À Bruxelles, les chefs d’État et de gouvernement de l’Union européenne se sont réunis avec leurs homologues des 33 États de la CELAC, la Communauté des États latino-américains et des Caraïbes. Le sommet a débouché sur un résultat important, puisque les partenaires ont convenu de désormais travailler continuellement ensemble dans ce format, avec une réunion tous les deux ans.

Coopération en matière de lutte contre le changement climatique et résilience des relations économiques

L’Union européenne et les États de la CELAC veulent coopérer sur les questions du changement climatique, de la biodiversité et de l’évolution technologique. Un « nouveau regard » sur la politique commerciale internationale a en particulier pu être développé. Les relations commerciales et économiques doivent devenir plus résilientes, a déclaré Olaf Scholz à l’issue du sommet. Selon lui, la production d’engrais doit être étendue à d’autres pays. Concernant la production de matières premières, la première étape de transformation, au minimum, doit à l’avenir avoir lieu dans le pays producteur. Aux yeux du chancelier, c’est ainsi qu’il faut générer de la prospérité, d’une manière qui améliore la vie des personnes sur place et limite autant que possible les nuisances à l’environnement. C’est « un pas vers l’avenir, qui aura des avantages pour toutes les parties prenantes », a-t-il affirmé.

Développer les relations commerciales

Au sujet de l’accord avec le Mercosur, le chancelier fédéral est convaincu qu’un « grand élan a été donné » et que l’on peut espérer des résultats d’ici peu.

Le sommet a en outre constitué pour tous une excellente occasion de mener des discussions bilatérales. Olaf Scholz a ainsi pu reprendre les dialogues entamés lors de sa visite en Amérique latine. L’UE a par ailleurs pu signer des accords bilatéraux avec l’Argentine, le Chili et l’Uruguay. 

La CELAC (Comunidad de Estados Latinoamericanos y Caribeños), est un ensemble régional de 33 États latino-américains et des Caraïbes. L’objectif de cette communauté d’États est d’unir ses membres pour faire avancer le dialogue politique et l’intégration sociale et culturelle de la région. Elle vise à améliorer la qualité de vie, à renforcer la croissance économique et à promouvoir le bien-être de tous les individus.

Adoption du programme d’investissement « Global Gateway »

L’adoption du programme d’investissement Global Gateway constitue un autre succès du sommet. Ce programme compte plus de 130 projets durables et équitables par exemple pour la production d’hydrogène vert, la rénovation des réseaux électriques ou encore le développement de la connexion numérique. Les organes et les États membres de l’UE investiront plus de 45 milliards d’euros en Amérique latine et dans les Caraïbes d’ici 2027 dans ce cadre. Global Gateway constitue une bonne base pour poursuivre le dialogue avec ces partenaires.

La guerre d’agression russe a des répercussions dans le monde entier.

« La Russie a attaqué l’Ukraine », avait déclaré Olaf Scholz en amont du sommet. Selon lui, cette guerre d’agression « a des répercussions dans le monde entier », et de nombreux pays d’Amérique du Sud en souffrent également, par exemple à cause de la hausse des prix et de l’insécurité alimentaire. Au terme de cette rencontre, le chancelier s’est félicité que les participants se soient mis d’accord sur le terme « guerre d’agression » pour qualifier cette guerre, comme cela avait été défini très clairement par de l’Assemblée générale des Nations Unies.

Le refus de la Russie de prolonger l’accord sur le transit des céréales en mer Noire est « une mauvaise nouvelle », a regretté Olaf Scholz. Selon lui, cet acte indique « que la Russie ne se sent pas responsable du bon vivre-ensemble dans le monde ». La Russie montre toujours plus qu’elle « a un intérêt impérialiste dans cette guerre, que tout le reste n’est qu’histoires infondées, et que la Russie de ne se défend contre rien mais a simplement attaqué son voisin », a-t-il affirmé.

Les sommets de l’UE et de la CELAC sont le plus important forum de discussion et de coopération entre l’Europe et les États latino-américains et des Caraïbes.            
De nombreux chefs d’État et de gouvernement issus des 33 pays de la CELAC et des 27 États membres de l’UE ont participé à la rencontre de cette année.
Celle-ci a été coprésidée par le président du Conseil européen Charles Michel et le premier ministre de Saint-Vincent-et-les-Grenadines Ralph Gonsalves en sa qualité de président de la CELAC. La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen et le haut représentant de l’Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité Josep Borrell étaient également présents.