Nouveau chapitre de la coopération

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Relations germano-israéliennes Nouveau chapitre de la coopération

L’innovation technique et les liens étroits entre les deux pays étaient au cœur des 7es consultations intergouvernementales germano-israéliennes à Jérusalem. Outre les entretiens avec les représentants gouvernementaux, des discussions économiques étaient aussi au programme pour la première fois.

La chancelière fédérale Angela Merkel s’exprime en conférence de presse

Angela Merkel a souligné à Jérusalem le partenariat étroit et empreint de confiance qui lie l’Allemagne et Israël

Photo : Bundesregierung/Kugler

Lors de la conférence de presse conjointe, la chancelière fédérale Angela Merkel comme le premier ministre israélien Benyamin Netanyahou ont souligné que l’Allemagne et Israël étaient et resteraient à l’avenir des alliés proches et importants. « Le fait que nous tenions ces consultations intergouvernementales, 70 ans après la fondation de l’État d’Israël, est un signe de nos relations étroites, partenariales et amicales», a affirmé Mme Merkel. « Lors de la visite de Yad Vashem, nous avons une nouvelle fois pris conscience de notre chance de voir cela devenu réalité. »

« Nous devons admettre que l’antisémitisme existe encore et toujours en Allemagne, et même parfois sous des formes renforcées », a déclaré Mme Merkel. Le gouvernement fédéral est déterminé à le contrer – notamment par l’intervention d’un délégué à l’antisémitisme – et à s’engager en faveur de « la réussite de la vie juive en Allemagne ».

Mme Merkel et M. Netanyahou ont salué les discussions en cours concernant l’aménagement des échanges de jeunes avec pour objectif la création d’un Office germano-israélien pour la jeunesse.

Situation dans la région

Au regard de la politique de colonisation israélienne, la chancelière a fait part de son inquiétude de complications pour la solution à deux États. « L’Allemagne privilégie le projet d’une solution à deux États », a-t-elle insisté. Il faut, selon Mme Merkel, encourager la partie palestinienne à s’asseoir à la table des négociations.

Le danger que l’Iran fait peser sur Israël a également été abordé par les deux chefs de gouvernement. « Nous partageons le même avis qu’Israël quant au fait que tout doit être mis en œuvre pour empêcher l’Iran de se doter d’un armement nucléaire. Ce sur quoi nous ne sommes pas toujours d’accord, c’est la façon d’atteindre cet objectif », a précisé Mme Merkel. La question de savoir quels efforts politiques doivent être entrepris en ce sens « nous occupera encore à l’avenir ».

Docteur honoris causa de l’université d’Haïfa

En amont des discussions politiques, la chancelière avait visité avec des représentants des ministères allemands le mémorial de la Shoah Yad Vashem, où elle avait déposé une couronne. Elle a ensuite reçu à Jérusalem le titre de docteur honoris causa de l’université d’Haïfa.

Dans son discours adressé aux étudiants, Angela Merkel a déclaré : « La confiance qui m’est témoignée ici tient du miracle ; le miracle est qu’il soit possible aujourd’hui, au vu des crimes contre l’humanité commis par l’Allemagne, de se réunir en ce lieu pour parler du présent et de l’avenir. »

La chancelière a ensuite parlé d’avenir avec les étudiants, avant de se rendre sur des stands d’information concernant les entreprises allemandes et israéliennes en compagnie de Benyamin Netanyahou. À la fin de cette visite, Mme Merkel a exprimé son vœu personnel pour l’avenir : « Si la prochaine fois, il y avait quelque part une femme parmi les nombreux décideurs porteurs d’espoir, ce ne serait pas une erreur. Les start-ups semblent encore être un domaine très masculin. »

Échange avec les représentants du monde économique

Lors de la table ronde sur des questions économiques qui a suivi, le thème central était une coopération rapprochée dans le domaine de l’innovation. Mme Merkel a indiqué que cette rencontre en elle-même représentait déjà une innovation : « C’est là un nouveau chapitre de nos consultations intergouvernementales germano-israéliennes. Jusqu’ici, elles ne comprenaient pas de rencontre avec des représentants du monde économique. »

La chancelière a souhaité que ces entretiens soient une inspiration réciproque : « Nous sommes intéressés par votre réussite économique, mais surtout par ce que vous attendez des conditions politiques, de ce que vous en espérez, et de ce que nous pouvons peut-être apprendre les uns des autres. »

À l’issue d’un déjeuner avec le président israélien Reuven Rivlin, les représentants des gouvernements allemand et israélien se sont entretenus au cours de l’après-midi. Après une conférence de presse puis la séance commune des deux conseils des ministres, la délégation allemande a regagné l’Allemagne. C’est là que se tiendront les prochaines consultations, en 2019.