Angela Merkel : l’industrie automobile, un secteur clé

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Salon international de l’automobile de Francfort-sur-le-Main Angela Merkel : l’industrie automobile, un secteur clé

Pour l’inauguration du Salon international de l’automobile (IAA), la chancelière fédérale Angela Merkel a mis en avant la grande importance de l’industrie automobile allemande pour l’emploi et la croissance.

Temps de lecture: 3 min.

La chancelière fédérale Angela Merkel lors de l’inauguration du 67e Salon international de l’automobile sur le stand de Schaeffler

Au cours de sa visite, la chancelière s’est intéressée aux innovations de l’industrie automobile

Photo : Bundesregierung/Kugler

« Nous savons ce que notre pays doit à votre branche », a-t-elle souligné à Francfort-sur-le-Main.

Faisant référence au scandale des gaz d’échappement, la chancelière fédérale a reproché aux constructeurs automobiles « d’avoir exploité de façon excessive les lacunes réglementaires ». Même si cela ne concerne qu’une minorité de la branche, ceux-ci doivent à présent « tout mettre en œuvre pour regagner crédibilité et confiance le plus rapidement possible », a-t-elle précisé dans son discours d’ouverture.

Moteurs à explosion plus électromobilité

La chancelière a appelé les constructeurs allemands et étrangers à assainir l’environnement en mettant à niveau les moteurs diesel. Elle s’est cependant opposée à une condamnation de la technologie diesel : « Il est inévitable que nous aurons encore besoin du moteur à explosion durant plusieurs décennies. »

Des investissements parallèles sont nécessaires pour subventionner et développer de nouvelles techniques moteur. « Des moteurs à explosion plus l’électromobilité : c’est ainsi que nous pourrons empêcher les interdictions de circuler pour le diesel », a souligné Mme Merkel. Des solutions européennes sont en outre requises.

Mot d’ordre : vivre l’avenir

Le président du syndicat automobile VDA Matthias Wissmann avait auparavant admis des « fautes graves » de la part de groupes automobiles. Selon lui, ceux-ci ont toutefois reconnu leurs erreurs et en ont tiré toutes les conséquences. M. Wissmann s’est par ailleurs opposé aux interdictions de circuler : des « stratégies d’avenir innovantes » sont « de toute façon meilleures que des interdictions globales de circuler ».

« Zukunft erleben » (vivre l’avenir), telle est la devise sous laquelle se place cette année le salon professionnel de l’automobile. La tendance absolue de l’IAA 2017 est sans aucun doute la transformation numérique, un thème qui pousse l’industrie automobile allemande en avant à grande vitesse. Il recouvre notamment la conduite automatisée, l’électromobilité ainsi que de nouveaux concepts de mobilité pour la ville du futur.

Jusqu’au 24 septembre, près de 1 000 exposants, venus de 39 pays, présentent leurs nouveautés au 67e IAA à Francfort-sur-le-Main. Pour 228 produits, c’est une première mondiale. L’IAA n’est pas seulement le salon international de référence pour la mobilité, mais aussi le seul au monde à voir représentés aussi bien les constructeurs que les sous-traitants. Le salon sera ouvert au public à partir de samedi.

Sommet sur la conduite automatisée

Le ministre fédéral des Transports Alexander Dobrindt entend profiter de l’IAA pour débattre de l’avenir de la conduite automatisée avec ses homologues européens, des représentants de l’UE et des chefs de groupes automobiles. Parmi les participants à cette réunion de deux jours qui débute jeudi (14 septembre), on compte entre autres les commissaires européens Günther Oettinger et Violeta Bulc ainsi que le directeur de Daimler Dieter Zetsche.

« L’Europe doit être à la pointe en matière de conduite automatisée », a martelé M. Dobrindt. Il s’agit désormais de créer au plus vite un marché unique pour cela. C’est pourquoi le Luxembourg doit se joindre au banc d’essai numérique « Allemagne-France », trio que les ministres des trois pays souhaitent sceller à Francfort.