Respecter les droits de l'homme

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Crise en Ukraine Respecter les droits de l'homme

Lors des combats qui ont eu lieu dans l'est de l'Ukraine, des bombes à sous-munitions, interdites, ont été utilisées selon des informations fournies par une organisation de défense des droits de l'homme.

Temps de lecture: 3 min.

Une femme âgée marche à travers les ruines de bâtiments détruits dans la ville ukrainienne de Donetsk

Maison détruite à Donetsk : selon des rapports, des bombes à sous-munitions auraient été utilisées à cet endroit

Photo : picture-alliance/AP Photo/Cherno

Le porte-parole du gouvernement fédéral, Steffen Seibert, a exigé que toute la lumière soit faite sur l'utilisation présumée de ces armes proscrites. Il a appelé les parties au conflit à s'abstenir d'accomplir tout acte constituant une violation des droits de l'homme.

Le gouvernement fédéral a bien entendu pris acte du rapport de l'organisation Human Rights Watch, de même que du démenti du gouvernement ukrainien. M. Seibert a cependant ajouté : «Actuellement, nous ne sommes pas en mesure de rendre un avis sur la véracité des faits reprochés.»

Proscrire les pratiques qui bafouent les droits de l'homme

Le rapport ne parvient pas à identifier clairement les responsables de ces bombardements. Il n'en reste pas moins que les accusations pèsent lourd, a souligné le porte-parole du gouvernement fédéral. « L'usage de bombes à sous-munitions est, de notre point de vue, inhumain. » Les sous-munitions, qui sont dispersées sur des surfaces très étendues sous la forme de mini-bombes, constituent un grand danger pour les civils, bon nombre d'entre elles restant non explosées des années après.

M. Seibert a dit clairement : « S'il devait s'avérer que des bombardements de ce type, quels qu'en soient les responsables, ont frappé l'Ukraine, cet acte sera fermement condamné par le gouvernement fédéral. »

Dès 2008, la République fédérale d'Allemagne a adhéré à l'accord international interdisant les armes à sous-munitions. Jusqu'ici, ni l'Ukraine, ni la Russie n'ont ratifié la Convention sur les armes à sous-munitions.

« Le gouvernement fédéral se féliciterait de voir les deux pays rattraper rapidement ce retard », a déclaré le porte-parole du gouvernement fédéral. Dans ce contexte, il a également fait référence au document du rapporteur spécial de la Commission des droits de l'homme des Nations Unies. Ce document fait également état de graves violations des droits de l'homme, attribuées en particulier aux séparatistes soutenus par la Russie », a déclaré M. Seibert.

Il est question de meurtres, tortures, enlèvements, terreur vis-à-vis de la population et d'autres violations des droits de l'homme très graves. Le gouvernement fédéral est « très désireux de voir se lever le voile sur ce dossier et je fais allusion ici, bien sûr, également aux événements relatifs à l'usage présumé d'armes à sous-munitions », a affirmé Steffen Seibert.

Les exigences essentielles n'ont pas encore été remplies

Le gouvernement fédéral a appelé les parties impliquées dans le conflit à aider à ce que toute la lumière soit faite sur cette affaire. « Il importe tout particulièrement que la violence cesse à Donetsk et à Lougansk et que des élections libres, justes et sous surveillance internationale soient tenues en vue de rétablir un ordre étatique légitime », a souligné M. Seibert.

La semaine dernière, la chancelière fédérale avait également déclaré devant le Bundestag que la situation en Ukraine demeurait extrêmement difficile. Malgré la conclusion d'un cessez-le-feu, les rapports quotidiens continuent de faire état de combats et de victimes. La Russie doit intervenir dans ce contexte et apporter une « contribution décisive à la désescalade ».

Les livraisons de gaz continuent de susciter la controverse

Le gouvernement fédéral souhaite également qu'une solution consensuelle au conflit gazier entre l'Ukraine et la Russie soit trouvée le plus rapidement possible », a indiqué le porte-parole du gouvernement fédéral. « Un tel accord, sous condition qu'il soit solide, serait vraiment un signal clair de désescalade et, certainement aussi, une contribution et un engagement dans le sens de la stabilisation », a-t-il poursuivi.

Actuellement, il s'agit en premier lieu de conclure un tel accord sous la médiation du commissaire européen M. Oettinger. Les discussions porteront également sur la question de recourir ou non à nouveau à des aides financières.

En Allemagne, la situation d'approvisionnement demeure bonne selon le ministère fédéral de l'Économie. « Il n'y a pas lieu de s'inquiéter de difficultés d'approvisionnement en gaz », a déclaré une porte-parole du ministère de l'Économie. Pour l'heure, le transit par l'Ukraine se déroule sans encombre.

L'Allemagne dispose d'une structure bien diversifiée en matière de gazoducs. L'Union européenne (UE) a aussi pris des mesures à l'échelon européen par le biais du « Règlement SOS ». La Commission européenne discute en parallèle de la procédure.