Mandat pour la FINUL
La Bundeswehr poursuivra sa participation à la mission de maintien de la paix FINUL (Force intérimaire des Nations Unies au Liban) en Méditerranée. Le conseil des ministres fédéral a décidé de prolonger le mandat jusqu’à fin juin 2026. Cette décision est à présent en attente de l’approbation du Bundestag.
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La frégate Brandenburg est actuellement déployée dans les eaux libanaises dans le cadre de la FINUL.
Photo : Bundeswehr/Luana Hofmann
La Bundeswehr poursuivra sa participation à la mission de la Force intérimaire des Nations Unies au Liban (FINUL) en Méditerranée. Le conseil des ministres fédéral a décidé de prolonger le mandat jusqu’à fin juin 2026. Cette décision est à présent en attente de l’approbation du Bundestag. Vue d’ensemble des questions et réponses les plus importantes concernant la prolongation du mandat.
Quel est l’objectif de la mission au Liban ?
L’Allemagne demeure attachée à la promotion d’une paix durable et de la stabilité au Proche-Orient. Dans le contexte fragile de la sécurité au Liban, la mission de maintien de la paix FINUL reste un instrument essentiel pour garantir la sécurité et la stabilité.
Le Liban est soutenu dans ses efforts pour assurer sa propre sécurité. La FINUL vise également à maintenir les canaux de communication entre Israël et le Liban afin de réduire les tensions dans la région.
Pourquoi la mission est-elle prolongée ?
L’attaque terroriste du Hamas contre Israël, le 7 octobre 2023, a eu des répercussions immenses sur une situation sécuritaire déjà désastreuse dans la région. Après plusieurs mois de tirs du Hezbollah, des forces israéliennes sont entrées au Liban en octobre 2024 afin de repousser le Hezbollah. Un cessez-le-feu est en vigueur au Liban depuis novembre 2024. Depuis, on observe des progrès vers la paix le long de la ligne de démarcation entre Israël et le Liban – la zone d’opération des forces de la FINUL.
La FINUL continue de jouer un rôle central pour aider le Liban à garantir sa souveraineté nationale et à reprendre le contrôle de l’ensemble de son territoire. La FINUL dirige également un mécanisme de coordination visant à réduire les tensions entre Israël et le Liban.
Quelle est la contribution concrète de l’Allemagne ?
La mission principale des soldats allemands reste de renforcer les capacités de la marine libanaise afin qu’elle puisse protéger de manière autonome les eaux au large des côtes libanaises. Cela comprend la formation nautique et technique de la marine libanaise. La marine libanaise est également soutenue dans la sécurisation de ses frontières maritimes, afin d’empêcher l’importation illégale d’armes au Liban. Actuellement, la marine allemande participe à la force navale de la FINUL avec la frégate Brandenburg.
Du personnel d’état-major est également affecté au quartier général de la FINUL à Naqoura, ainsi qu’un commandant pour la force navale de la FINUL. Au total, jusqu’à 300 soldats allemands peuvent être déployés.
Comment le gouvernement fédéral soutient-il par ailleurs le Liban ?
Le gouvernement fédéral poursuit au Liban une approche intégrée, qui englobe des mesures de politique étrangère, de sécurité et de développement. Cela inclut également la garantie des droits humains de la population. Dans le contexte de l’escalade militaire à l’automne 2024, le gouvernement fédéral a intensifié l’engagement humanitaire de l’Allemagne au Liban.
Grâce aux mesures de politique de développement, l’accès des personnes réfugiées à l’eau potable, à la nourriture et aux abris d’urgence a notamment pu être amélioré. Par ailleurs, le gouvernement fédéral est activement engagé au Liban afin de promouvoir le développement économique et la paix sociale, notamment à travers des initiatives en faveur de l’égalité des sexes et de l’éducation.
Sur quelle base juridique se fonde l’opération ?
La participation des forces armées allemandes se fait sur la base de la résolution 1701 (2006) et des résolutions subséquentes du Conseil de sécurité des Nations Unies. En participant à la FINUL, les forces armées allemandes agissent selon les règles d’un système de sécurité mutuelle et collective au sens de l’article 24, alinéa 2, de la Loi fondamentale.
Dans sa lettre adressée aux Nations Unies le 6 septembre 2006, le gouvernement libanais, se référant à la résolution 1701 (2006), a demandé, entre autres, une assistance pour la sécurisation des frontières maritimes du Liban.