L’Allemagne entend poursuivre son soutien à l’Ukraine

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Rencontre entre Angela Merkel et Petro Porochenko L’Allemagne entend poursuivre son soutien à l’Ukraine

Le futur président ukrainien devra faire face à une multitude de tâches. Dans ce contexte, l’Allemagne souhaite aider à maintenir l’intégrité territoriale du pays, a déclaré la chancelière fédérale Angela Merkel lors de la visite à Berlin du président élu ukrainien, Petro Porochenko.

Temps de lecture: 3 min.

Point de presse de la chancelière fédérale Angela Merkel et du président ukrainien Petro Porochenko

La chancelière fédérale Angela Merkel accueille le futur président ukrainien Petro Porochenko à la Chancellerie.

Photo : Bundesregierung/Steins

Mme Merkel a salué le caractère équitable et libre des élections en Ukraine. Malgré un contexte difficile, la population a fortement participé à l’élection présidentielle. Le vote sans équivoque des électeurs en faveur de Petro Porochenko en tant que futur président du pays a montré dès le premier tour que la population aspirait à une stabilisation rapide de la situation. « En tant qu’amis d’un développement favorable de l’Ukraine, nous voulons vous apporter notre soutien », a affirmé la chancelière fédérale.

M. Porochenko prêtera serment en tant que nouveau président de l’Ukraine samedi prochain. Il a remercié la chancelière pour le soutien allemand dans le cadre de l’UE et du G7 visant à garantir la souveraineté et l’intégrité de l’Ukraine. « Je remercie également l’Allemagne pour son soutien constant à la réforme de l’économie ukrainienne », a déclaré le futur président. « Nos prochaines étapes seront, entre autres, la lutte contre la corruption, les réformes de la justice et la décentralisation du pouvoir politique. »

Le G7 préoccupé par la situation en Ukraine

C’est avec préoccupation que les chefs d’État et de gouvernement du G7 s’étaient penchés, la veille, sur la déstabilisation du sud-est de l’Ukraine, lors de leur sommet tenu à Bruxelles. Dans un communiqué commun, ils se sont exprimés en faveur d’un renforcement de la coopération avec l’Ukraine et ont condamné les violations persistantes de la souveraineté du pays par la Fédération de Russie.

Dans sa déclaration de politique générale de mercredi, la chancelière fédérale avait précisé pourquoi la Russie n’avait pas été invitée à la réunion des principaux pays industrialisés occidentaux. Selon la chancelière fédérale, l’attitude de la Russie quant à l’annexion de la Crimée a rendu nécessaire de renoncer à la participation de la Russie au sommet du G8. Car le G8 n’est pas uniquement une communauté économique, mais aussi une communauté de valeurs, « ce qui implique impérativement le respect du droit international », a expliqué Mme Merkel.

Contribution russe à la désescalade

À Bruxelles, la chancelière fédérale a insisté sur le fait que la Russie devait apporter sa contribution pour stabiliser et désamorcer la situation en Ukraine. En outre, la Russie doit également rendre possible une coopération avec le nouveau président ukrainien.

« La Russie a déclaré qu’elle respectait le résultat des élections. Mais maintenant que l’OSCE a reconnu l’élection et une fois que le président aura été assermenté, la Russie devra entreprendre les démarches qui en découlent », a poursuivi Angela Merkel.

Elle a ajouté que la Russie devait faire cesser l’afflux de séparatistes et d’armes par la frontière russo-ukrainienne et parvenir à un accord avec l’Ukraine sur l’approvisionnement gazier. Avec la participation de l’UE, il devrait être possible de trouver un terrain d’entente.

Accord sur la triple approche politique

Mme Merkel a une fois de plus mis en avant les principes de la politique commune de l’Ukraine. Tout d’abord, l’Ukraine doit être soutenue dans les questions économiques. Deuxièmement, des pourparlers doivent avoir lieu avec la Russie sur les étapes rendues nécessaires par la crise.

En troisième point, la chancelière a rappelé « que si les questions qui doivent encore être réglées ne progressaient pas, la possibilité d’adopter des sanctions plus lourdes de la troisième phase restait une option ». Le G7 a fait preuve d’une forte unité de vues sur tous ces points.

La chancelière fédérale a conclu qu’un nouveau bilan serait dressé lors du Conseil qui se tiendrait à la fin du mois de juin.