L’Allemagne soutient la lutte contre le terrorisme

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Conférence du G5 Sahel près de Paris L’Allemagne soutient la lutte contre le terrorisme

La chancelière fédérale Angela Merkel a réclamé le lancement rapide des actions antiterroristes au Sahel. L’Allemagne, la France et l’Union européenne soutiennent ce combat. « Nous ne pouvons pas attendre », car le terrorisme islamiste s’étend, selon Mme Merkel.

La chancelière fédérale Angela Merkel avec les participants au sommet du G5 Sahel

Alliance étroite dans la lutte commune contre le terrorisme lors de la conférence qui se tenait près de Paris

Photo : Bundesregierung/Kugler

L’Allemagne veut soutenir, sur un plan financier et logistique, l’action antiterroriste dite « force conjointe du G5 Sahel » dans la région du Sahel. Il s’agit là d’une mission urgente, a déclaré la chancelière fédérale Angela Merkel mercredi à l’issue d’une conférence sur la lutte antiterroriste au Sahel. « Le terrorisme islamiste s’étend. Nous ne pouvons pas attendre, mais devons au contraire commencer à mener cette lutte au plus vite. »

À l’invitation du président français Emmanuel Macron, les participants à la conférence se sont réunis au château de La Celle-Saint-Cloud, près de Paris. Ils ont principalement débattu des façons de lutter contre le terrorisme et la criminalité organisée.

Les chefs d’État et de gouvernement se sont prononcés en faveur d’un renforcement de l’engagement sur les plans politique, financier et militaire dans le cadre de la coopération régionale. L’attention était particulièrement portée sur le soutien à la « force conjointe du G5 Sahel », dont la création a été décidée par les pays du G5 Sahel et bénéficiant du soutien de l’Allemagne et de la France.

Outre la chancelière Angela Merkel et le président Emmanuel Macron, les présidents des cinq pays du Sahel que sont la Mauritanie, le Niger, le Tchad, le Burkina Faso et le Mali participaient à ce sommet. Y assistaient également le commissaire européen pour la coopération internationale et le développement Neven Mimica, le président de l’Union africaine Moussa Faki ainsi que les premiers ministres belge et italien et les ministres des Affaires étrangères saoudien, néerlandais et émirati, et un représentant des États-Unis.

Accroître le soutien à la force conjointe

La chancelière a annoncé que l’Allemagne allait verser aux pays du Sahel une aide au développement avoisinant un milliard d’euros d’ici à 2021. Ce soutien ne sera cependant « d’aucune utilité si les populations ne peuvent vivre en sécurité ». La sécurité de la région est dans l’intérêt fondamental de l’Allemagne. Elle constitue également un préalable au développement économique du Sahel.

Après la rencontre, M. Macron a appelé à développer rapidement la force d’action commune. Celle-ci doit intervenir dans les régions limitrophes du Sahel et agir contre les groupes terroristes et la criminalité organisée. Le président a salué l’implication d’autres pays dans cette initiative commune. L’Arabie saoudite à elle seule entend apporter une contribution de 100 millions de dollars, a-t-il affirmé.

Dès le mois de juin, l’UE avait annoncé la mise à disposition de 50 millions d’euros pour la création de cette force d’action commune. Elle soutient en outre le programme 2017-2020 de développement économique et social au Niger. La Commission européenne avait également adopté de nouveaux programmes pour la région du Sahel et le bassin du lac Tchad issus du fonds fiduciaire d’urgence de l’Union européenne pour l’Afrique.

Approche globale

Le président français a souligné l’approche globale de la réponse aux défis transfrontaliers tels que la menace terroriste, la criminalité organisée et une situation instable en matière de sécurité dans la région. Il a appelé à un renforcement par l’alliance civile du Sahel de l’initiative militaire de la force conjointe du G5.

Les pays du G5 Sahel se sont regroupés en 2014 avec pour objectif de relever de façon conjointe les défis communs tels que le terrorisme et la criminalité organisée. Lors du sommet du G5 en février 2017, ces pays ont décidé de créer une force d’action commune (force conjointe). Depuis avril 2017, la France et l’Allemagne supportent la constitution de la force conjointe du G5 et ont coordonné des projets de soutien bilatéraux. L’UE a quant à elle endossé une fonction de coordination en instaurant un centre de coordination.