Promouvoir l’éducation, l’emploi et la mobilité légale

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Sommet UE-Afrique Promouvoir l’éducation, l’emploi et la mobilité légale

Répondre aux attentes de la jeunesse africaine, augmenter les chances de participation de tous, mettre en œuvre une bonne gouvernance, tels sont les objectifs mentionnés par la chancelière fédérale Angela Merkel mercredi au sommet UE-Afrique à Abidjan.

Photo de famille du sommet UE-Afrique

Les participants au sommet UE-Afrique se sont penchés en priorité sur les perspectives des jeunes en Afrique

Photo : Bundesregierung/Bergmann

Elle a également appelé l’économie européenne à davantage développer ses investissements en Afrique.

Mercredi, dans un communiqué de presse au sommet d’Abidjan, la chancelière fédérale Angela Merkel s’est montrée impressionnée par les interventions de jeunes. « En particulier la représentante africaine a de nouveau clairement rappelé avec une très grande assurance quelles étaient les attentes de la jeunesse dans les domaines de l’éducation, de l’emploi, du développement et bien sûr également de la paix et de la sécurité. »

Bonne gouvernance et participation de tous : une condition essentielle

Comme Angela Merkel l’a ajouté, les accords que le gouvernement fédéral a conclus avec des pays africains comme la Côte d’Ivoire, la Tunisie ou le Ghana doivent donc eux aussi être encouragés par la volonté d’investissement d’entreprises européennes. « L’ensemble du secteur économique peut ici certainement faire bien plus », a déclaré la chancelière.

Il est clair cependant que cela présuppose des conditions cadres justes, un traitement équitable lors des appels d’offres, une bonne gouvernance et une participation de tous. « Les jeunes pleins d’aplomb de ce continent n’hésiteront pas non plus à dire à leurs gouvernements tout ce qu’ils savent du fait de l’émergence du numérique et de l’utilisation des smartphones », a souligné Angela Merkel.

Un avenir durable pour la jeunesse africaine

Le sommet UE-Afrique vise à renforcer les relations entre les deux continents et à définir la coopération pour les prochaines années. Sous le thème « Investir dans la jeunesse pour un avenir durable », les chances de formation et d’emploi pour les jeunes en Afrique figurent en tête de l’ordre du jour. « Nous œuvrons pour améliorer les chances de formation dans les pays africains », avait déjà indiqué la chancelière fédérale Angela Merkel dans son podcast en amont du sommet, expliquant que la tâche commune consiste à « donner partout des opportunités aux gens, aux jeunes gens ».

Un autre thème majeur du sommet est la lutte contre la migration illégale. « Ce sujet est ici sur le continent africain véritablement une problématique qui touche toutes les régions », a affirmé la chancelière peu de temps avant le début des discussions. « Il existe des rapports révélant que des jeunes hommes africains en Libye sont vendus comme des esclaves », selon Angela Merkel. Ce sujet abordé à Abidjan est donc également porteur d’une forte charge émotionnelle.

Montrer le chemin de la « mobilité légale »

Dans ses entretiens, la chancelière n’a cessé de plaider en faveur de la « mobilité légale ». « Cela signifie que nous devons encore plus aider à créer, par le biais de l’économie allemande, des places de formation ainsi que davantage de possibilités de formation ici en Afrique afin d’éviter tous ces drames et histoires terribles dont sont victimes les jeunes », a déclaré Angela Merkel. « Empêcher cela est dans l’intérêt de l’Afrique, également en ce qui concerne une migration contrôlée et ordonnée vers l’Europe, et nous devons y arriver. »

Ne pas laisser de place à la migration illégale

Concernant l’immigration en Europe, Angela Merkel a envoyé le message suivant : « L’essentiel est de bien comprendre que ceux qui tentent d’atteindre l’Europe de manière illégale, avec l’aide de passeurs, n’ont aucune chance - aussi peu de chance que possible ; en revanche, ceux qui tentent de rejoindre l’Europe par des voies légales ont une chance d’y parvenir selon certains critères transparents. Il me semble que cette manière de procéder devrait être celle à adopter ici. »

Des millions de nouveaux emplois nécessaires

L’Afrique est jeune : 60 % de sa population a moins de 25 ans. Les jeunes ont besoin de travail et de mener une vie digne. Selon les estimations du Fonds monétaire international (FMI), il faudrait créer 18 millions de nouveaux emplois par an pour garantir à toutes ces personnes un niveau de vie décent dans leur pays natal.

