« La matière première du XXIe siècle 

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Le chancelier présent pour le lancement de l’usine de semi-conducteurs Infineon « La matière première du XXIe siècle 

Installations éoliennes et photovoltaïques, pompes à chaleur, voitures électriques : toutes ont besoin de semi-conducteurs. La construction d’une nouvelle usine de semi-conducteurs à Dresde est donc une bonne nouvelle pour la transition énergétique, en Allemagne comme en Europe, créant des emplois, favorisant la prospérité et assurant l’avenir, selon le chancelier fédéral Olaf Scholz.

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Olaf Scholz à Dresde pour le lancement de la construction de l’usine de semi-conducteurs Infineon

Un lancement de projet d’avenir : Olaf Scholz à Dresde pour le lancement de la construction de l’usine de semi-conducteurs Infineon

Photo : Gouvernement fédéral/Kuegeler

On trouve 1 500 puces rien que dans une voiture électrique. Cet exemple montre combien le besoin est grand pour l’Allemagne et l’Europe. C’est pour cette raison qu’il importe particulièrement, en Allemagne et en Europe, de poursuivre l’investissement dans les capacités de semi-conducteurs, comme l’a indiqué le chancelier fédéral Olaf Scholz lors de la cérémonie du lancement de la construction de l’usine Smart Power Fab Infineon à Dresde. « Les semi-conducteurs sont souvent présentés comme le pétrole du XXIe siècle, la matière première dont dépend pour ainsi dire tout le reste », a affirmé le chancelier.

La production de semi-conducteurs est un élément important pour que 80 % de la consommation brute d’électricité en Allemagne soit couverte par les énergies renouvelables à l’horizon 2030 et que le pays puisse avoir une activité climatiquement neutre d’ici à 2045. Car mêmes les installations éoliennes et photovoltaïques et les pompes à chaleur requièrent des puces. C’est aussi l’UE qui a décidé des besoins. D’ici à 2030, 20 % de la production de semi-conducteurs dans le monde devra avoir lieu en Europe. Le gouvernement fédéral soutient expressément cet objectif, car il est crucial de ne pas dépendre uniquement d’autres régions du monde pour l’accès aux semi-conducteurs, comme l’a expliqué Olaf Scholz à Dresde. « C’est la dimension stratégique », a-t-il déclaré.

Dresde sous le signe de la loi européenne sur les puces

La construction de l’usine de semi-conducteurs Infineon à Dresde se situe dans la droite ligne de la loi européenne sur les puces. Par cette dernière, l’UE entend rabattre la production de semi-conducteurs vers l’Europe afin d’assurer à l’avenir son indépendance, sa résilience et en particulier sa compétitivité en matière de technologies vertes. Infineon devrait également obtenir un financement européen, sous réserve de la décision de subvention de la Commission européenne et de la procédure nationale basée sur l’allocation de subventions. L’Allemagne et l’Europe veulent pouvoir recourir encore davantage à des capacités propres de développement et de fabrication de puces.

« Pour cela, nous ne comptons pas sur une autarcie européenne, ni sur le démantèlement des chaînes mondiales d’approvisionnement et de création de valeur, non plus que sur la désolidarisation des espaces économiques », a précisé le chancelier. Il s’agit plutôt, selon M. Scholz, d’une « diminution des risques » intelligente et prévoyante. Cela signifie que l’Allemagne et l’Europe entendent à l’avenir atténuer encore les risques qui découlent de trop grandes dépendances. L’objectif doit donc être de diversifier les sources d’approvisionnement et de procéder à un aménagement stratégique des capacités propres en Europe.

Avec la loi européenne sur les puces (« European Chips Act »), l’UE mobilise 43 milliards d’euros d’investissements publics et privés. La loi contient en outre des mesures qui permettront aux membres de l’UE et aux partenaires internationaux de mieux gérer les futures ruptures des chaînes d’approvisionnement et d’y remédier rapidement.

La fabrication de puces assure emploi et prospérité

Le fait qu’Infineon bénéficie avec cette loi des incitations nécessaires pour poursuivre ses investissements en Allemagne est également une excellente nouvelle pour le chancelier. « Car les puces produites ici à Dresde assurent emploi, prospérité et avenir », a-t-il affirmé. « Elles contribuent à rendre notre industrie plus résiliente. Elles approvisionnent nos entreprises, depuis les PME jusqu’aux grands groupes, avec les composants précis dont celles-ci ont besoin, leur permettant ainsi d’avoir du succès dans le monde entier avec des technologies respectueuses de l’environnement. »

Le lancement de la construction de l’usine de semi-conducteurs Infineon est d’ores et déjà prévu à l’automne de cette année, et la production de puces devrait débuter à l’automne 2026. Grâce à cet investissement, Infineon renforce la base de la production de semi-conducteurs qui promeuvent la décarbonation et la transformation numérique. Les puces fabriquées sont utilisées comme composants notamment dans l’approvisionnement en électricité, par exemple dans des appareils de charge efficaces sur le plan énergétique. On les trouve aussi dans les petites commandes moteur des voitures, dans les centres de données et les applications connectées. 

Infineon aménage son site à Dresde par un investissement global prévu à hauteur de cinq milliards d’euros. Ce projet doit permettre à 1 000 emplois de voir le jour.

Le « nouveau rythme de l’Allemagne » montre ses effets

Les semi-conducteurs font partie des technologies clés pour faire avancer rapidement la transformation en Allemagne. Comme l’a souligné le chancelier fédéral, « nous devons être rapides et le devenir plus encore. Il faut rajouter de la pression dans la chaudière. C’est cela que je veux dire quand je parle du rythme de l’Allemagne. »  Cela s’est aussi illustré par l’exemple d’Infineon. « Les incitations nécessaires pour Infineon au sein de la loi sur les puces ont été créées sans perdre de temps.

L’an passé, le gouvernement fédéral a entrepris d’agir pour le succès de la transition énergétique : les délais de planification et d’autorisation pour les réseaux et les éoliennes ont ainsi été considérablement réduits. Les parcs éoliens en mer peuvent à présent être plus rapidement autorisés, bâtis et raccordés. 

Sur la terre, des objectifs contraignants en matière de surface s’appliquent à l’éolien. Le déploiement des énergies renouvelables prime juridiquement sur les autres intérêts. « Par les dernières décisions du gouvernement fédéral, notre pays prend encore plus de vitesse », s’est félicité Olaf Scholz. Des surfaces supplémentaires vont être dédiées aux éoliennes et au photovoltaïque. Cela permettra même de remplacer plus rapidement les ponts délabrés, ou encore d’aménager plus vite les autoroutes congestionnées, par exemple. Le déploiement à grande échelle des infrastructures de charge va être accéléré, « afin que nous puissions réellement mettre en circulation 15 millions de véhicules électriques d’ici à 2030 », a affirmé le chancelier. Tous ces projets nécessitent des semi-conducteurs.