Rendre les élections du 25 mai possibles

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Crise en Ukraine Rendre les élections du 25 mai possibles

Il reste encore beaucoup à faire pour permettre la tenue d’élections présidentielles en Ukraine. Tel est le bilan dressé par la chancelière fédérale Angela Merkel lors du Forum Europe du Westdeutscher Rundfunk (WDR), à Berlin. À ses yeux, les élections prévues le 25 mai sont un objectif intermédiaire vers une solution pacifique au conflit.

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La chancelière fédérale a souligné combien il était important de poursuivre le dialogue pour désamorcer la crise. Elle n’a jamais cessé de plaider en faveur d’une issue diplomatique et a toujours maintenu le contact avec la Russie ainsi qu’avec l’Ukraine. L’objectif intermédiaire, à savoir le déroulement d’élections présidentielles libres pour l’ensemble de la population ukrainienne, n’est toutefois pas encore atteint.

La politique du gouvernement fédéral à l’égard de l’Ukraine repose sur trois grandes lignes, a déclaré Angela Merkel. Tout d’abord, il s’agit de soutenir l’Ukraine, car il importe que les Ukrainiens puissent décider librement de leur avenir. Ensuite, il convient de garder le canal de dialogue ouvert et de trouver des solutions par la voie diplomatique. Enfin, si nos efforts sont mis en échec, des sanctions devront être envisagées, bien qu’elles ne soient pas une fin en soi.

L’expansion territoriale semblait être loin

La chancelière fédérale a expliqué que l’idée d’expansion territoriale ne jouait plus aucun rôle pour les Européens. En Europe, on aurait souhaité que les zones d’influence soit un mode de pensée révolu.

L’ancien antagonisme Est-Ouest ne réapparaîtra pas, a souligné la chancelière. L’annexion de la Crimée a néanmoins violé un principe fondamental de l’ordre de l’après-guerre. L’Europe ne peut pas l’accepter, a-t-elle fait remarquer.

Angela Merkel rencontre le premier ministre hongrois

Lors de sa rencontre avec le premier ministre hongrois Viktor Orbán, la chancelière a également évoqué la situation en Ukraine. Les chefs d’État et de gouvernement se sont mis d’accord sur une approche commune, a indiqué Angela Merkel.

La chancelière a mis l’accent sur la « responsabilité de la Russie dans ce processus ». La rencontre entre le président en exercice de l’OSCE Didier Burkhalter et le président russe Vladimir Poutine était très importante à cet égard. « À présent, il nous faut veiller à faire avancer l’ensemble du processus », a déclaré Mme Merkel.

Le dialogue national revêt une grande importance

Le chef de la diplomatie allemande Frank-Walter Steinmeier avait lui aussi salué le ton constructif affiché par le président russe Vladimir Poutine à l’issue de son entrevue avec Didier Burkhalter. Il faut maintenant que soit mis en œuvre sans délai ce qui a été discuté à Moscou, a indiqué M Steinmeier.

« Nous devons maintenant concentrer nos efforts pour rendre possibles les élections du 25 mai », a déclaré le ministre allemand des Affaires étrangères. Les élections présidentielles doivent créer les bases d’une nouvelle Constitution. « À cet égard, l’établissement d’un dialogue national intégrant des représentants adéquats de l’est de l’Ukraine revêt une très grande importance », a poursuivi M. Steinmeier.

Les chances d’une solution pacifique

Un report du référendum dans l’est de l’Ukraine, prévu le 11 mai, serait au moins un signe d’espoir, a déclaré M. Steinmeier lors du Forum Europe du Westdeutscher Rundfunk (WDR), ajoutant que la situation globale en Ukraine n’exclut pas, pour l’heure, une issue diplomatique.

En Crimée : retour à d’anciens schémas de pensée

La veille, la chancelière fédérale avait également fait référence à la crise en Ukraine lors de son discours d’ouverture du « History Campus » organisé à Berlin et s’adressant aux jeunes Européennes et Européens. En Crimée, nous assistons à « un profond retour à d’anciens schémas de pensée » mettant à mal l’intégrité territoriale de l’Ukraine. « Même si, pour l’instant, la loi du plus fort semble prévaloir, la primauté du droit finira par s’imposer sur le long terme », a affirmé Angela Merkel.