Le cinquième sommet UE-Afrique revêt une importance égale pour les deux continents. La rencontre des représentants de l’Union européenne et de l’Union africaine (UA) a lieu à Abidjan, en République de Côte d’Ivoire. L’Union africaine (dont le siège se trouve à Addis Abeba) représente tous les pays d’Afrique communément reconnus par la communauté internationale, y compris le Sahara occidental. Elle s’engage pour la coopération de ses membres dans tous les domaines. Outre de hauts responsables de l’UE et de l’UA, de nombreux chefs d’État et de gouvernement des pays membres des deux organisations participent au sommet.

Lutter contre les causes des migrations

L’UE et ses États membres apportent la plus forte contribution en vue de promouvoir le développement, la stabilité et la paix en Afrique : avec le Plan d’investissement extérieur européen, l’UE a créé un instrument dont l’objectif est de soutenir et de promouvoir les investissements privés en Afrique. 3,35 milliards d’euros ont été attribués au Fonds européen pour le développement durable, ce qui pourrait permettre de mobiliser jusqu’à 44 milliards d’euros d’investissements. L’UE contribue ainsi de façon importante à la croissance et à l’investissement en Afrique.

Seul le renforcement de l’économie africaine crée des perspectives qui motivent les jeunes Africains à demeurer dans leur pays d’origine. L’on travaille à donner aux jeunes la possibilité de se former, a affirmé Mme Merkel. « Et la lutte contre les causes des migrations, souvent évoquée, signifie naturellement que l’on apporte un soutien concret aux jeunes en Afrique. »

Graphique présentant l’itinéraire de la chancelière fédérale ainsi que les objectifs du sommet

Les Unions européenne et africaine entendent avant tout investir dans l’avenir de la jeunesse africaine

Photo : Bundesregierung

Une Afrique forte est dans l’intérêt de tous

La paix et la sécurité constituent un autre thème majeur du sommet. Il est question de stabilité des régions, ainsi que de gouvernance, notamment de démocratie, de droits de l’homme, de migration et de mobilité. L’investissement et le commerce figurent également au programme. En marge du sommet, la chancelière fédérale Angela Merkel a mené à ce sujet des entretiens bilatéraux avec les partenaires africains.

« Compact with Africa » est une initiative importante. Ce projet, qui implique les pays du G20, propose des partenariats d’investissement (« Compacts ») élaborés individuellement avec des pays d’Afrique. L’objectif est de renforcer l’investissement privé en Afrique.

L’Allemagne mise sur l’aide à l’auto-assistance

Le ministre fédéral des Affaires étrangères Sigmar Gabriel a déclaré lors de sa visite au sommet d’Abidjan vouloir s’investir pour orienter encore davantage le soutien de l’UE dans la région du Sahel vers l’aide à l’auto-assistance. « Nous devons donner aux pays la capacité d’empêcher les conflits avant même qu’ils surgissent. » L’Allemagne veut faire progresser des initiatives par lesquelles les pays de la région assurent eux-mêmes une meilleure sécurité, selon M. Gabriel.

Affaiblis par le terrorisme et les conflits tribaux, des pays comme le Mali, le Tchad, le Burkina Faso et le Niger menacent de devenir des zones de repli pour les trafiquants d’êtres humains et les milices armées - avec des conséquences négatives directes sur l’Europe. L’Allemagne est depuis longtemps engagée dans le processus de stabilisation de la région. Le ministère fédéral des Affaires étrangères finance par exemple la formation de policiers et des projets dédiés à la réconciliation de groupes de population ennemis.