Résoudre le conflit autrement que par la voie militaire

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Crise ukrainienne Résoudre le conflit autrement que par la voie militaire

En marge de sa visite à Budapest, la chancelière fédérale Angela Merkel a une fois de plus appelé à un règlement pacifique du conflit ukrainien. « Je suis fermement convaincue que ce conflit ne pourra pas être résolu par la voie militaire », a-t-elle affirmé. L'Allemagne ne soutiendra pas l'Ukraine avec des armes.

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« De mon côté, je peux affirmer que l'Allemagne ne soutiendra pas l'Ukraine avec des armes », a souligné la chancelière fédérale Angela Merkel lors d'une conférence de presse avec le premier ministre hongrois Viktor Orbán.

Auparavant, la porte-parole adjointe du gouvernement fédéral, Christiane Wirtz, avait déclaré lors de la conférence de presse gouvernementale que le gouvernement fédéral avait toujours rejeté l'idée d'une solution militaire au conflit. « Je peux dire expressément que la voie militaire n'est pas celle que le gouvernement fédéral souhaite voir emprunter dans le contexte de la crise ukrainienne », a affirmé la porte-parole.

Les accords de Minsk doivent rester la base de départ

Mme Merkel a affirmé qu'elle et M. Orbán s'étaient entendus pour dire que « l'objectif doit être de parvenir le plus tôt possible à un cessez-le-feu ». Les accords de Minsk constituent un bon point de départ pour évoluer à nouveau vers une situation stable garantissant l'intégrité territoriale de l'Ukraine.

Le groupe de contact porteur d’espoir

Dimanche, la chancelière fédérale avait dit regretter l'annulation de la rencontre du groupe de contact sur l'Ukraine. Lors d'une conversation téléphonique, le président français François Hollande, son homologue ukrainien Petro Porochenko et la chancelière Angela Merkel ont été unanimes à considérer qu'il était urgent qu'un échange ait lieu dans le cadre du groupe de contact entre des représentants de la Russie, de l'Ukraine et de l'OSCE et les séparatistes prorusses.

Ils en ont appelé aux séparatistes pour qu'ils ne bloquent pas le dialogue. La Russie doit faire pression en ce sens sur les rebelles. Dans le contexte de la persistance des violences dans l'est du pays, l'objectif prioritaire doit être la conclusion d'un cessez-le-feu durable. La chancelière fédérale et ses interlocuteurs se sont dits convaincus que les accords de Minsk de septembre 2014 demeurent le fondement des discussions.

Prolongation des sanctions de l'UE

Après la récente escalade de la violence dans l'est de l'Ukraine, les ministres des Affaires étrangères de l'UE avaient convenu, lors d'une réunion extraordinaire le 29 janvier, de prolonger jusqu'en septembre les sanctions, qui consistent en un gel des avoirs et une interdiction de voyager dans l'UE, touchant des ressortissants russes et ukrainiens. La violence dont font preuve les séparatistes est inacceptable, a déclaré le ministre fédéral des Affaires étrangères Frank-Walter Steinmeier à l'issue des entretiens. Vu la situation humanitaire, leur manière d'agir est « insupportable à tous égards ».

Dans leurs conclusions, les ministres des Affaires étrangères ont condamné la recrudescence de la violence et appelé les parties en conflit à déposer les armes. Ils ont également décidé de prolonger de manière anticipée jusqu'en septembre les gels d'avoirs et interdictions de voyager qui touchent actuellement 132 ressortissants russes et ukrainiens ainsi que 28 entreprises et organisations. De plus, la Commission européenne et le Service européen pour l'action extérieure devront présenter dans un délai d'une semaine une proposition de décision sur des listes additionnelles.

Ce conseil des ministres des Affaires étrangères avait été convoqué en urgence, samedi dernier, par Federica Mogherini, la haute représentante de l’Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, après les bombardements sur la ville portuaire de Marioupol, dans l'est de l'Ukraine, qui avaient fait plus de 30 morts.