Façonner l'innovation ensemble

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Coopération germano-chinoise Façonner l'innovation ensemble

La chancelière fédérale Angela Merkel, le premier ministre chinois Li Keqiang, la ministre fédérale de la Recherche Johanna Wanka et son homologue chinois Wan Gang se sont rencontrés à Berlin à l'occasion du forum d'innovation germano-chinois, qui entend continuer de façonner la coopération des deux pays dans les domaines de la recherche et de l'innovation.

Temps de lecture: 3 min.

La chancelière fédérale s’exprime lors du forum germano-chinois « Façonner l'innovation ensemble »

Angela Merkel a proposé de mettre en place un fonds de recherche germano-chinois

Photo : Bundesregierung/Steins

Depuis 39 ans, l'Allemagne et la Chine coopèrent dans les domaines de l’économie et des sciences. Il y a de cela trois ans, les deux pays ont conclu un « partenariat stratégique », visant également à renforcer de manière systématique la coopération en matière de recherche et d'innovation. Les premiers projets pilotes d'un partenariat de l'innovation approfondi, notamment concernant les technologies d'avenir telles que l'industrie 4.0, l'e-mobilité et les systèmes énergétiques, doivent commencer dès cette année.

Traiter des questions d'avenir pour garantir la prospérité

La chancelière fédérale, Angela Merkel, a souligné : « Nous ne pourrons garantir notre prospérité que si nous n'avons de cesse de travailler dans une perspective d'avenir ». C'est pourquoi il sera important d'axer la coopération sur la recherche et le développement dans les domaines de l'industrie 4.0 et de l'électromobilité. La mondialisation et la numérisation ont amené des changements que les deux pays doivent exploiter ensemble. Il en découle cependant une responsabilité particulière concernant la protection du climat, la prévention de conflits violents et en matière de politique commerciale internationale par exemple.

Le premier ministre chinois Li Keqiang et son ministre de la Recherche Wan Gang ont également souligné l'importance de la coopération notamment dans le domaine de l'innovation. Tandis que l'Allemagne a déjà atteint en 2015 l'objectif d'investir 3 % de son produit intérieur brut (PIB) dans la recherche et le développement, la Chine n'affiche encore que 2,1 % et aspire à atteindre 2,5 % d'ici à 2020. Il nous faut coopérer davantage en particulier dans la recherche fondamentale, la promotion des jeunes talents ainsi que dans les questions touchant à l'environnement, l'énergie, la santé et l'alimentation, ont ajouté les deux responsables politiques.

La Chine fait désormais partie des nations de recherche les plus importantes dans le monde et ne cesse de développer sa capacité d'innovation. Le pays n'est donc pas uniquement un concurrent mais également un partenaire de recherche et de développement majeur dans la recherche de solutions aux défis mondiaux.

Proposition de mise en place d'un fonds de recherche commun

Angela Merkel a proposé de mettre en place un fonds de recherche commun. Ce dernier doit commencer en 2018 et être doté chaque année, dès 2020, de jusqu'à 4 millions d'euros par les deux pays.

« Grâce au fonds de recherche commun, nous voulons renforcer la coopération de manière stratégique et aider dans le même temps les organismes de recherche et les entreprises allemandes et chinoises spécialisées dans la recherche à développer des technologies innovantes », a déclaré la ministre fédérale de la Recherche Johanna Wanka.

Créer des conditions équitables pour les entreprises

Li Keqiang et Wan Gang ont invité des entreprises allemandes, en particulier des PME, à investir en Chine. Ils ont promis que la Chine ferait tout son possible pour garantir un accès équitable au marché et pour protéger la propriété intellectuelle.

Johanna Wanka a souligné que cela était l'une des conditions requises pour que les entreprises participent à cette coopération aux côtés d'instituts de recherche. Par ailleurs, il faut aussi que les organismes de recherche et de relais puissent travailler sans restrictions en Chine.

Un comité directeur bilatéral s'occupera de développer à l'avenir les instruments requis pour la mise en œuvre de mesures communes de soutien, d'adapter les méthodes et les conditions cadres et de discuter des thématiques pertinentes.

« Chaque État a ses propres intérêts », a conclu la chancelière, « mais dans un monde toujours plus interconnecté, les intérêts nationaux se chevauchent de plus en plus ». C'est pourquoi le principe suivant est plus que jamais valable : « Si nous travaillons les uns contre les autres, nous mobilisons nos forces inutilement, alors que si nous travaillons ensemble, nous regroupons nos forces. Et c'est précisément l’enjeu en cause ici. Les tâches communes doivent être abordées ensemble. »