Conseil interministériel germano-néerlandais sur le climat
Les gouvernements allemand et néerlandais se sont réunis à la Chancellerie fédérale pour un conseil interministériel sur le climat. L’objectif des discussions, auxquelles participaient le chancelier Olaf Scholz et le premier ministre néerlandais Mark Rutte, est de développer la coopération entre les deux pays pour atteindre la neutralité climatique.
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« L’Allemagne et les Pays-Bas sont des voisins, des partenaires et amis proches, et cela se manifeste aussi bien dans nos relations bilatérales que dans nos actions communes au sein de l’Union européenne et de l’OTAN », a déclaré Olaf Scholz à l’issue de ces consultations intergouvernementales. Pour le chancelier, il s’agit d’un partenariat extrêmement précieux en ces temps de grands défis, et d’une amitié qui fait la preuve jour après jour de son importance. « En définitive, si nous voulons arrêter la crise climatique, c’est une tâche titanesque qui nous attend », a-t-il ajouté.
Avec le conseil interministériel sur le climat, l’Allemagne et les Pays-Bas veulent renforcer encore davantage leurs relations en matière de politique climatique et énergétique. En effet, outre la crise énergétique, le changement climatique est le plus grand défi de notre époque. De plus, les deux pays souhaitent intensifier leur collaboration notamment dans les domaines de l’énergie éolienne en mer et de l’hydrogène, comme l’ont souligné le chancelier Olaf Scholz et le premier ministre néerlandais Mark Rutte à la Chancellerie fédérale.
Réduire les émissions de gaz à effet de serre
Les mesures nationales de réduction des émissions de gaz à effet de serre sont essentielles dans la lutte contre le changement climatique. Dans ce contexte, le développement des énergies renouvelables et l’abandon des énergies fossiles jouent un rôle crucial. La crise énergétique actuelle peut aussi être vue comme une occasion d’atteindre la neutralité climatique plus rapidement. Dans le même temps, sécuriser l’approvisionnement énergétique reste une priorité absolue pour l’Allemagne et pour les Pays-Bas.
Tout comme l’énergie solaire, l’énergie éolienne revêt une importance considérable pour le développement des énergies renouvelables. C’est pourquoi l’Allemagne et les Pays-Bas vont étudier le potentiel de nouveaux parcs éoliens hybrides en mer du Nord. Des « pôles énergétiques » de ce type fournissent de l’électricité verte à plusieurs pays, contribuant ainsi à la sécurité de l’approvisionnement énergétique.
Développer des infrastructures pour l’hydrogène
Le conseil interministériel fut également l’occasion de discuter d’exemples concrets pour renforcer la collaboration entre l’Allemagne et les Pays-Bas en matière de politique climatique et énergétique. Un appel commun a été lancé pour soutenir l’innovation dans le domaine des matériaux et des processus électrochimiques pour l’hydrogène vert et la chimie verte. Une enveloppe d’environ dix millions d’euros est prévue. Les deux pays en financeront chacun la moitié.
Olaf Scholz et Mark Rutte ont réaffirmé leur volonté commune d’accélérer la montée en puissance du marché de l’hydrogène vert. Le gouvernement néerlandais a l’intention de participer financièrement à l’initiative allemande « H2Global », dont l’objectif est de regrouper les achats d’hydrogène dans un cadre réglementé afin de stimuler l’investissement dans cette technologie clé.
En consultation avec des décideurs et des gestionnaires de réseau de transport, les deux chefs de gouvernement ont par ailleurs convenu d’approfondir la coopération en vue de déployer des infrastructures pour l’hydrogène entre l’Allemagne et les Pays-Bas.
Faire avancer la protection du climat au niveau international
L’Allemagne et les Pays-Bas partagent de nombreuses positions sur les priorités de négociation à l’échelle de l’Union européenne concernant le pacte vert pour l’Europe et le paquet « Ajustement à l’objectif 55 », de même que sur le sommet climatique qui se tiendra en Égypte en novembre. Ils s’engageront tous deux au niveau international afin d’accélérer la réduction des émissions de gaz à effet de serre et d’aider les pays vulnérables à s’adapter au changement climatique et à gérer les pertes et les dommages engendrés par celui-ci.
Déjà lors du G7 à Elmau en juillet 2022, les chefs d’État et de gouvernement avaient décidé d’accélérer la transition vers une industrie respectueuse du climat au niveau international grâce à l’union de plusieurs pays ambitieux.
« Nous avons besoin de plus de volonté, de plus d’ambition pour atteindre nos objectifs climatiques », avait fait valoir Olaf Scholz durant ce sommet. Sur proposition du chancelier, un Club climat ouvert et coopératif doit être créé d’ici la fin de l’année 2022. Dans ce contexte, l’Allemagne et les Pays-Bas entretiendront un dialogue étroit. En outre, l’échange d’expériences entre les deux pays concernant les bonnes pratiques en matière de politique climatique nationale doit être encore intensifié.
En août 2019, l’ancien gouvernement allemand et le gouvernement néerlandais avaient déjà ouvert à La Haye une discussion sur les questions de politique climatique.