Le plus grand parc éolien de la mer Baltique entre en service

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Transition énergétique Le plus grand parc éolien de la mer Baltique entre en service

C’est à 35 kilomètres au nord-est de Rügen que le plus grand parc éolien de la mer Baltique allemande a vu le jour. « Arkona fait figure de référence », a déclaré Angela Merkel lors de la mise en service officielle. Le parc éolien a une capacité de 385 mégawatts, soit la quantité d’électricité nécessaire à l’approvisionnement de 400 000 foyers.

Temps de lecture: 4 min.

La chancelière fédérale Angela Merkel lors de l’inauguration du parc éolien

La chancelière fédérale Angela Merkel inaugure le parc éolien en mer Arkona

Photo : Bundesregierung/Bergmann

La chancelière fédérale Angela Merkel a affirmé dans son discours que les énergies renouvelables avaient quitté leur niche pour se placer au cœur de l’approvisionnement en énergie.

La chancelière a réclamé l’accélération du rythme concernant le renforcement de l’interconnexion électrique entre la côte et le sud de l’Allemagne, nécessaire selon elle à la promotion souhaitée des énergies renouvelables. Mme Merkel a en outre suggéré que, compte tenu des difficultés rencontrées dans l’aménagement de lignes supplémentaires, l’électricité soit à l’avenir davantage utilisée dans un contexte industriel dans le nord de l’Allemagne. Les secteurs technologiques tels que l’informatique en nuage (cloud) et les serveurs informatiques se prêteraient tout à fait à une installation le long de la côte.

Plus haut que la cathédrale de Cologne

Le parc éolien en mer Arkona est un projet de l’actionnaire norvégien Equinor et de l’actionnaire allemand Eon. Son étendue sur une surface maritime de 39 kilomètres carrés jusqu’à l’île de Bornholm permet d’assurer une exploitation optimale du vent.

Eon et Equinor se partagent des coûts d’investissement de près de 1,2 milliard d’euros. Environ 70 % de cette somme ont été, selon Eon, attribués à des commandes en Allemagne. Au cours des derniers mois, 60 installations éoliennes ont été édifiées, avec des moyeux à 100 mètres de hauteur.

Dotées de rotors d’un diamètre de 154 mètres, les éoliennes atteignent quelque 175 mètres de hauteur. Les turbines se composent d’une tour de 100 mètres de hauteur, de trois pales de rotor et d’un bâtiment turbine. À titre de comparaison, la pointe des pales dépasse d’environ 30 mètres la cathédrale de Cologne. Les éoliennes reposent à plus de 35 mètres de profondeur sur des socles d’acier fabriqués par une firme de Rostock.

Une sous-station électrique livrée par voie maritime

Le raccordement au réseau a été effectué par 50Hertz, filiale du groupe belge Elia, qui est l’opérateur de réseau responsable de l’est de l’Allemagne. La sous-station électrique en mer, qui est le cœur du parc éolien, provient de France. Elle pèse 5 000 tonnes et a été livrée par STX Europe par voie maritime depuis Saint-Nazaire, après un voyage de 2 500 kilomètres.

Les parcs éoliens aident à réduire les émissions de CO2

Les parcs éoliens en mer n’émettent pas de gaz à effet de serre. À lui seul, le fonctionnement du parc Arkona permet d’économiser chaque année 1,2 million de tonnes de dioxyde de carbone. Un inconvénient des installations en mer réside cependant dans le fait qu’elles ne fournissent un maximum d’électricité que la moitié des heures sur une année.

La chancelière a mentionné qu’outre le secteur de l’énergie, ceux des transports et du bâtiment devaient aussi contribuer à l’objectif d’une réduction du CO2 de 55 % d’ici à 2030 par rapport à 1990.

L’énergie éolienne, histoire d’un succès

En 2010, dans la mer du Nord, à 45 kilomètres au nord de l’île de Borkum, le champ pionnier Alpha Ventus entrait en fonction. Depuis lors, l’énergie éolienne offshore a été un succès sur les plans technique aussi bien qu’économique. En seulement dix ans, plus d’une vingtaine de parcs éoliens ont été construits. Plus de 22 installations offshore tournent en mer du Nord et Baltique, totalisant 1 300 éoliennes pour une puissance de 6,4 gigawatts. Cela correspond à la puissance de sept à six grandes centrales nucléaires ou au charbon.

Les parcs éoliens et les diverses éoliennes deviennent non seulement toujours plus performants et plus importants en taille, mais aussi toujours plus rentables. Alpha Ventus a démarré avec douze installations de cinq mégawatts. Aujourd’hui, des centrales éoliennes de huit mégawatts sont sur le marché et l’on se dirige vers des unités de dix mégawatts.

[Graphique]

L’an dernier, les installations en mer ont fourni près de 19 térawattheures d’électricité. Cette année, l’on compte sur une nouvelle hausse de la production. Ces parcs éoliens offrent un approvisionnement fiable, leur rendement est facilement prévisible, les rotors tournent 363 jours pour atteindre 4 500 heures de pleine charge. C’est presque le double des parcs éoliens terrestres. Presque un cinquième de l’électricité éolienne allemande devrait ainsi être généré en mer.

Participation des ministres norvégien et français

La ministre-présidente du Land de Mecklembourg-Poméranie occidentale Manuela Schwesig, le ministre norvégien de l’Énergie Kjell Borge Freiberg, le ministre français de la Transition écologique et solidaire François de Rugy ainsi que les présidents des conseils d’administration Johannes Teyssen (Eon), Jon Erik Reinhardsen (Equinor) et Christiaan Peeters (50Hertz) étaient également présents lors de la mise en service du parc éolien Arkona.