L'attentat ne ciblait apparemment pas les Allemands

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Attaque terroriste à Istanbul L'attentat ne ciblait apparemment pas les Allemands

L'auteur de l'attentat d'Istanbul n'a, selon les données dont dispose le ministre fédéral de l'Intérieur Thomas de Maizière, pas délibérément pris pour cible les touristes allemands. « Il n'existe actuellement aucun signe indiquant que l'attentat aurait été dirigé contre des Allemands », a déclaré Thomas de Maizière à Istanbul, à l'issue d'une rencontre avec son homologue turc.

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Le ministre fédéral de l'Intérieur Thomas de Maizière se rend sur les lieux de l'attentat à Istanbul

Des fleurs en hommage aux victimes du terrorisme : le ministre fédéral de l'Intérieur Thomas de Maizière se rend sur les lieux de l'attentat à Istanbul

Photo : picture alliance / dpa

Mercredi, le ministre fédéral de l'Intérieur Thomas de Maizière s'est informé à Istanbul sur les circonstances et les conséquences de l'attaque terroriste. C'est à cette fin qu'il a rencontré son homologue turc Efkan Ala et s'est rendu au chevet des blessés ainsi que sur les lieux de l'attentat, aux abords de la Mosquée bleue.

Mardi matin (12 janvier), un kamikaze s'était fait exploser au milieu d'un groupe de touristes devant la Mosquée bleue d'Istanbul. Le gouvernement turc rend responsable l'organisation terroriste de l'État islamique (EI). Selon l'état actuel des connaissances, douze personnes - dont dix Allemands - ont été tuées dans l'attentat et de nombreuses autres, blessées.

Selon M. de Maizière, rien n'indique une attaque visant des Allemands

« Il n'existe actuellement aucun signe indiquant que l'attentat aurait été dirigé contre des Allemands », a déclaré le ministre fédéral de l'Intérieur à Istanbul. « Je ne vois aucune raison de renoncer à voyager en Turquie », a ajouté M. de Maizière. Cependant, les consignes de voyage du ministère fédéral des Affaires étrangères doivent être respectées.

Thomas de Maizière a souligné que le gouvernement fédéral se tenait aux côtés d'Ankara dans la lutte contre le terrorisme. « Nous savons que nous sommes les uns comme les autres menacés par le terrorisme. C'est pourquoi notre réponse doit être commune », a affirmé le ministre. « L'Allemagne et la Turquie sont encore plus solidaires l'une de l'autre. » Les deux ministres ont évoqué entre autres un échange accru de données concernant les individus soupçonnés de terrorisme.

« Les terroristes sont les ennemis de l'humanité entière »

Le gouvernement fédéral a condamné l'attentat terroriste d'Istanbul. « Les terroristes sont les ennemis de tous les hommes libres, les ennemis de l'humanité entière », a martelé la chancelière fédérale Angela Merkel. Elle a ajouté : « En ces heures sombres, mes pensées vont aux proches des victimes et aux blessés ». Elle souhaite leur délivrer ce message : « Vous n'êtes pas seuls. Nous sommes à vos côtés et vous souhaitons de trouver du réconfort et de la force pour traverser cette dure épreuve. »

« Nous ferons tout, naturellement, pour organiser, conjointement avec la Turquie, une aide la plus rapide possible », a encore affirmé Mme Merkel. Les victimes faisaient partie d'un groupe de touristes, a-t-elle précisé.

Le premier ministre turc Ahmet Davutoğlu et le président Recep Tayyip Erdoğan lui ont transmis par téléphone « la profonde sympathie du gouvernement, mais également du peuple turc ». Les Allemands, selon Angela Merkel, commémorent aussi les victimes turques qui ont péri lors de cet attentat et des précédents. « Nous autres Allemands nous sentons unis dans la solidarité avec le peuple turc. »

Agir fermement contre le terrorisme

Angela Merkel a condamné cet attentat terroriste, le qualifiant d'« abject » et de « méprisant pour la vie humaine ». « Nous devons faire ce constat : aujourd'hui c'est Istanbul qui a été frappée. Paris a été frappée, la Tunisie a été frappée, Ankara l'avait déjà été également, ce qui signifie que le terrorisme international montre une nouvelle fois aujourd'hui son visage abject et méprisant pour la vie humaine. »

Au-delà du deuil, cet attentat montre encore la nécessité d'agir fermement contre le terrorisme. « Cela sera notre ligne directrice, y compris dans tout le travail d'investigation que nous menons en ce moment », selon Angela Merkel.

L'attentat a visé le cœur d'Istanbul

Le ministre fédéral des Affaires étrangères Frank-Walter Steinmeier a insisté : « Nous ne devons pas nous laisser intimider par le meurtre et la violence et nous ne le ferons pas. Au contraire ! Aux côtés de nos partenaires dans le monde, nous poursuivrons notre combat contre la terreur à tous les niveaux : avec les ressources de la police et de l'État de droit et dans la tête des jeunes. »

M. Steinmeier a déclaré : « Nous condamnons avec la plus extrême sévérité cet acte de terreur lâche et barbare. Il a visé en plein cœur la métropole turque d'Istanbul, que nous apprécions tous pour son ouverture au monde. Nous sommes en ces heures sombres aux côtés de la Turquie. Nous portons le deuil des victimes de cette attaque meurtrière. »

« Le 12 janvier l'a montré une nouvelle fois de douloureuse façon : la gangrène du terrorisme n'épargne personne », a constaté le ministre fédéral des Affaires étrangères. « Ce type d'attentat lâche et barbare menace à égalité tous les pays de l'OSCE et au-delà. »

M. Steinmeier a appelé tous les pays de l'OSCE à ne pas se laisser intimider par le meurtre et la violence. « Au contraire : nous n'en sommes que plus déterminés à nous efforcer ensemble de contrer le terrorisme à tous les niveaux. » Divers moyens et approches doivent être employés pour cela, depuis la désescalade de conflits en passant par l'implication de la police et de l'État de droit, jusqu'à la lutte contre les idéologies meurtrières dans la tête des jeunes.

Cellule de crise au ministère des Affaires étrangères

Il s'agit maintenant d'élucider rapidement l'identité des responsables et leurs motifs, selon M. Steinmeier. La cellule de crise du gouvernement fédéral au sein du ministère fédéral des Affaires étrangères s'est immédiatement réunie. Conjointement avec le consulat général d'Istanbul et l'ambassade d'Allemagne à Ankara, elle travaille à plein régime afin de faire la lumière sur l'attentat et le sort des victimes. « Nous sommes pour cela en étroite collaboration avec les autorités turques », a affirmé le ministre fédéral des Affaires étrangères.

Minute de silence en conseil des ministres fédéral

Le conseil des ministres fédéral s'est réuni mardi soir en séance extraordinaire afin d'évoquer l'avancement de l'enquête et l'aide aux victimes. Ses membres ont rendu hommage aux victimes des attentats lors d'une minute de silence.