Le chancelier voit une perspective d’adhésion à l’UE

  • Page d'accueil
  • Le gouvernement fédéral

  • Actualités

  • Service

  • Médiathèque

Olaf Scholz rencontre le premier ministre kosovar Le chancelier voit une perspective d’adhésion à l’UE

L’attaque russe contre l’Ukraine et la situation politique et économique dans les Balkans occidentaux étaient au cœur de l’entretien entre le chancelier fédéral Olaf Scholz et le premier ministre kosovar Albin Kurti.

Temps de lecture: 3 min.

Le chancelier Scholz s’entretient avec le premier ministre Kurti

Rencontre à la Chancellerie fédérale : le chancelier Olaf Scholz reçoit à Berlin le premier ministre Albin Kurti

Photo : Gouvernement fédéral/Kugler

« L’Allemagne et le Kosovo sont étroitement liés, notamment par les plus de 400 000 personnes d’origine kosovare vivant en Allemagne », a déclaré le chancelier fédéral Olaf Scholz à l’issue de son entretien avec le premier ministre kosovar Albin Kurti. L’Allemagne étant le premier investisseur bilatéral au Kosovo, les liens entre les deux pays sont également étroits sur le plan économique.

Olaf Scholz salue la réaction du Kosovo après l’attaque russe

« Sa dernière guerre étant encore récente, le Kosovo a très tôt adopté une position claire et en accord avec celle exprimée dans tous les forums internationaux, et soutient les sanctions », a déclaré M. Scholz en référence aux réactions internationales consécutives à l’attaque russe contre l’Ukraine. « Cela mérite une vive reconnaissance », a-t-il ajouté.

Au sujet de la perspective d’adhésion à l’UE, le chancelier a déclaré : « Les Balkans occidentaux font partie de l’Europe. À l’avenir, tous leurs pays devront également être membres de l’Union européenne ». Le Kosovo est bien évidemment concerné. Le premier ministre Kurti a informé Olaf Scholz de l’évolution du programme de réformes du Kosovo.

La lutte contre la corruption et le renforcement de l’état de droit, des axes prioritaires du travail du gouvernement kosovar, sont des sujets majeurs dans la perspective d’une adhésion à l’UE. « Les progrès ne se font pas du jour au lendemain », a déclaré Olaf Scholz, ajoutant « mais ils sont essentiels pour offrir des perspectives et des opportunités à la population du pays, et notamment aux jeunes. »

Relations bilatérales entre le Kosovo et la Serbie

À l’issue de sa rencontre avec son homologue kosovar, le chancelier Scholz a reçu le président serbe Aleksandar Vučić à la Chancellerie fédérale. Ces deux entretiens ont également permis de soutenir le dialogue entre le Kosovo et la Serbie sous la vigilance de l’UE. Au sujet des relations bilatérales entre la Serbie et le Kosovo, Olaf Scholz a souligné : « Il est capital de faire avancer le dialogue, à la fois pour consolider durablement la paix et la stabilité en Europe du Sud-Est et dans la perspective d’une intégration des deux pays à l’UE. »

Le chancelier a exhorté les deux États à clarifier les questions en suspens par le dialogue. « Cela exige du courage et de la détermination. Tous les engagements qui ont été pris doivent être tenus. Les actions unilatérales et la rhétorique polémique sont inutiles ». Il s’est dit convaincu que « dans les périodes telles que celles que nous traversons, dans lesquelles une guerre d’une grande violence fait rage à notre porte, il est capital que les deux pays règlent peu à peu le conflit qui les oppose ».

Pour faire avancer le dialogue, le chancelier avait aussi invité à Berlin Miroslav Lajčák, le représentant spécial de l’UE. Celui-ci a rencontré dans la soirée le président Vučić et le premier ministre Kurti à la Villa Borsig, la résidence des hôtes du ministère fédéral des Affaires étrangères. L’objectif du dialogue de Bruxelles consiste à parvenir à un accord global et durable entre les deux pays, qui leur ouvre la perspective de l’UE et contribue à la stabilité dans la région.

La République du Kosovo est reconnue au niveau international par plus de 110 États dont l’Allemagne. La Serbie compte parmi ceux qui n’ont pas reconnu le Kosovo. Le manque de clarté dans sa relation avec la Serbie est un obstacle au rapprochement entre le Kosovo d’une part et l’UE et l’OTAN d’autre part. Depuis 2011, l’UE est la médiatrice d’un dialogue politique qui a permis de déboucher sur des accords importants. Après une interruption, le dialogue a pu reprendre en juillet 2020 grâce à l’intervention du représentant spécial de l’UE.