Les relations de l’Union européenne avec l’Afrique étaient au cœur des débats concernant la migration et les réfugiés. Si la chancelière fédérale Angela Merkel a annoncé un « partenariat étroit », du côté européen il y a « cependant encore beaucoup à apprendre pour faire ce qui est juste », relativement aux effets de l’aide au développement, à une dotation financière convenable et surtout aux investissements de l’économie privée.

Lutter contre la migration irrégulière

La lutte contre la migration irrégulière est elle aussi liée à ces questions. Les avis ont été unanimes quant au fait qu’il doit exister des voies légales vers l’Europe, par exemple par la délivrance de visas et la formation professionnelle. Les chefs d’État et de gouvernement ont en outre salué, selon Mme Merkel, les propositions du président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker d’augmenter les effectifs de l’agence européenne de gestion des frontières extérieures Frontex. La problématique de la répartition des migrants n’était toutefois pas au centre de la rencontre. Il était en effet clair avant même le début du sommet qu’il n’y aurait pas d’entente sur ce point.

La lutte contre la migration irrégulière et contre les réseaux de passeurs a en revanche connu une belle avancée. Mme Merkel a souligné : « Il s’agit de résoudre les problèmes, il faut aussi parler des réfugiés qui arrivent en Europe. » Dans la discussion relative à une répartition plus équitable au sein de l’UE, elle a clairement affirmé : « Il ne saurait en aucun cas être question que chacun puisse choisir de faire ce que bon lui semble. De nombreux autres débats doivent être menés sur ce point, nous sommes donc loin d’avoir clos le sujet. »

Entretiens concernant le Brexit : des progrès nécessaires d’ici le mois d’octobre

Angela Merkel a expressément remercié Michel Barnier, le négociateur européen du Brexit, et son équipe pour leur travail : « Le travail fourni est exceptionnel et précis, les pays membres sont intégrés d’excellente manière. »

Elle a annoncé des progrès substantiels dans les négociations d’ici le mois d’octobre afin de parvenir à des résultats en novembre. L’accord de sortie est déjà bien avancé, mais « nous avons encore beaucoup de travail à fournir en lien avec les relations futures et la déclaration politique nécessaire ».

« Nous sommes tous tombés d’accord pour dire qu’il ne peut y avoir de compromis concernant le marché unique », a insisté la chancelière. C’est sur cette base que M. Barnier va désormais poursuivre les entretiens. « L’on ne peut participer au marché unique si l’on ne fait pas partie du marché unique. » Il est cependant possible de faire aussi preuve d’une très grande créativité pour trouver des solutions bonnes et applicables.

La chancelière a une nouvelle fois plaidé pour la poursuite des négociations dans un bon état d’esprit. « Même la façon dont nous nous accorderons va déterminer très largement nos futures relations. »

L’Europe fait preuve de solidarité face aux catastrophes

Angela Merkel a apporté son soutien aux revendications des États membres de prendre des dispositions pour lutter contre les catastrophes naturelles telles que les feux de forêt. Elle a toutefois indiqué « que nous devrions, au sein des pays membres, disposer de capacités pouvant être mises à disposition selon les besoins ». Il n’est pas judicieux selon elle d’instaurer des unités européennes, au contraire, il est préférable de s’en remettre à un pôle.

Comme c’est l’usage lors d’une rencontre informelle, il n’est pas prévu de rédiger de conclusions écrites. Les contenus de cette session informelle se refléteront dans le travail et les conclusions des prochaines sessions du Conseil européen.