Angela Merkel : attachement réaffirmé au processus de paix

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Elle a salué les efforts déployés par l’Ukraine en faveur d’une réforme constitutionnelle, afin d’accélérer le processus politique dans la zone en conflit.

La semaine dernière, lors de la rencontre organisée à Berlin avec le président français, François Hollande, et le président ukrainien, Petro Porochenko, les participants ont confirmé leur soutien aux accords de Minsk, a déclaré la chancelière devant la Conférence de presse fédérale. Elle a ajouté que des entretiens très détaillés avaient eu lieu sur les obstacles persistant dans le processus politique et sur les moyens de les surmonter.

Un nouveau sommet dans le format Normandie possible

La chancelière a fait savoir par ailleurs que M. Hollande et elle-même s’étaient entretenus de ce point ce week-end au téléphone avec le président russe, Vladimir Poutine. « Nous avons décidé de nous réunir à nouveau prochainement en format Normandie », a-t-elle annoncé, avant de préciser qu’il était possible que les ministres des Affaires étrangères se consultent à nouveau à l’issue de cet échange téléphonique.

« Il est tout à fait possible que nous nous réunissions à nouveau pour un tel sommet en format Normandie », a déclaré Mme Merkel. Pour que les choses avancent, il faut que la réunion soit bien préparée, mais « en principe, toutes les parties sont ouvertes sur ce sujet », a-t-elle souligné.

Les séparatistes doivent donner leur accord

Les travaux doivent se dérouler maintenant au niveau des groupes de travail du Groupe de contact tripartite associant les représentants des séparatistes des républiques populaires autoproclamées de Donetsk et de Louhansk. Il faudra en particulier se préoccuper des élections locales. Selon la chancelière, il s’agit de formuler la loi électorale, en cours d’élaboration au parlement ukrainien (la Rada), de façon à ce que les séparatistes la reconnaissent. « Jusqu’à présent, aucun accord n’a été trouvé sur un cadre dans lequel les représentants des séparatistes acceptent qu’un représentant du Bureau des institutions démocratiques et des droits de l'homme (BIDDH) fasse partie du groupe de travail politique du Groupe de contact tripartite », a déploré Mme Merkel.

Il est établi dans les accords de Minsk que les élections locales doivent avoir lieu en conformité avec le droit ukrainien et les principes du BIDDH, institution de l’OSCE compétente en la matière.

« Nous nous efforçons donc dans le détail de faire avancer ce processus, tout cela sur la base des accords de Minsk », a souligné la chancelière. Elle a déclaré avoir également reçu à ce sujet l’assentiment du président ukrainien et que les discussions étaient « très constructives ».

Un débat constitutionnel difficile

La Rada continue actuellement de débattre de la réforme constitutionnelle et de l’ancrage du statut spécial des régions de Donetsk et de Louhansk. « Il y a maintenant une controverse entre la Russie et l’Ukraine quant à savoir si c’est au bon endroit et en bonne forme », a expliqué Mme Merkel. Ces discussions ne sont pas des plus simples pour l’Ukraine. Il s’agit en effet du territoire national ukrainien. « À mon avis, c’est quelque chose qui exige beaucoup de la part des députés. Je suis ce processus avec grand respect. »

Dans ce contexte, il a été fait appel à des experts juridiques du ministère allemand des Affaires étrangères ainsi que de la Commission de Venise. « Nous nous efforçons de faire avancer les choses en travaillant très subtilement dans le moindre détail. Malheureusement, le travail avance plus lentement que l’on ne pense. Mais nous nous sentons très attachés à ce processus », a conclu la chancelière.