Permettre et exiger l’intégration
L’Allemagne est un pays d’immigration. Elle doit à la fois faciliter et exiger l’intégration. Le conseil des ministres fédéral a adopté un projet de loi ajustant les conditions de naturalisation dans un souci de meilleure intégration.
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Une naturalisation après cinq ans reste possible si toutes les conditions sont remplies.
Photo : picture alliance / Laci Perenyi
La naturalisation doit de nouveau être clairement liée à une intégration durable. À cette fin, le conseil des ministres fédéral a adopté une modification de la loi sur la nationalité, laquelle supprimera notamment la possibilité d’une naturalisation après seulement trois ans de séjour.
La durée de référence reste de cinq ans et l’intégration est la clé
La réforme du droit de la nationalité de 2024 avait déjà réduit la durée de séjour préalable normalement requise de huit à cinq ans. La réforme permettait en outre une naturalisation après seulement trois ans en cas d’efforts d’intégration exceptionnels. Cette possibilité est désormais supprimée.
À l’avenir, une durée minimale de séjour de cinq ans s’appliquera à tous les demandeurs, sous réserve du respect des autres conditions légales. Parmi ces conditions figurent notamment une connaissance suffisante de l’allemand et la capacité à subvenir de manière autonome à ses besoins.
Un pays d’immigration avec des règles claires
Avec cette nouvelle loi, le gouvernement fédéral affirme clairement que la naturalisation suppose un lien durable et profond avec l’Allemagne – sur les plans linguistique, social, économique et culturel. L’acquisition de la nationalité doit être l’expression d’une intégration durable.
Dans sa déclaration de politique générale, le chancelier fédéral Friedrich Merz a affirmé : « Nous allons permettre l’intégration, mais aussi l’exiger. Car une langue partagée et un horizon commun de valeurs sont nécessaires dans toutes les sociétés – à plus forte raison dans une société libre. »