlin, avec les présidents ukrainien et russe. Pour rétablir la paix dans l’est de l’Ukraine, il faut que les accords de Minsk soient mis en œuvre, ont-ils déclaré.

Concernant les relations de l’Union européenne avec la Russie, Mme Merkel a dit qu’il fallait, en dépit des bons rapports existant avec la Russie, aborder sans ambiguïté la situation catastrophique en Syrie dans le cadre d’entretiens avec la Russie. La question des options stratégiques à l’égard de la Russie fait consensus dans l’UE, a-t-elle rappelé : « Mais nous voyons aussi que les choix de la Russie en tant que puissance ainsi que l’idée qu’elle se fait actuellement de son rôle ne vont pas dans le sens d’un partenariat, mais visent bien plutôt à étendre sa zone d’influence. »

Lors de la clôture du sommet, Mme Merkel a souligné qu’il était faux de dire qu’elle perdait patience avec le président Poutine : « Car seule la patience permet de résoudre les problèmes politiques », a-t-elle insisté. Néanmoins, ce qui se passe à Alep est inhumain et « les mots manquent pour le décrire ».

Lutter ensemble contre les causes des migrations

Dans les conclusions du sommet relatives à la politique étrangère et migratoire, les chefs d’État ou de gouvernement de l’Union européenne disent considérer le nouveau corps européen de garde-frontières et de garde-côtes comme une grande avancée pour protéger les frontières extérieures de l’UE. Ils demandent instamment à la Commission européenne de réviser rapidement les dispositions Schengen.

Angela Merkel : « Nous avons dit clairement qu’en ce qui concerne la protection des frontières extérieures de l’UE, nous voulons revenir à Schengen, mais étant donné que cette protection ne fonctionne toujours pas suffisamment bien, nous avons besoin de contrôles temporaires aux frontières intérieures afin de tenir compte des besoins actuels. Nous voulons bien sûr tenter de revenir progressivement à Schengen. » Selon Mme Merkel, le nouveau corps européen de garde-frontières et de garde-côtes est un succès.

Développer les partenariats de migration

Afin d’endiguer les flux de migrants qui arrivent en Europe, notamment en provenance d’Afrique, les États membres de l’UE veulent conclure des accords de partenariat avec les pays africains. La chancelière fédérale s’engage depuis quelque temps pour la mise en place de partenariats sur mesure en matière de migration avec des pays tiers d’origine et de transit. Certains ont déjà été signés avec le Niger, le Nigéria, le Sénégal, le Mali et l’Éthiopie.

Ces partenariats conclus avec d’importants pays d’origine et de transit ne sont pas de simples projets d’aide au développement, a relevé la chancelière allemande : « Ils sont en effet liés à la migration illégale et à la recherche d’une amélioration des conditions de vie des populations sur place, destinée précisément à empêcher ces départs. »

La Commission européenne a enregistré de premiers succès cette semaine, notamment une baisse du nombre de départs du Niger, pays de transit, en direction de l’Europe.

Que sont les partenariats de migration ? Dans le cadre de ces partenariats, les participants s’engagent à resserrer leur coopération dans les questions migratoires. L’UE poursuit un double objectif : d’une part, regrouper les activités de l’UE et de ses États membres, d’autre part, harmoniser la politique migratoire avec la politique commerciale et de développement. Il a déjà été décidé de renforcer la coopération avec le Niger, le Nigéria, le Sénégal, le Mali et l’Éthiopie.

L’accord UE-Canada à portée de main

Les dirigeants de l’UE se sont montrés optimistes quant à la possibilité de parvenir à signer l’Accord économique et commercial global (AECG, CETA en anglais) lors du sommet UE-Canada la semaine prochaine. Les négociations se poursuivent à cet effet entre l’UE, le Canada, le gouvernement belge et la Wallonie.

Afin de protéger l’industrie européenne contre les pratiques commerciales déloyales, il est prévu de se doter des instruments adéquats. Le Conseil des ministres européens chargés des questions commerciales se penchera sur le sujet.