« Les deux pays aspirent à une bonne cohabitation »

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Angela Merkel reçoit Alexis Tsipras « Les deux pays aspirent à une bonne cohabitation »

La chancelière fédérale Merkel souhaite une coopération empreinte de confiance avec la Grèce. Les deux pays aspirent à une bonne cohabitation, a-t-elle déclaré lors de la première visite officielle du premier ministre grec Tsipras à Berlin.

Temps de lecture: 3 min.

Angela Merkel et Alexis Tsipras à la chancellerie fédérale

« Nous avons des relations étroites et amicales avec la Grèce », a déclaré Angela Merkel

Photo : Bundesregierung/Bergmann

Se référant à la crise de la dette, Mme Merkel a indiqué : « Nous voulons une Grèce économiquement forte. »

À l'issue d'un premier entretien avec le premier ministre grec Alexis Tsipras à la chancellerie fédérale, Angela Merkel a souligné l'importance de la coopération entre les deux pays. Même s'il existe des divergences de vues, elle souhaite que la coopération s'inscrive dans l'esprit d'une volonté commune de maintenir une bonne cohabitation.

Échange sur des activités communes

En ce qui concerne la coopération concrète, la chancelière a affirmé : « Nous procéderons à une nouvelle évaluation de certaines des activités pour savoir dans quelle mesure le nouveau gouvernement grec souhaite poursuivre la coopération. » Elle a renvoyé au groupe de travail de la Commission européenne pour la Grèce et aux engagements pris par l'Allemagne dans ce cadre. « Qu'il s'agisse des changements dans le système de santé ou bien au niveau de l'administration locale, nous avons convenu d'échanger sur ces sujets. »

Maintenir vivant le souvenir de la période du national-socialisme

Concernant la question des réparations réclamées par la Grèce pour les torts causés par l'Allemagne durant la Seconde Guerre mondiale, Angela Merkel a expliqué : « Nous avons déclaré que, aux yeux du gouvernement fédéral, la question des réparations était réglée sur les plans politique et juridique. »

Dans le même temps, la chancelière a mis l'accent sur le fait que le gouvernement fédéral avait conscience des actes de cruauté commis en Grèce sous le régime nazi. C'est ce qu'avait également souligné le président fédéral Joachim Gauck lors de sa visite d'État, l'année dernière. Il se peut que, dans l'esprit de nombreuses personnes en Allemagne, cela ne soit pas aussi présent que cela devrait l'être. De cette prise de conscience est né le fonds d'avenir germano-grec. Les deux pays poursuivront le dialogue sur ces questions relatives à la coopération. « L'Allemagne prend très, très au sérieux la tâche de maintenir vivant le souvenir de cette période et de ne pas le mettre de côté. Et c'est dans cet esprit que nous continuerons de mener nos échanges avec la Grèce. »

Des réformes nécessaires

La crise de la dette de la Grèce était également au centre de la discussion. Angela Merkel a rappelé les décisions de l'Eurogroupe du 20 février. Celles-ci servent de point de départ pour la poursuite du travail. « J'affirme seulement que nous voulons une Grèce économiquement forte », a souligné la chancelière. La Grèce a besoin de croissance. Elle doit venir à bout de son fort chômage, notamment du très fort chômage chez les jeunes. Des réformes structurelles sont nécessaires, en plus d'un budget solide et d'une administration qui fonctionne, a-t-elle déclaré.

Lors du Conseil européen qui s'est tenu à Bruxelles la semaine dernière, elle avait également clairement indiqué : « Il est important que les principaux jalons économiques soient appropriés, à savoir le type de réformes devant être mises en œuvre. » La Grèce doit s'entretenir de ce sujet avec les trois institutions. Angela Merkel a souligné : « L'Allemagne n'est pas l'institution qui décide si le programme de réformes est adéquat ou suffisant, le programme de réformes est évalué par les trois institutions et les décisions sont ensuite prises au sein de l'Eurogroupe. »